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Chargé d'affaire US convoqués en Tunisie , les Etats-Unis pris de court !

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Quelle mouche a piqué les Amerloques pour changer si radicalement de discours, de fouler au pieds toute décence diplomatique, de s’ingérer si radicalement dans les affaires intérieurs de la Tunisie, et se croit autorisé à dénoncer le résultat du référendum constitutionnel ? Coté tunisienne la réaction a été d’ailleurs immédiate : La chargée d'affaires américaine a été convoquée vendredi par la diplomatie tunisienne qui a dénoncé "une ingérence" et des déclarations "inacceptables" de responsables américains ayant critiqué cette semaine le référendum sur la Constitution tenu lundi et l'évolution politique du pays. Natasha Franceschi, qui fait office de principale responsable de l'ambassade, a dû se rendre au siège du ministère des Affaires étrangères "après le communiqué du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères (Anthony Blinken) sur le processus politique en Tunisie, et après les déclarations inacceptables de l'ambassadeur américain désigné en Tunisie", Joey Hood, selon un communiqué du ministère tunisien. Le ministre tunisien Othman Jerandi a dénoncé dans le communiqué "une ingérence inacceptable dans les affaires nationales intérieures", et exprimé "la stupéfaction tunisienne après ces déclarations et le communiqué (de M. Blinken) qui ne reflètent pas du tout la réalité de la situation en Tunisie". Quelques heures auparavant, le ministre Jerandi avait rencontré le président Kais Saied, qui lui avait exprimé son "rejet de toute forme d'interférence dans les affaires internes du pays", soulignant que "la souveraineté de la Tunisie et son indépendance sont au-dessus de tout".

Au fait les Yankee ne l’ont pas fait dans la dentelle ces derniers jours et comme si il y avait une course à la dénonciation, à l’ingérence et à immixtion il se sont succès a la tribune pour dire tout et n’importe quoi. une série de déclarations provenant surtout des Etats-Unis critiquant le processus ayant abouti à un référendum sur une nouvelle Constitution, approuvée lundi par près de 95% des votants où les occidentaux dénoncent «  une très faible participation de 30,5% » bien que sous leurs propres cieux, l’observateur note des participation bien moins que cela, des abstention de plus de 56 pc des voix !

Dès mardi, le porte-parole du Département d'Etat Ned Price faisait état d'"inquiétudes" américaines "sur le fait que la nouvelle Constitution inclut des mécanismes de contrepoids affaiblis, qui pourraient compromettre la protection des droits humains et des libertés fondamentales". Puis Mercredi, Joey Hood nommé ambassadeur à Tunis mais qui doit encore être confirmé, a osé littéralement menacé les Tunisiens de rupture toute aide et assistance tout en tirant la sonnette d’alarme devant un Sénat américain, qui de l’avis des sondages ne représente que 10 pc de la population américaine sur "une soit disant érosion alarmante des normes démocratiques et des libertés fondamentales au cours de l'année écoulée, (en Tunisie) qui ont hypothéqué de nombreux acquis durement réalisés depuis qu'ils ont renversé un dictateur en 2011". Mais la goutte qui a fait déborder la vase aura été ces propos tenus jeudi, par le gourou Blinken qui a  dit soutenir  "fortement les aspirations démocratiques du peuple tunisien"soulignant qu'un "processus de réforme inclusif et transparent est crucial pour restaurer la confiance des millions de Tunisiens tant ceux qui n'ont pas participé au référendum, que ceux qui se sont opposés à la nouvelle Constitution".

Quelle est l'approche tunisienne envers la guerre en Ukraine?

Plus d’un analystes y a vu non plus seulement de ingérence au second degrés mais un appel direct au coup de force. D’ailleurs ce samedi de nombreuses formations politiques en Tunis ont lancé un consigne de manifestation devant ambassade Us à Tunis façon à rappeler aux Amerloques qu’il existe des lignes rouges à ne pas franchir :

Mais que contient il cette constitution amendée qui fait si peur aux occidentaux ? Disons qu’il y aurait une clause de suppression de l’islam politique mais n’importe quel islam politique plutôt celui des Ghanouchi d’Erdogan et Cie. Tout au long de mois de juin soit ces 15 jours qui ont duré exercice militaire US/Israël en plein Maghreb du nom de" African Lion 2022", les médias mainstream, mettant en relief la présence des troupes tunisiennes ont tenté d’insinuer qu’en présence d’Israël il y a là un début de la normalisation Tunis-Tel Aviv. Cette insinuation est partie en fumée quand l’Etat tunisien y a apporté un démenti formel.

ET cela se passait alors même que le Frère Erdogan frappé à la porte de l’entité et serrait dans ses bars le Sioniste Herzog. Plus d’un analyste verrait à travers cette campagne d’ingérence éhonté dans les affaires intérieures de l’Etat les plus endettés du monde et ce à la faveur d’une décennie de gouvernance des « printaniers arabes » un chantage destiné à forcer la main de Saeid et à lui faire accepter la normalisation. Mais cette histoire de normalisation, les Yankee devraient à l’heure qu’il est avoir bien compris que cela ne marcherait jamais au maghrébin et que même au Maroc elle n’est qu’une squelette sans âme, le signe étant que les Américains en sont désormais à la recherche d’un autre pays que le Maroc pour organiser Africain Lion 2023. Alors pourquoi cette colère angoissé à l’adresse de Tunis. Il semblerait que la nouvelle constitution ouvrirait la voie à une révision des traités imposés à Tunis par l’OTAN et qui en fait une base grandeur nature de l’Alliance. Et c’est là que le bat blesse. Car sans l’ultra stratégique Etat tunisien ni le Maroc ni la Libye ne seraient pleinement servir les intérêts US/OTAN face à une puissante Algérie qui leur tient tête solidement…Au fait cela relève d'un défoulement, l'impossibilité à sioniser le Maghreb au contact des faits et de la réalité de ce continent, Américains et Sionistes cherchent à le rattraper via des manoeuvres intimidation. Que devra être le prochain pas de Tunis? La révocation des accords signés avec l'OTAN ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV