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Base flottante iranienne aux portes d'Israël?

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Le navire iranien Markan. (Archives)

Afin d’assurer la sécurité des intérêts de l’Iran, une partie des forces navales de l’armée iranienne effectue des missions assignées en mer Rouge.

Depuis plus d’une décennie, la marine iranienne a renforcé sa présence en mer Rouge dans le but de protéger les pétroliers et les navires commerciaux du pays contre les pirates en mer Rouge.

Il n’y a pas longtemps, l’amiral Shahram Irani, le commandant de la marine iranienne, a déclaré que ses forces escortaient et protégeaient les navires iraniens jusqu’au plus près des frontières maritimes des territoires occupés.

À cet égard, Benny Gantz, ministre des Affaires militaires du régime sioniste, confirme haut et fort que l’Iran s’est méthodiquement déployé en mer Rouge et que ses navires de guerre patrouillant dans la région sud de cette mer. Selon lui, la présence de l’Iran au cours du mois dernier a été plus forte qu’elle ne l’a jamais été au cours de la dernière décennie.

Cette forte présence qui préoccupe tant les autorités sionistes, est le résultat de la structure de l’armée iranienne et aussi de la mission qui lui est confiée.

En raison de sa structure classique, la marine de l’armée iranienne est centrée sur le déploiement de grands navires professionnels et dispose de capacités maritimes et océaniques à la fois en surface et sous la mer appuyées avec divers sous-marins. Le but est de mener des opérations de sécurité en mer depuis le détroit d’Hormuz et la mer d’Oman jusqu’à la mer Caspienne en passant par l’océan Indien.

Mais cela n’en va pas de même pour les forces navales du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) qui disposent, elles, de navires plus légers et ont des tactiques différentes de celles des forces de la marine de l’armée.

À cet effet, le détroit d’Hormuz et le golfe Persique, en raison de son exiguïté et de la compatibilité de ses conditions avec des navires moins grands, font partie de la zone de protection de la marine du CGRI tandis que la portée de la mission de la marine de l’armée comprend la mer d’Oman et les zones adjacentes.

Selon l’ordre du Leader de la Révolution islamique, les forces de la marine de l’armée iranienne se sont transformées en une marine stratégique capable d’opérer dans les eaux libres et profondes pour établir une présence régionale et extrarégionale et représenter l’autorité maritime de la République islamique d’Iran.

Actuellement, la flotte 79 des forces navales de l’armée iranienne, composée du navire de guerre Makran et du destroyer Bayandar, est présente en mer Rouge à l’entrée du canal de Suez pour escorter les pétroliers et les bateaux iraniens qui ont parcouru plus de 45 000 kilomètres pour atteindre ce point.

En outre, la 81e flotte de navire de guerre de la marine iranienne, composée du destroyer Alborz et du navire logistique Bushehr, a effectué une mission de 87 jours avec pour objectif de protéger les intérêts de l’Iran dans les eaux lointaines et assurer la sécurité des lignes maritimes dans le golfe d’Aden et la mer Rouge, et ce, après avoir parcouru 8 200 milles nautiques pour se rendre dans cette zone stratégique.

La mer Rouge est l’une des mers les plus importantes du monde, qui est la principale voie de transfert de marchandises et d’énergie entre l’Asie et toute l’Europe. Elle est reliée à la Méditerranée par le canal de Suez et par le détroit de Bab al-Mandeb au golfe d’Aden et à l’océan Indien.

Selon les statistiques disponibles, environ cinq à six pour cent de la production mondiale de pétrole, soit environ quatre millions de tonnes de pétrole, transitent chaque jour par le détroit de Bab al-Mandeb jusqu’au canal de Suez et de là vers d’autres parties du monde.

Si cette route est bloquée, les navires de commerce devront contourner le cap Omidnik au sud de l’Afrique du Sud pour rejoindre l’Europe ou l’Amérique. D’où l’importance de ce point sur la planète. Par exemple, la distance parcourue par les navires en provenance de Rotterdam, aux Pays-Bas, à destination de Singapour via le Cap de Bonne-Espérance est de 11 720 milles marins et via le canal de Suez est de 8 440 milles marins.

Mais que signifie la fin de la trêve pour la région de la Mer Rouge où le régime sioniste s'inquiète non seulement d'Ansarallah mais aussi de la présence permanente de l'Iran. 

Tous les pays sont libres d’être présents dans les eaux internationales de la mer Rouge. Les navires de guerre de la marine iranienne peuvent donc y être présents conformément aux lois de la mer. Néanmoins, comme mentionné, le régime sioniste ne tolère pas cette présence et se sent menacé.

Le régime sioniste, qui est entouré de terres, du nord, du sud et de l’est en raison de sa situation géographique, voit la Méditerranée comme la seule voie de sortie en cas de conflit foncier. Du fait, il entend dominer cette autoroute de communication internationale pour avoir le dessus lors d’une éventuelle guerre.

L’un des objectifs du régime sioniste, issu du rêve de dominer la mer Rouge et le canal de Suez, est de s’emparer d’une partie importante de la chaîne d’approvisionnement mondiale. La preuve en est que Ben Gourion, ancien Premier ministre israélien, a déjà déclaré en 1933 qu’il souhaitait que la flotte du régime sioniste passe par la mer Rouge pour ainsi assurer le contact avoir le reste des juifs au monde.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV