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Huitième frappe de la Résistance irakienne contre l'armée atlantiste de la Turquie... l'OTAN s'est fait-elle avoir sur son flanc sud?

La base Incirlik en Turquie (Archives)

Les choses commencent à se compliquer pour l’OTAN en Irak où hier une première tentative visant à changer le terrain de jeu via cette manif des pro- Sadr dans les rues de Bagdad assortie de l’occupation du Parlement s’est soldé par un échec, les Irakiens n’ayant pas suivi la consigne de trouble quitte à rester focalisé sur l’agression turque. Tout à l’heure une huitième frappe anti Turquie a eu lieu dans le nord irakien, des roquettes ayant ciblé la base militaire turque à Bamerni à Dohuk. Peu de détails ont infiltré sur cette huitième frappe qui pour plus limité qui soit par rapport aux précédentes n’en montre pas moins une action militaire désormais totalement inscrite dans la durée. Une action militaire qui cible l’agenda otanienne de la Turquie. En effet ce que veut l’armée turque dans le nord de l’Irak ressemble fort à ce qu’elle cherche en Syrie septentrionale à savoir une zone tampon qui coupe primo la prolongation géographique entre l’Irak et la Syrie, qui offre aux alliés otaniens américains d’Ankara un « no man’s land » propre tout bonnement à faciliter le détournement du pétrole syro-irakien d’abord vers la Turquie et de là vers le marché européen.

Erbil: l'armée turque, bouclier d'Israël!

Or ce no man's land à naître d’une profondeur de 400 km coté irakien, et de 30 km côté syrien des choses, et que la Résistance irakienne commence à combattre avec une cadence parfaitement effrénée et ce à coup des combinaisons alternée drones-roquettes est aussi bien efficacement combattu par l’armée syrienne et ses alliés dans la mesure où la soi-disant offensive que promet depuis des semaines le Sultan Erdogan tarde à être déclenchée et que déjà le bilan des pertes de l’armée turque et de ses mercenaires takfiristes continuent à s’alourdir à Manbij, à Tel Rafaat ou encore à Alep et Hama, les unités blindés, l’aviation syro-russe étant largement impliquées dans la bataille. Certes le président Erdogan et son clan ne cessent de répéter depuis le sommet de Téhéran où un avertissement très clair leur a été lancé par l’Iran contre le moindre agissement visant le nord de la Syrie font semblant de ne rien entendre, n’empêche que la démonstration de force irakienne contre le Sultan semble déjà lui donner un avant-goût de ce qui l’attend si en Syrie il veut passer à l’acte et accomplir l’agenda otanienne qui elle vise à se doter d’une « fenêtre de tir » contre la Russie sur la côte ouest syrienne où il y a deux méga bases russes.

Mais voici que depuis 48 heures un autre front risque de s’ouvrir s’opposant droit à l’OTAN sur ce flanc sud. Lequel ? Il y a deux jours le renseignement iranien a fait état du démantèlement d’un vaste réseau d’espionnage lié au Mossad et dont la mission consistait à faire sauter l’un des principaux sites de défense du pays à coup des kilo d’explosifs. Or le réseau formé et organisé s’est infiltré depuis l’Ouest de l’Iran soit le Kurdistan irakien, ce qui en tout logique ne laisserait aucun autre choix à l’Irak que de prendre d’assaut Erbil où l’entité sioniste est cet autre élément qui sert les intérêts de l’axe US/OTAN. Le ministère, dans un communiqué publié mercredi soir, a annoncé que l'équipe avait mis au point les méthodes les plus complexes afin de localiser géographiquement le site cible et de le détruire par une énorme explosion.

L’Iran va-t-il rallier ses missiles aux roquettes et drones de la Résistance et ce dans le stricte objectif d’y faire reculer le trio US/OTAN/Israël ? C’est une perspective parfaitement plausible pour les jours et les semaines à venir. Et on comprend parfaitement pourquoi les agents pro US/pro GB tente de déstabiliser Bagdad à l’heure où la coalition parlementaire gagnante dominée par la Résistance a mis en avant le nom d’un candidat à la primature, Sayah al-Soudani parfaitement convaincu des bénéfices qu’il y a à se tourner vers la Russie et la Chine.

La guerre contre l’OTAN, après avoir atteint la Syrie, semble déjà avoir gagné la Mésopotamie où les Américains déjà relégués au second plan, se retranchent derrière les Otaniens pour s’éviter le naufrage. Or en Irak, il y a déjà cette tendance pro Est a l’air de prendre le dessus. Après le rapprochement Iran/Russie, l’accalmie Iran/Arabie et surtout cette volonté chinoise de réduire sa dépendance vis-à-vis du détroit de Malacca, l’axe US/OTAN devra bien craindre un entrecroisement de la route de la Soie et du Corridor Nord-Sud, l'Iran et l’Irak plus la Syrie pouvant  jouer un rôle actif dans le commerce entre la Chine, l'Asie centrale et la Russie avec l'Afrique quitte à établir un corridor avec la présence de la Chine, des pays d'Asie centrale, de la Russie, de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et des pays d'Afrique de l'Ouest et ce, dans le sens d'une plus grande intégration anti empire transcontinentale.

Alors que risque-t-il de se passer dans les jours et les semaines à venir ? Ce premier front de combat direct OTAN/Résistance derrière lequel se retranchent évidemment les États-Unis a toutes les chances de s’étendre et de déboucher sur une action militaire directe irakienne sur le territoire turc avec évidemment une répercussion directe sur le front syrien. Et évidemment, l’effet en sera immédiat. D’ores et déjà les heurts Syrie/Turquie otaniste se multiplient à Alep, à Hama et tout laisse croire que les choses iront amplifiant. L’OTAN tend à se faire encercler dans le Nord syro-irakien avec en perspective un assaut du camp d'en face en plein territoire otanien qu'est la Turquie. Une Turquie atlantiste qui a fermé depuis des semaines son ciel sur l’armée russe pour l’empêcher d’envoyer des troupes en Syrie, ou qui se joue des nerfs de Moscou en bloquant Bosphore et Dardanelles, une Turquie qui abrite Incirlik, cette base bourrée de bombes nucléaires à quoi pense de plus en plus l'Amérique enlisée qu'elle est en Ukraine... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV