Au sommaire :
1- Iran/Russie, le boom relationnel
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, arrivé mardi soir à Moscou, a quitté la capitale russe pour Téhéran il y a peu, après sa rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Une conférence de presse conjointe s'est tenue dans les locaux du ministère russe des Affaires étrangères à midi, ce mercredi.
Le chef de la diplomatie iranienne a remercié son homologue russe pour son accueil chaleureux. "Lors de notre rencontre, j'ai transmis un message de l'un des dirigeants européens sur la question de l'Ukraine. Il y a des idées pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Nous avons également parlé des problèmes humanitaires", a-t-il indiqué.
Pour sa part, M. Lavrov a déclaré : "Nous travaillons sur un document de coopération à long terme avec l'Iran dans le domaine économique. Nos relations avec l'Iran évoluent vers un niveau stratégique et il est possible de tracer une feuille de route économique. Actuellement, des travaux sont en cours sur un accord visant à créer une zone de libre-échange entre l'Iran et l'Union économique eurasienne."
Le système russe de crédit et de paiement de la dette connu sous le nom de MIR sera bientôt intégré au système bancaire iranien Shetab pour faciliter les échanges mutuels, a-t-il souligné.
Dans ce droit fil, des négociations de base sont en cours entre les Banques centrales des deux pays. Elles ont noué le contact en juillet et se sont mises d'accord sur une feuille de route. "Je suis sûr que cela sera fait relativement bientôt", s'est réjoui M. Lavrov.
Amir Abdollahian a également exprimé son espoir que les derniers problèmes techniques de l'intégration des deux systèmes bancaires seront résolus dans un proche avenir.
Plus tôt ce mois-ci, l'Inde a également prévu d'accepter les cartes du système russe MIR, tandis qu'en retour, la Russie permettrait l'acceptation des cartes indiennes RuPay dans son territoire.
Source : Tasnim News
2- US Army : les hélicos cloués au sol
L'armée de terre américaine a immobilisé sa flotte d'hélicoptères H-47 Chinook, emblématiques des guerres menées par les Etats-Unis, du Vietnam au Moyen-Orient, après plusieurs incendies de moteur, a annoncé l'armée mardi.
Cette mesure aura pour effet de mettre hors service quelque 400 Chinook bien armés et très résistants, en raison de ce que le fabricant de moteurs Honeywell a décrit comme des "joints toriques suspects", qui sont utilisés dans certains des appareils et qui ne correspondaient plus à leurs spécifications.
"L'armée a identifié la cause des fuites de carburant qui ont provoqué un petit nombre d'incendies de moteur sur un nombre isolé d'hélicoptères H-47, et met en oeuvre des mesures pour résoudre ce problème", a indiqué Cynthia Smith, porte-parole de l'armée de terre.
"Bien qu'il n'y ait pas eu de décès ni de blessures, l'armée de terre a temporairement cloué au sol la flotte de H-47 par prudence, jusqu'à ce que les mesures correctives soient terminées", a-t-elle détaillé, citée dans un communiqué.
Les Chinooks, connus à l'origine sous le nom de CH-47, sont utilisées au sein des forces armées américaines, au Royaume-Uni et dans une vingtaine d'autres pays. Ils sont fabriqués par Boeing.
Dotés de deux rotors parallèles, ces hélicoptères peuvent transporter de lourdes charges et sont bien armés pour les situations de combat.
Ils sont également fréquemment utilisés pour des missions de secours en cas de catastrophe.
Début 2022, l'Allemagne a annoncé qu'elle allait acheter 60 de ces appareils.
Honeywell a affirmé ne pas être responsable des joints toriques, sans préciser où ils avaient été fabriqués ni qui les avait installés.
"L'armée de terre américaine et Honeywell ont pu valider qu'aucun des joints toriques douteux ne provenait ou ne faisait partie d'une production Honeywell ou d'un moteur révisé par Honeywell", a affirmé la société.
