Tout comme Gaza libéré en 2005, la Cisjordanie le sera aussi. Jeudi, un officier sioniste a été pris pour cible.
Un soldat israélien a été blessé alors que des combattants de la Résistance palestinienne ont affronté des militaires israéliens qui ont pris d'assaut le village de Burqin, au sud de Jénine en Cisjordanie occupée jeudi matin, 25 août.
Des témoins oculaires ont rapporté qu'un échange de tirs a également eu lieu dans le camp de réfugiés de Balata, à l'est de Naplouse.
Les forces d'occupation ont lancé une série d'incursions dans plusieurs régions de Cisjordanie, notamment les villages de Sinjil, Silwad et Al-Mazraa Al-Sharqiah dans le gouvernorat de Ramallah, en plus des villages de Burqin et Pir Al Pasha et des localités de Tulkarem, ainsi que d'autres près d'Al-Khalil, où ils ont pillé de nombreuses maisons et arrêté un certain nombre de leurs habitants pour avoir résisté aux usurpateurs sionistes.
Au cours de ces campagnes, les forces d'occupation israéliennes ont arrêté 17 Palestiniens dans différentes parties de la Cisjordanie dans la nuit du 24 au 25 août. Le Club des prisonniers palestiniens a indiqué que les arrestations étaient concentrées dans les zones de Jénine, d'Al-Khalil, du camp de réfugiés de Balata, à l'est de Naplouse, et la ville de Silwad, à l'est de Ramallah.
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Par les détentions administratives, Israël prive les Palestiniens de liberté. En effet, les ordres de détention administrative peuvent être renouvelés indéfiniment et les éléments à charge sont tenus secrets, si bien que les détenus ne peuvent pas contester leur détention et ignorent quand ils seront libérés. Le recours systématique à la détention administrative est contraire aux droits internationaux et constitue un acte inhumain ayant pour objectif de continuer à imposer aux Palestiniens son système d’apartheid, qui est un crime contre l’humanité.
La fuite du régime sioniste de Gaza se reproduira-t-elle en Cisjordanie?
La fuite des sionistes de la bande de Gaza incarne pour beaucoup, l’exemple réussi des opérations de Résistance palestinienne, et les Palestiniens de Cisjordanie souhaitent que ce qui s'est passé de manière inattendue dans la bande de Gaza en 2005 se reproduise également en Cisjordanie.
L'augmentation des opérations armées en Cisjordanie et l'intensification de l'insécurité contre les sionistes dans cette zone rappellent les conditions difficiles qu'ils ont vécues en 2005 avant de fuir la bande de Gaza.
Il y a environ dix-sept ans, en août (fin août et début septembre) 2005, Ariel Sharon, alors Premier ministre du régime sioniste, a émis un ordre et exigé le retrait de tous les colons sionistes de toutes les terres de la bande de Gaza. Les sionistes ont entièrement vidé 21 colonies de peuplement de la bande de Gaza de leurs 8 500 colons pendant 27 jours. Sur presque toutes les photos disponibles depuis lors, les colons ont soit des visages tristes et pleurent, soit ils quittent par force les territoires occupés de la bande de Gaza. Il existe de nombreuses images sur lesquelles on peut voir des colons traînés au sol par des soldats sionistes qui les ont attrapés des mains et des pieds pour les forcer à se retirer de la région.
Vidéo: explosion et incendie dans une colonie près de Qods occupée, le 25 août 2022
L'ordre de Sharon de quitter la bande de Gaza était le résultat des négociations qu'il avait précédemment menées avec le président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, où les deux parties étaient parvenues à un accord selon lequel en échange d'un retrait unilatéral, l'intifada palestinienne prendrait également fin.
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L'occupation de la bande de Gaza par les sionistes a commencé rappelons-le, à partir des guerres de 1967 et s'est poursuivie jusqu'en 2005. Pendant ces 38 années, les sionistes ont construit 21 colonies de peuplement à Gaza, dont 20% du territoire de cette région. Aussi, durant cette occupation, des centaines d'hectares de terres agricoles ont été aménagées puis exploitées par les sionistes, et la production agricole de cette partie de la Palestine a redressé l'économie du régime.
Vidéo: des jeunes Palestiniens se servant de chaux et de plâtre afin d'obstruer la vue aux patrouilles israéliennes dans la colonie de Silwad à Ramallah
Pour en revenir au départ des colons, il faut dire que la situation a alors surpris de nombreuses personnes. Lorsque les sionistes ont été forcés de quitter Gaza, beaucoup ont qualifié ce départ d’inattendu et d’incroyable, mais le cabinet sioniste de l’époque n’avait pas d'autre choix puisque le nombre des attaques armées lancées par des groupes palestiniens dans la bande de Gaza était si élevé que presque aucun jour ne se prolongeait dans la nuit sans le bruit des bombes et des explosions.
Aujourd'hui, les réalités qui prévalent en Cisjordanie montrent que le retrait des sionistes est encore plus probable que celui de la bande de Gaza. Effectivement, la publication d'un rapport en 2020 montrait clairement que le plan de retrait sioniste en 2005 englobait en fait deux étapes, dont le retrait de la bande de Gaza puis de la Cisjordanie. Selon les documents, le cabinet de Sharon à l'époque est arrivé à cette conclusion que la seule façon de préserver la survie du régime sioniste est de se retirer de la bande de Gaza puis de la Cisjordanie, sinon Tel-Aviv devra faire face à des défis existentiels s'il continue à occuper la Cisjordanie.
Photo: un Palestinien a attaqué un militaire israélien à une station de contrôle, dans un village entre la noble Qods et Tel-Aviv, le 23 novembre 2015. ©Reuters
La situation actuelle en Cisjordanie est encore plus préoccupante pour les sionistes que dans la bande de Gaza en 2005. Selon les dernières statistiques, environ 491 923 sionistes vivent dans 150 colonies de peuplement construites en Cisjordanie. Ce chiffre représente 50 fois la population des sionistes vivant dans la bande de Gaza avant de quitter cette région.
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En d'autres termes, actuellement 5% de la population de 9.5 millions des sionistes sont exposés aux contre-attaques quotidiennes des Palestiniens en Cisjordanie. En fait, les dirigeants sionistes doivent penser à une solution pour l'insécurité quotidienne qui menace les sionistes en Cisjordanie, les armes à feu, ne pouvant qu'être une solution éphémère pour assurer, dans une certaine mesure, la sécurité de l'occupant sioniste.
