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Le Sahara occidental, arme de destruction massive anti sioniste

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président tunisien, Qaïs Saïed accueille le président de de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Tunis.

Sacré Saïed! Tout au long de ces dernières semaines, on a eu droit à moult insinuations disant que la Tunisie était entrée en contact avec Israël, que le niveau des liens commerciaux supposés des deux parties était même en hausse, bref, que d'une minute à l'autre la Tunisie allait basculer dans le camp pro-sioniste quitte à larguer l'Algérie, État résistant de la première heure. Ce scénario, l'entité sioniste, qui colonise depuis trois ans le Maroc et qui cherche à en faire autant à la Tunisie, l'avait monté de toute pièce en représailles à ce coup de grâce algérien qui a consisté juste quelques semaines avant la toute dernière bataille balistique de Gaza, en août, à inviter la Résistance palestinienne à la parade militaire du soixantenaire de l'indépendance algérienne.

Au fait, cette manifestation de force pro-Palestine, d'ailleurs peu commentée en Israël, en a bien ébranlé les fondements dans la mesure où elle ouvrait les portes aux coopérations militaires Gaza/ANP. Israël se targuant d'avoir planté ses bases aux portes du Sahara occidental sous le nez et à la barbe des Sahraouis se vantant de réformer l'armée marocaine à son image pouvait-il encaisser un pareil coup.

Provoquer le divorce Tunis/Alger, soit le front de la Résistance maghrébine, lui sembla alors l'unique issue. Surtout que la Turquie en pleine mutation souverainiste a commencé à amender ses lois, à remettre en cause les accords militaires hérités des Frères à bouder le FMI, bref à tenter de s'éloigner de l'OTAN.

Alors juste avant le TICAD, c'est la Libye qui s'est embrasé et pour la énième fois dans le strict objectif de déstabiliser les frontières tunisiennes et à donner à l'OTAN l'alibi nécessaire à intervenir à l'aéroport de Wada, occupé depuis 2020 par la Turquie atlantiste se trouvant à 30 km des frontières tunisiennes. 

C'est dans ce contexte que Saïed, sans doute de concert avec Alger, a joué la méga carte celle de la reconnaissance de l'indépendance du Sahara occidental en invitant Ghali pour que ce Sahara que convoitent les USA pour son Dakhla et que lorgne Israël pour son phosphate et son sous-sol riche en pétrole et en gaz ne devienne israélien. 

Pour l'heure, le Maroc et la Tunisie rappellent leurs ambassadeurs.

Le président tunisien entend rencontrer ce responsable du Front Polisario, invité par le président de la Commission africaine au sommet Japon-Afrique (Ticad). Quoi qu’il en soit, la diplomatie du gouvernement de Tunis s’aligne avec les politiques de l'axe anti-Israël qui se forme dans la région du Sahara. Surtout que le président tunisien a accueilli Ghali et l’importante délégation qui l’accompagnait, à l’aéroport.

La 8e édition de TICAD est censée avoir lieu dans le but d’examiner le développement et de renforcer l'esprit de solidarité et d'action pour lutter contre les défis communs, réaliser les objectifs de développement durable (ODD) et d’aborder d’autres priorités, dont la croissance, le soutien à l'économie, la lutte contre le changement climatique, etc. Mais il vient par le méga coup de Tunis de devenir un forum anti-occupation, anti-colonisation et surtout anti-Israël. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV