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Zoom Afrique du 21 août 2022

Mali: Barkhane en miettes

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Actualité en Afrique :

L’Iran félicite la tenue réussie de l’élection présidentielle au Kenya ;

Mali : l’armée annonce avoir neutralisé 76 « terroristes » au centre et au nord du pays ;

Afrique du Sud : le gouvernement prévoit d’investir 48 milliards $ dans les infrastructures sur trois ans ;

Guinée : Dr Bernard Goumou confirmé Premier ministre (décret)

Analyses de la rédaction :

Mali : Barkhane en miette

Alors qu’au Mali, la force Barkhane, la France et cie sont en débandade totale et que la dernière base française au Mali a été évacuée et remise sous le contrôle des Famas, l’axe US-OTAN et en tête la France est en panique totale et c’est en retirant ses véhicules blindés multi-rôles du Mali que ce dernier tente de sauver sa peau par peur d’être pris pour cible par la force armée malienne.

Cette panique est tellement forte que la force Barkhane n’ose même pas faire sortir ses véhicules blindés par la terre, mais c’est à travers le ciel qu’il procède à ce retrait.

« Dans le cadre de la réarticulation du dispositif de Barkhane, la plupart des véhicules qui ont été désengagés du Mali rentrent en France par voie aérienne via la BAP [base aérienne projetée, ndlr] de Niamey. Ces VBMR Griffon retrouveront bientôt leur régiment d’infanterie dans l’hexagone », a en effet indiqué l’État-major des armées [EMA], via Twitter, ce 19 août.

Mais la débandade occidentale n’en reste pas là puisque pour faire sortir ces blindés, la force Barkhane a été obligée d’empreinter le ciel du Maroc et de la Mauritanie et également de la Libye et du Tchad.

Pour rappel, en octobre 2021, Alger avait interdit aux appareils français de survoler son territoire, en réaction à des propos tenus par le président Macron. Désormais le ciel malien n’est plus sécurisé pour les appareils français puisque le ministre malien des AE a clairement annoncé que les forces françaises pourraient être prises pour cible en cas de violations des interdictions et de la souveraineté du ciel malien.

Avec les radars 3D, la DCA russe, les forces armées nationales, les drones algérien et russe, le ciel malien n’est plus un espace sûr pour l’Occident.

Mais cet échec cuisant n’en reste pas là et alors que la présence de la Minusma est contestée par le gouvernement malien, les médias mainstream tentent de faire croire que l’armée sénégalaise entend maintenir sa présence au sein de la Minusma au Mali.

Mais la réalité est que cette force sénégalaise présente sur le sol malien est là, dans le cadre de la coalition interafricaine qui s’est formée il y a quelques mois et au sein de laquelle les forces nationales africaines se sont ralliées afin de sécuriser leurs territoires sans avoir besoin d’une force étrangère.

Tous les éléments des forces occidentales au Mali ont été expulsés, et désormais ce sont les Famas, en coopération avec les forces sénégalaises, guinéennes, togolaises, etc. qui assureront la sécurité du Sahel.

RCA : fin des accords avec la France ?

Visiblement en RCA, le fait que le président Touadera ait l’intention de procéder à des changements au sein de la constitution du pays dérange et c’est à travers des « mouvements populaires » que l’axe US-OTAN exprime ce mécontentement.

Un certain bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) conteste selon RFI cette réforme.

« Après l’annonce du président Touadéra le 12 août dernier sur la tenue prochaine d’un référendum constitutionnel, le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement, Maxime Balalou, a déclaré à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire du 15 août que le gouvernement avait l’autorisation de l’Assemblée nationale pour mettre en place une Assemblée constituante. Ce vendredi 19 août, le décret convoquant la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale devrait être lu », lit-on sur RFI.

« Aujourd’hui, il ne peut pas tromper le peuple centrafricain en disant que cette Constitution est inadaptée et qu’il faut une nouvelle Constitution pour changer la situation économique, politique et sécuritaire du pays. Pour nous, c’est de la supercherie, c’est de l’imposture politique. Nous avons décidé de nous opposer à la tentative du président Touadéra de modifier ou de faire adopter une nouvelle Constitution afin de lui permettre de faire sauter le verrou de la limitation du mandat présidentiel, ce qui lui permettrait effectivement de briguer un troisième mandat et si possible, de rester à la tête du pays comme président à vie », explique maître Nicolas Tiangaye, président de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS) et membre de ce Bloc républicain.

Mais qu’est-ce qui dérange tant l’Occident dans cette révision ?

L’Occident a clairement peur que cette révision mène à la révision des accords militaires et économiques avec la France et que ceci soit le début d’une expulsion totale de toute présence étrangère de l’Occident.

Le président Touadéra, doté d’intelligence et en mathématicien habile qu’il est, a très bien su déjouer jusqu’ici tous les calculs de la force d’occupation.

La sécurité est l’un des objectifs principaux du président Touadera afin d’assurer la paix et le développement du pays. Les projets mis en place pour reformer les FACA afin qu’ils assurent la sécurité du pays au niveau interne, la mise en place d’une cour pénale spéciale, un changement de partenariat, tout cela dans le but de pouvoir faire redécoller le pays, sont constamment critiqués dans les médias mainstream, car ce sont des prises de décision qui certes bénéficie à la Centrafrique et au peuple centrafricain, mais nuise aux intérêts de la France.

RDC : les USA ont les yeux rivés sur les mines du pays

Après avoir déstabilisé le nord et l’est de la RDC, les USA semblent se rapprocher de leur principal objectif : les États-Unis ont les yeux braqués sur les mines congolaises et encouragent le gouvernement à revoir certains contrats miniers.

On se rappelle que le code minier a été l’un des points qui a coûté la présidence à Joseph Kabila.

Luc Michel, géopoliticien revient sur ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV