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Zoom Afrique du 25 juillet

Zoom Afrique du 25 juillet

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Actualité en Afrique :

  • Des militaires des forces spéciales américaines dans l'est de la RDC
  • RCA : un ministre centrafricain en détention en Corée du Sud
  • Cameroun : cinq soldats tués dans la péninsule de Bakassi
  • Macron en visite au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau du 25 au 28 juillet

Analyses de la rédaction :

1. RDC: où en sont les soldats US dans l’Est ? 

C'était en août 2021, des militaires des forces d'opérations spéciales américaines étaient arrivés dans l'est de la République démocratique du Congo, soi-disant, en appui à la lutte contre le terrorisme et aux gardiens de parcs naturels, a-t-on appris de sources concordantes. 

La présidence congolaise avait indiqué avoir autorisé le déploiement de ces experts antiterroristes américains pour aider l'armée congolaise dans la lutte contre le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF). 

Le nombre de militaires composant cette équipe de forces spéciales n'a pas été précisé. 

Leur mission, qui doit durer "plusieurs semaines", consiste spécialement, ajoutait le texte, à "lutter contre les ADF, une branche de Daech, dans le cadre de la coalition mondiale pour vaincre ce groupe terroriste".  

Pourtant, jusqu’à présent, personne n’a vu les soldats US attaquer les terroristes des ADF. Ce sont bien les forces armées congolaises en partenariats avec l’armée ougandaise qui se sont battues contre les ADF, et pas de soldats US à l’horizon.  

L’inaction des fameux soldats US et de la Monusco dans l’Est de la RDC, a poussé Kinshasa à se tourner vers la Russie. C’était il y a deux semaines de cela, le Haut représentant du Chef de l’Etat et Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky et le Chargé d’Affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie en RDC, Victor Tokmakov ont échangé sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, les changements dans la politique extérieure de la Russie par rapport au continent africain et par rapport à la RDC en particulier ainsi qui sur les perspectives de la coopération entre les deux pays au niveau du Conseil de sécurité, régional, bilatéral et les possibilités de faire avancer cette coopération dans l’intérêt des peuples congolais et russes. 

A l’issue de cette audience, la Fédération de Russie, par l’entremise de son chargé d’affaires de son ambassade, a rassuré de la disponibilité de son pays à collaborer avec la RDC en ce qui concerne la possibilité de s’approvisionner aux matériels nécessaires pour l’armée et les services de défense. 

« Les Congolais peuvent toujours compter sur la Russie en ce qui concerne la possibilité pour la RDC de s’approvisionner à tous les matériels nécessaires pour l’armée, la police nationale et toutes les autres structures en matière de sécurité », a indiqué Victor Tokmakov, chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie. 

Aussi, le chargé d’affaires de l’ambassade de la Russie en RDC est convaincu que la discussion avec le Haut représentant du Chef de l’Etat lancera des bases pour des contacts ultérieurs entre les deux institutions pour l’amélioration de la compréhension entre la RDC et la Russie, y compris devant les instances internationales. 

Une résolution décrétant l’embargo sur les armes en RDC avait été adoptée en 2000. En 2008, le Conseil de sécurité avait décidé d’appliquer cet embargo exclusivement aux groupes armés, tandis que les fournisseurs du gouvernement étaient soumis à un régime de notification au Comité de surveillance de l’ONU. Une nouvelle résolution adoptée jeudi dernier a prolongé pour un an ce régime, en ramenant l’obligation de notification à seulement 5 types d’armes, notamment les mortiers, lance-grenades, systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS), systèmes de missiles guidés antichars. 

Le député provincial Mike Mukebayi a soutenu qu’en adoptant cette résolution, les Nations unies alertent les autorités congolaises sur l’urgence d’améliorer le système national de contrôle de la circulation des armes dans le pays. 

L’adaptation de cette résolution intervient en dépit de la demande du représentant de la RDC formulée lors de la séance que le Conseil de sécurité a consacrée mercredi 29 juin, de retirer totalement ce dispositif de notification préalable, disposition « vieille de plus de 14 ans » qu’il jugeait « complètement obsolète ».   