Source : Lalibre.be
3- L'OTAN laisse tomber le masque
Après avoir débloqué 2,5 milliards d’euros via la Facilité européenne pour la paix [FEP], dont le plafond financier a été fixé à près de 5,7 milliards [en prix courant] pour la période 2021-27, pour soutenir l’Ukraine face à la Russie, l’Union européenne [UE] entend aller encore plus loin.
En effet, comme le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, l’avait récemment annoncé, les ministres de la Défense et des 27 États membres de l’UE, réunis à Prague le 30 août, ont discuté d’une possible future mission européenne d’assistance et d’entraînement au profit des forces ukrainiennes, sur le modèle de celles conduites jusqu’ici au Mali, en Centrafrique ou encore au Mozambique.
« Une guerre qui dure et qui semble devoir durer nécessite un effort non seulement en termes de fourniture d’équipement, mais aussi d’entraînement et d’assistance à l’organisation de l’armée », avait fait valoir M. Borrell, lors d’une conférence de presse donnée le 22 août dernier. Et cela alors que l’Ukraine a obtenu le statut de candidat à l’adhésion à l’UE lors du Conseil européen des 23 et 24 juin derniers.
Cela étant, certains États membres n’ont pas caché leur scepticisme à l’égard d’une telle initiative. « Il reste à voir si c’est la bonne façon d’aider. Je n’en suis pas si certain. Peut-être que cela pourrait se faire plus rapidement et avec plus de souplesse à un niveau bilatéral, sous la coordination de l’UE », a ainsi déclaré François Bausch, le ministre luxembourgeois de la Défense, peu avant la tenue de cette réunion informelle convoquée par M. Borrell.
Son homologue autrichienne, Klaudia Tanner, a également fait part de ses doutes. « La première question à clarifier est de savoir si une telle mission peut être bien mise en place », sachant que les missions de type EUTM se déroulent à l’extérieur de l’UE. « De notre point de vue, de nombreuses questions restent sans réponse », a-t-elle ajouté.
La ministre autrichienne a-t-elle les réponses qu’elle attendait? Toujours est-il que le principe d’une mission d’entraînement de « haut niveau » au profit des forces ukrainiennes a été accepté. La réunion des ministres étant informelle, il ne s’agit-là que d’un feu vert « politique ». La prochaine étape consistera à trouver un accord au niveau des Vingt-Sept pour que cette initiative puisse aller jusqu’au bout.
Source : Opex360
4- Vostok-2022 : la Russie accueille les armées de 13 pays pour des exercices militaires conjoints
Les exercices militaires transnationaux Vostok-2022 débutent en Russie.
Des exercices militaires transnationaux de grande ampleur ont été lancés dans l'Extrême-Orient russe. Plus de 50 000 soldats issus de 13 nations dont la Chine, l'Inde ou encore l'Algérie y participent. La cérémonie d'ouverture des exercices stratégiques « Vostok 2022 » s'est déroulée ce 31 août sur un champ de tir militaire dans le kraï du Primorié.
La Russie organise des exercices de ce type tous les ans, les districts militaires du pays se relayant chaque année pour les accueillir. Cette année, 13 nations étrangères (l'Azerbaïdjan, l'Algérie, l'Arménie, la Biélorussie, la Chine, l'Inde, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Laos, la Mongolie, le Nicaragua, la Syrie et le Tadjikistan) ont accepté l'invitation de Moscou à envoyer des troupes pour participer à la partie manœuvres des exercices ou des observateurs militaires. Comme le rapporte l'agence TASS, ils sont plus de 50 000 militaires à y prendre part et ces exercices dureront jusqu'au 7 septembre.
Le vice-ministre russe de la Défense, Yunus-Bek Yevkurov a déclaré lors de la cérémonie que la large participation et l'ampleur de l'exercice le rendaient exceptionnel et démontraient « le rôle et l'importance accrus de l'entraînement conjoint [des] forces armées ».
