Une série d'attaques au drone a touché, lundi 15 août, la base militaire américaine à al-Tanf, ce camp illégal reconverti en base aérienne pour les F-16 d'Israël et protégé par un bouclier humain composé de 10 000 réfugiés syriens que l'Amérique a pris en otage à Rukban. L’armée américaine, cependant, a prétendu qu'il n'y avait eu ni victime ni dégât important affirmant simplement avoir intercepté l'un des drones et abattu un autre.
Entre le 20 octobre et le 23 novembre, deux attaques aux missiles et aux drones de la Résistance ont ciblé les positions américaines en Syrie centrale et orientale, l'une visant al-Tanf, la première base illégale US dans le triangle frontalier Syrie/Irak/Jordanie, base qui sert aussi de relais d'opérations aériennes à l’entité sioniste.
La base militaire d’al-Tanf est d’une importance si stratégique que Washington l’a exclu du plan de retrait US de Syrie, décidé en 2018 par l’ex-président américain, Donald Trump. Pourquoi ?
Située dans la province de Homs et à 24 km du passage frontalier d'al-Tanf dans le désert syrien, la base militaire qui abrite quelque 900 militaires américains, se situe à proximité de la frontière jordanienne avec la Syrie et non loin de celle de l’Irak, et c'est cette situation géostratégique importante lui permet de servir d’obstacle au corridor Iran-Irak-Syrie.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Arnaud Develay, juriste international s'expriment sur le sujet.