Cette approche du gouvernement congolais est certes critiquée dans les médias occidentaux, mais par contre, les pays voisins ont l’air d’emboiter le pas à cette politique. 

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est arrivé dimanche soir à Oyo, dans le nord du Congo, où il a entamé la deuxième étape de sa tournée africaine débutée au Caire en Egypte. Son avion a atterri vers 22H30 à l'aéroport international d'Ollombo. Son programme prévoit de passer une nuit dans ce fief du chef de l'État congolais Denis Sassou Nguesso, à 400 kilomètres au nord de Brazzaville. Le président Nguesso et le ministre Sergueï Lavrov auront des entretiens en tête-à-tête ce lundi. Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine en février dernier, le Congo-Brazzaville s'affiche comme un pays neutre dans ce conflit. Le ministre russe se rendra ensuite en Ouganda et en Éthiopie. Ce qui montre une volonté accrue des pays africains à se tourner vers les pays du bloc de l’Est plutôt que de voir des soldats US ou français sur leur territoire, et de constater plusieurs années après ces déploiements que la situation sécuritaire s’aggrave et que les soldats occidentaux s’occupent plutôt de leurs propres affaires.

2. Cameroun: qu’espère Macron ? 

Parallèlement à la tournée du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov en Afrique, le président français Emmanuel Macron y entame également la sienne. Est-ce un hasard ? 

Avec les nombreuses critiques de la part de la société civile camerounaise dont Zoom Afrique en a parlé dernièrement, que pourrait bien espérer le président Macron de sa petite tournée ? 

Du 25 au 27 juillet 2022, Emmanuel Macron visitera le Cameroun, le pays de Ruben Um Nyobè, Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié, Osendé Afana, tous assassinés par la France pour avoir voulu un Cameroun libre et souverain. 

Les historiens les plus sérieux soutiennent que la répression des nationalistes camerounais par l’armée française fit, entre 1955 et 1964, des dizaines de milliers de morts, membres de l’Union des populations du Cameroun (UPC) et civils confondus. 

Et pourtant, Ruben Um Nyobè était contre la violence et la lutte armée. C’était un combattant modéré et non extrémiste, mais “il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur”. Et Nelson Mandela d’ajouter : “Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans ce cas-ci, ce n’était qu’une forme de légitime défense.”  

En mai 2009, en visite officielle à Yaoundé, François Fillon, Premier ministre du voyou et inculte Sarkozy, se permit d’affirmer ceci : “Je dénie absolument que des forces françaises aient participé en quoi que ce soit à des assassinats au Cameroun. Tout cela, c’est de la pure invention !” C’est ce qu’on appelle ajouter l’arrogance et le mépris à la barbarie. 

Achille Mbembe, qui a contribué à faire connaître le juste combat de Ruben Um Nyobè, a souhaité au sommet Afrique-France de Montpellier (8 octobre 2021) que les Africains soient moins hargneux et plus indulgents vis-à-vis de la France parce que les lignes, d’après lui, bougeraient positivement dans la relation entre Paris et ses ex-colonies. 

Feu Marcel Amondji pensait, quant à lui, que la colonisation française ne sait pas s’arrêter. Est donc fausse l’idée selon laquelle la France a abandonné les coups tordus, l’immixtion dans les affaires internes de l’Afrique, le pillage des matières premières, le bashing et l’assassinat des Africains qui lui tiennent tête. Il faut être naïf ou de mauvaise foi pour croire que cette France s’est convertie au droit, à la justice, à la vérité et à l’humilité. 

Voilà pourquoi il serait imprudent de se fier aux paroles mielleuses que prononcera le jeune Macron au Cameroun. Les Camerounais et les Africains en général doivent exiger des excuses et des réparations pour les nombreux crimes de la France sur le continent.

3. Mali: les FAMAs passent à l’offensive ! 

Série d’attaques terroristes à Kolokani et Kati, l’heure de la riposte a sonné ! 

