Une Arabie saoudite qui vient d'ouvrir son ciel à l'entité sioniste rien que pour plaire à Biden en a subi ce vendredi le premier contre-coup : Israël empêche la vente des F-35 à Ben Salmane. Et pourtant l'intéressé a lui-même avoué voir en Israël un allié potentiel.
Les responsables israéliens ont déclaré aux États-Unis qu'ils n'accepteraient de vendre des avions de combat F-35 aux Saoudiens que, si Riyad normalisait ses relations avec l’entité sioniste.
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Dans son édition de ce vendredi 15 juillet, Yedioth Ahronoth a écrit que malgré les progrès enregistrés dans le processus de normalisation entre le régime sioniste et l'Arabie saoudite, Tel-Aviv est toujours officiellement contre la vente de F-35 de cinquième génération à l'Arabie saoudite.
D’après le journal israélien, cette opposition de Tel-Aviv est due à la proximité de l'Arabie saoudite et de la Palestine occupée ; voilà pourquoi l’entité sioniste s’était déjà opposée à la livraison du système de défense aérienne « Dôme de fer » aux Saoudiens.
L’analyste des relations internationales Nadav Eyal a confié au journal Yedioth Ahronoth que « les responsables israéliens ont expliqué aux Américains que la vente de l'avion de chasse F-35 de cinquième génération à l'Arabie saoudite relègue au second plan la supériorité aérienne d’Israël dans la région ».
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Cet analyste israélien a en outre affirmé que l'Arabie saoudite, contrairement au grand besoin qu'elle ressent de systèmes de défense aérienne, n'a pas réellement besoin de chasseurs F-35. « Mais elle a besoin des systèmes de défense aérienne israéliens de tous types, de Dôme de fer aux missiles à longue portée « Arrow » et même de la technologie laser connue sous le nom de « Iron Beam » qui a été dévoilée récemment », a-t-il ajouté.
Selon Nadav Eyal, les institutions sécuritaires et militaires du régime sioniste estiment que les États-Unis et l'Arabie saoudite vont au-delà de leurs attentes dans le sens de la normalisation des relations entre Riyad et Tel-Aviv, et des mesures importantes ont été prises à cet égard, notamment l'ouverture de l'espace aérien saoudien sur les vols israéliens et d'autres mesures qui seront annoncées dans les prochains jours.
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« A l’heure actuelle, la question qui est discutée dans divers milieux au Moyen-Orient est celle de l'installation de batteries de Dôme de fer en Arabie saoudite et de la vente de missiles Arrow à Riyad, ce qui s’inscrit dans le cadre du plan du « Nouveau Moyen-Orient », a-t-il indiqué.
Cet analyste de la chaîne 13 de la télévision israélienne a ensuite déclaré que Riyad et Washington avaient dit au régime sioniste d'attendre la normalisation des relations avec l'Arabie saoudite. Selon lui, le régime sioniste et les États-Unis cherchent à trouver des acquis qu'ils peuvent utiliser dans les équations régionales et les élections nationales.
Dans une autre partie de cet article, Yedioth Ahronoth fait allusion aux déclarations du journaliste militaire Yossi Yehoshua qui a indiqué : « Malgré la signature de la Déclaration de Jérusalem (Qods, NDLR) et l'engagement des États-Unis à assurer la sécurité d'Israël et à maintenir sa supériorité militaire dans la région, Tel-Aviv n'a pas pu obtenir l’aval des États-Unis pour utiliser la puissance militaire contre l'Iran et son programme nucléaire. »
D'autre part, les médias sionistes ont également écrit que Yaïr Lapid ne semble pas très satisfait de la rencontre avec Biden, car il estime que le président américain ne l'a pas traité comme il aurait dû le faire contrairement à son comportement envers le président Isaac Herzog et même vis-à-vis du chef de l’opposition Benjamin Netanyahu.
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