Le haut responsable militaire russe révèle que Kiev envisage de munir des drones turcs de dispositifs capables de disperser par aérosol des agents chimiques.
Le général Igor Kirillov, chef des troupes de la Défense de radiation, chimique et biologique de l’armée russe, a révélé samedi 3 septembre, l’intention de l’armée ukrainienne d’équiper des drones de fabrication turque de pulvérisateurs chimiques.
Cité par Ria Novosti, le général Igor Kirillov précise que la Russie dispose d’épreuves sur la demande de l’Ukraine adressée au producteur turc des drones Bayraktar datant du 15 décembre 2021 pour possiblement munir ces drones des systèmes et mécanismes de dispersion par aérosol d’un volume de plus de 20 litres.
Lors d’une conférence de presse à Moscou, le haut responsable militaire russe a appelé à une révision de l’approche du Conseil de sécurité de l’ONU avec pour objectif d’enquêter sur les recherches menées par des pays dans le domaine des armes chimiques et biologiques.
« Nous pensons qu’il est temps que le Conseil de sécurité de l’ONU revoie son approche par rapport aux décisions et enquêtes concernant les incidents chimiques et biologiques », a-t-il souligné, faisant savoir que la Russie s’apprête à présenter la semaine prochaine au bureau de l’ONU à Genève des preuves prouvant que le Pentagone a fait des recherches illégales sur les armes biologiques dans des laboratoires américains en Ukraine.
Les États-Unis développaient et brevetaient activement des moyens techniques de livraison d’armes biologiques via des drones, a-t-il dénoncé en précisant qu’il s’agit, en particulier, de l’utilisation d’insectes infectés. D’où, selon lui, les inquiétudes de Moscou de l’intérêt de Kiev pour se procurer de tels drones.
Plus loin dans ses propos, le général Igor Kirillov a révélé que « le Pentagone prévoit de transférer ses programmes inachevés dans le domaine du développement d’armes biologiques de l’Ukraine vers d’autres pays appartenant à l’ex-Union soviétique et à l’Europe de l’Est ».