Les responsables des autres délégations ont souligné dans leurs discours que l'événement était de nature strictement défensive. De leur côté, les Etats-Unis ont publiquement exprimé leur inquiétude quant à cet événement. Lors de son briefing quotidien le 31 août, la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a déclaré que Washington émettait des réserves sur « tout pays s'exerçant avec la Russie alors que celle-ci mène une guerre brutale et non provoquée contre l’Ukraine ». Interrogée à ce sujet, elle a refusé de dire si les Etats-Unis exerceraient des représailles contre les participants – notamment l'Inde – pour avoir envoyé ses troupes en Russie.
Source : RT France
5- Zone euro : l'inflation 9.1 pc
Alors qu'elle était déjà à un niveau record en juillet à 8,9%, la hausse des prix à la consommation au sein de la zone euro culmine désormais, en août, à 9,1%, son plus haut historique, selon une première estimation publiée ce mercredi par Eurostat. Comme depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l'inflation au sein des 19 pays qui ont adopté la monnaie unique est poussée par la flambée des prix de l'énergie.
L'inflation en zone euro se rapproche dangereusement des deux chiffres. Elle atteint, en effet, au mois d'août 9,1% contre 8,9% en juillet, selon une première estimation publiée ce mercredi par Eurostat. La hausse des prix à la consommation au sein des 19 pays ayant adopté la monnaie unique connaît donc une accélération plus importante qu'attendue et culmine à un nouveau record historique.
Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un taux d'inflation de 9,0% sur un an en août. Dans le détail, l'inflation générale est poussée, comme c'est le cas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, par les prix de l'énergie. Ces derniers restent, en effet, de très loin le principal moteur de la hausse générale des prix malgré un léger ralentissement, à 38,3% par rapport à août 2021 après une envolée de 39,6% en juillet.
Ceux de l'alimentation et du tabac ont accéléré de 10,6% sur un an, ceux des biens industriels hors énergie de 5,0% et ceux des services de 3,8%, précise Eurostat. L'inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés, un indicateur suivi de près par la BCE, a augmenté plus que prévu, de +5,5% contre +5,1% en juillet et pour le consensus Reuters.
Parmi les pays de la zone euro les plus touchés par cette hausse des prix figure l'Allemagne. L'indice des prix harmonisé, qui sert de référence à la Banque centrale européenne (BCE), a progressé de 8,8% en août. Un chiffre qui s'envole à 10,5 en Belgique, 11,1 en Grèce, toutefois en baisse de 0,3% par rapport à juillet, ou encore à 13,3% en Slovaquie.
Vers une hausse des taux de la BCE plus importante que prévue
Ces résultats devraient conforter la possibilité d'un resserrement monétaire plus agressif que prévu en septembre. Si la banque centrale européenne (BCE) prévoyait de remonter ses taux de 50 points de base, ce relèvement pourrait finalement être de 75 points tant la situation est critique sur le front de l'inflation et malgré les risques d'une récession. Certains membres de la BCE plaident, en effet, en faveur d'une hausse importante des taux à l'instar de Klaas Knot et Madis Mueller, membres du Conseil des gouverneurs. Ils ont tous deux déclaré qu'une augmentation des taux directeurs de trois quarts de point devrait au moins être débattue en septembre tandis que le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, a plaidé en faveur d'une action rapide face à l'envolée des prix.
Les banques centrales doivent agir avec « détermination » pour combattre l'inflation, a également insisté Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE lors de la réunion de Jackson Hole, aux Etats-Unis. Face à « la voie de la prudence », la responsable monétaire a défendu « celle de la détermination » qui consiste à « réagir avec plus de force à la poussée actuelle d'inflation », a-t-elle plaidé. « Si une banque centrale sous-estime la persistance de l'inflation - comme la plupart d'entre nous l'ont fait au cours de la dernière année et demie - et si elle tarde à adapter ses politiques en conséquence, les coûts peuvent être considérables », a-t-elle prédit.
Source : Latribune.fr