Le Venezuela accueillera pour la première fois les Jeux militaires internationaux.
Les huitièmes Jeux militaires internationaux réuniront des équipes de 37 pays, a déclaré le ministre russe de la Défense.
Un concours des Jeux militaires internationaux qui se déroulera sur le territoire de 12 États du 13 au 27 août aura lieu pour la première fois au Venezuela en Amérique du Sud, a déclaré mardi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
« Les préparatifs se poursuivent pour organiser les huitièmes Jeux militaires internationaux qui se dérouleront sur le territoire de 12 États du 13 au 27 août. Ils réuniront plus de 270 équipes de 37 pays, dont deux nouveaux États participants, le Niger et le Rwanda. Pour la première fois, la compétition « Sniper frontalier » des Jeux militaires se déroulera sur le continent américain, au Venezuela », a déclaré le ministre russe de la Défense.
En juillet, le site d’analyse américain « Washington Free Beacon » avait écrit que l’Iran, la Russie et la Chine organiseraient des exercices de guerre en Amérique latine.
Le site avait écrit : « L’Iran, la Russie et la Chine se préparent à organiser une série d’exercices de guerre majeurs en Amérique latine dans une démonstration de force destinée à signaler comment ces militaires peuvent atteindre les États-Unis. »
Le site a ajouté que le Venezuela du président socialiste Nicolas Maduro, devrait accueillir les Jeux militaires à la mi-août. Avec 10 autres nations, la Russie, la Chine et l’Iran déplaceront leurs armées dans l’hémisphère occidental pour des exercices de guerre qui « prépositionneront des moyens militaires déployés à l’avant en Amérique latine et dans les Caraïbes ».
Selon le site « Washington Free Beacon », les exercices militaires sont l’un des signes les plus frappants à ce jour que la coalition anti-Washington de l’Amérique latine renforce ses relations avec la Russie, la Chine et l’Iran.
Maduro a récemment conclu une tournée diplomatique au Moyen-Orient au cours de laquelle il a signé un accord stratégique de 20 ans avec l’Iran qui a jeté les bases pour qu’un pétrolier iranien accoste au Venezuela. « L’accord stratégique entre l’Iran et le Venezuela est censé refléter des accords stratégiques similaires que la République islamique d’Iran a signés avec la Chine et la Russie ces dernières années », selon le rapport du groupe de réflexion américain.
"La Russie et ses alliés l’Iran et la Chine sont sur le point de faire une grande démonstration de force avec la compétition des jeux de l’armée en août au Venezuela », a déclaré Joseph Humire, analyste de la sécurité nationale et directeur exécutif du groupe de réflexion, au Washington Free Beacon.
Par ailleurs, un juge argentin chargé d’enquêter sur les équipages iranien et vénézuélien d’un avion-cargo cloué au sol à Buenos Aires depuis juin a autorisé lundi le départ de 12 d’entre eux, ont rapporté les médias locaux.
Radio France International (RFI) a rapporté que le juge fédéral argentin Federico Villena avait néanmoins enjoint à sept des 19 membres d’équipage de l’avion-cargo de rester en Argentine, dont quatre sont iraniens et trois vénézuéliens.
Selon le jugement rendu public par la presse, le juge a estimé qu’il restait des éléments à enquêter concernant l’Iranien Gholamreza Ghasemi, désigné par les services de renseignement argentins comme membre du Corps des gardiens de la Révolution islamique, ainsi que trois autres Iraniens et trois Vénézuéliens.
L’avion en question est arrivé en Argentine en provenance du Mexique le 6 juin, avec à son bord 14 Vénézuéliens et cinq Iraniens, avant de tenter de se rendre en Uruguay deux jours plus tard, où l’entrée lui a été refusée.
L’appareil appartient à la société Emtrasur, filiale de la compagnie aérienne vénézuélienne, qui fait l’objet de sanctions du département du Trésor américain. Il a été racheté il y a un an à la compagnie aérienne iranienne Mahan Air, que les États-Unis portent des accusations sans fondement à son encontre.
Le département américain de la Justice a demandé mardi l'autorisation de confisquer un avion iranien vendu à des propriétaires vénézuéliens et saisi en Argentine, « soupçonné d'être lié à des groupes terroristes internationaux », selon les autorités américaines.