En effet, le vendredi 22 juillet dernier, des tirs nourris ont été entendus dans le camp militaire de Kati. Au moins une déflagration a retenti. Selon l’armée, il s’agirait de l’explosion de deux véhicules piégés, l’attaque était visiblement complexe avec, en plus de ces véhicules piégés, des tirs de mortiers et des assaillants au sol. Le bilan provisoire fourni par l’armée fait état d’un mort, 8 blessés dont un civil. L’armée annonce avoir neutralisé 7 assaillants, 8 suspects interpellés et avoir saisi beaucoup de matériels militaires. 

Cette attaque terroriste aux véhicules piégés a provoqué une riposte musclée des forces armées maliennes. 

Dans un communiqué, l’Etat-major accuse la Katiba de Macina : « Les forces armées maliennes viennent de contenir encore une tentative désespérée des terroristes du Katiba Macina qui, tôt ce matin aux environs de 5h00, ont tenté des actions 2 éléments terroristes dans 2 véhicules piégés bourrés d’explosifs contre une installation de la Direction du Matériel, des Hydrocarbures et des transports des armées ». 

Cette attaque à Kati intervient après d’autres attaques « complexes et simultanées » des terroristes, jeudi 21 juillet dernier, dans plusieurs localités : Douentza, Koro, Thy, Bapho, Ségou, Kolokani. 

À Douentza, une attaque au véhicule piégé, suivie de tirs dirigés contre un poste militaire vers 6H30, a fait un mort et 13 blessés parmi les soldats, et 3 morts parmi les assaillants. À Kolokani, à 120 km de Bamako, “aux environs de 05h30, des attaques complexes et simultanées ont visé le détachement de la Force antiterroriste et la Brigade territoriale de la gendarmerie”. Bilan : 2 morts et trois blessés parmi les soldats. D’autres attaques ont été enregistrées dans les localités de Koro, Ségou, Bapho et Mopti, sans faire de victimes. Le jeudi dernier, l’armée a annoncé avoir “neutralisé” une cinquantaine de “terroristes” lors de plusieurs opérations menées entre le 14 et le 18 juillet dans le centre et l’est du pays. 

Le groupe terroriste GSIM au Mali a revendiqué samedi la responsabilité d’une attaque contre la principale base militaire du pays, qui, selon lui, était une réponse à la collaboration du gouvernement avec des soldats russes. 

Le raid de vendredi sur la base de Kati à 15 km de la capitale Bamako a tué au moins un soldat et a représenté la première fois dans l’insurrection malienne d’une décennie que des éléments terroristes ont frappé un camp militaire si près de Bamako. 

Le raid, mené à l’aide de deux voitures piégées, a également blessé six personnes, tandis que sept assaillants ont été tués et huit arrêtés, a indiqué l’armée malienne. 

L’unité des médias de la filiale locale du groupe terroriste Al-Qaïda ou de Daech, a déclaré dans un communiqué que sa branche de la Katiba Macina avait perpétré l’attaque. 

« Nous disons au gouvernement de Bamako : si vous avez le droit d’engager des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, alors nous avons le droit de vous détruire et de vous cibler », a-t-il déclaré. 

Le gouvernement russe a reconnu que le personnel de Wagner se trouve au Mali, mais le gouvernement malien les a décrits comme des instructeurs de l’armée russe plutôt que comme des agents de sécurité privés. 

Les groupes terroristes se sentent en danger maintenant que l’armée malienne s’est renforcée et a cherché à avoir d’autres partenaires dans sa lutte contre le terrorisme. Auparavant, les groupes terroristes n’ont jamais attaqué les Maliens ou bien l’armée malienne en apportant la justification comme quoi Bamako se serait allié à la France pour lutter contre le terrorisme. Encore une fois, ceci prouve bien que les groupes terroristes pouvaient vivre en toute sécurité tant que Barkhane et Cie étaient présent au Mali. Mais maintenant, ces groupes terroristes sont en danger et l’armée malienne compte en faire qu’une bouchée !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV