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Cisjordanie : Une armée secrète anti-Israël

Affrontements entre armée sioniste et combattants palestiniens en Cisjordanie. (Illustration)

Que se passe-t-il en Cisjordanie ? Comment la Résistance s'est-elle unie ? Des surprises et des constats fracassants ont secoué l'armée d'occupation... L'équation a-t-elle changé maintenant ? Autant de questions que se pose le journal en ligne Rai Al-Youm.

Depuis de nombreux mois, la Cisjordanie est de manière inhabituelle et presque quotidienne le théâtre du déclenchement d'affrontements armés entre les combattants de la Résistance palestinienne dans les villes et villages de Cisjordanie d'une part  et l'armée d'occupation israélienne de l'autre, affrontements qui font saigner l'armée d'occupation.

Ce n'était pas ainsi dans le passé, car n'importe quelle patrouille israélienne de 10 soldats au maximum pouvait prendre d'assaut n'importe quelle ville ou camp palestiniens,  agresser, battre et même assassiner de sang-froid n'importe quel Palestinien, puis se retirer des heures plus tard, comme si de rien n'était, et la scène était récurrente. Cependant, ce qui se passe aujourd'hui sur le terrain est complètement différent  au point que  l'armée d'occupation  parle d'un « désastre qui lui est tombé sur la tête » et ce, en raison de la force et de la solidité croissantes de la Résistance en Cisjordanie qui ne cessent de croître ces derniers mois. C'est un phénomène qui brouille toutes les cartes israéliennes et le fait réfléchir mille fois avant de prendre d'assaut n'importe quelle ville ou camp de la Cisjordanie.

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C'est face à cette nouvelle réalité fort complexe et parfaitement incontrôlable qu'Israël a admis devant tout le monde l'échec de son opération « Brise-vague », qu'il avait lancée il y a plusieurs mois juste au lendemain du Sommet Israël/Normalisateurs au Néguev et ce, dans le but « d'éliminer » la résistance armée dans les villes et les camps de Cisjordanie. Les milieux militaires sionistes soulignent que « le rythme des opérations armées palestiniennes s'est accélérée, malgré les arrestations massives et l'intensification de la coordination sécuritaire avec l'Autorité palestinienne ». 

Selon le site Internet hébreu Walla News, « depuis le début 2022 et malgré des centaines d'incursions sionistes  les « attaques anti Israël » ne cessent de se multiplier tout comme des cellules armées secrètes. Parallèlement, des forces armées israéliennes sont aux abois. Et refusent de s'engager sur le terrain».

Ce phénomène parfaitement incontrôlable s'est produit malgré les menaces proférées par le chef d'état-major de l'armée israélienne, Aviv Kochavi, au début de l'année, et son avertissement aux responsables de l'AP et aux factions comme quoi « si le calme sur le terrain ne revient pas et que les attaques ne s’arrêtent pas, ses forces seront obligées de lancer une opération à grande échelle en Cisjordanie, en particulier dans le nord. Mais ces menaces ont attisé le feu ». 

Mais comment Israël perçoit cet absolu éclatement du front intérieur ? 

Selon Walla News, les données négatives, la réalité sécuritaire et « l'incitation » sur les réseaux sociaux, en particulier de la part du mouvement « Hamas », ont conduit au déclenchement d'une vague d'opérations à l'intérieur des villes israéliennes, à laquelle l'armée israélienne a dû faire face à deux options, soit mener une opération de grande envergure, notamment dans le nord de la Cisjordanie, soit mettre en œuvre des opérations nocturnes basées sur le renseignement contre des cibles précises ; la deuxième option a été choisie pour empêcher l'effondrement de la coordination sécuritaire et du tissu vital des Palestiniens, et pour permettre l'entrée de 130 000 travailleurs sur la Ligne verte. Mais les choses s'empirent!

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« L'armée israélienne a lancé une opération appelée l'opération “Brise-vague”, et après une semaine d'une série d'opérations, elle a déployé d'importantes forces le long de la ligne de contact, et a intensifié ses activités pour procéder à des arrestations, mais les activités armées ont augmenté, notamment lors de la riposte à ces opérations », indique le site Web en hébreu.

Les officiers du Shin Bet prétendent que « l'argent qui entre en Cisjordanie aide à financer des opérations de contrebande d'armes, en plus d'en transférer une partie dans des cellules à Jénine et, plus récemment, à Naplouse, pour mener des attaques, jusqu'à ce que ce dernier réussisse à imiter les schémas d'escalade des attaques de Jénine, y compris des affrontements armés ».

Selon les mêmes sources, « ce qui se passe pourrait rapprocher l'armée israélienne de l'option de mener une opération de grande envergure dans les camps de réfugiés, notamment à Naplouse et à Jénine.mais notre armée en est vraiment capable? Les Cisjordaniens agissent qu'une armée professionnelle et font fuir nos forces spéciales ».

En effet, les officiers des services de sécurité de l'occupation admettent que malgré les arrestations massives, qui ont pu contribuer à « briser » les plans de la Résistance palestinienne, il y a eu une augmentation notable des frictions et des affrontements, ce qui indique que les tentatives israéliennes n'ont pas abouti à « éliminer » ces cellules qui se multiplient.

« Les campagnes d'arrestation simples et fluides qui existaient dans le passé ne le sont plus aujourd'hui, car les choses sont devenues compliquées et de nombreuses arrestations dans le nord de la Cisjordanie sont devenues très dangereuses, avec de grands efforts de renseignement et militaires à la lumière des hommes recherchés qui tirent sur l'armée », a déclaré Dana Ben Shimon, responsable des affaires palestiniennes à Israel Hayom.

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Ben Shimon a ajouté, dans un rapport au journal, qu’« il se passe rarement une nuit sans arrestation et donc sans affrontement , car chaque processus d'arrestation est complexe en soi et implique la possibilité de complications lors de l'entrée dans les territoires palestiniens ». « Les arrestations ont lieu à la lumière d'affrontements sanglants avec les forces armées qui peuvent durer des heures,  les cibles de l'arrestation se battant maintenant jusqu'à la dernière goutte de leur sang, et elles ne préfèrent pas se rendre, comme cela s'est produit avec Ibrahim al-Nabulsi ».

Ben Shimon a décrit le phénomène des combattants de la Résistance à Naplouse et à Jénine comme « les personnes recherchés », affirmant qu'ils sont devenus plus dangereux parce qu'ils sont « armés et difficiles à briser », et qu'ils n'appartiennent clairement à aucune faction palestinienne.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV