Les dirigeants de la troïka européenne et les États-Unis prévoient de s’entretenir demain en marge du sommet du G7 sur le programme nucléaire et les exportations de pétrole iraniens.
Selon l’annonce de la présidence française, les dirigeants britannique, français, allemand et américain prévoient de se rencontrer ce mardi 28 juin en marge du sommet du G7 pour discuter du programme nucléaire et des exportations de pétrole iraniens.
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Le Times of India citant un responsable du gouvernement français a déclaré que des pourparlers quadripartites seraient engagés en marge du sommet du G7 sur une série de questions, dont la question pétrolière et l’arrêt de la prolifération.
La présidence française a annoncé que la question du pétrole iranien avait été évoquée lors d'un dîner et devrait être discutée dans le cadre du G7.
L'Iran possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, mais en raison des sanctions unilatérales américaines, la vente de pétrole brut iranien a été bloquée. Les États-Unis ont cherché à bloquer la vente de pétrole iranien après le retrait unilatéral de l'administration de l'ancien président américain Donald Trump du Plan global d'action conjoint (PGAC) en 2018.
Bien que l’actuel président américain Joe Biden, ait reconnu à plusieurs reprises l'échec de la politique de pression maximale de l'administration Trump contre l'Iran, il n'a jusqu'à présent pris aucune mesure concrète pour relancer le PGAC et lever les sanctions. Washington prétend que l'Iran devrait travailler plus pour relancer l'accord nucléaire.
Cependant, la chaîne Al Jazeera citant un responsable iranien ayant gardé l’anonymat a annoncé que la visite du chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, à Téhéran était ouverte, approfondie, détaillée et avec un sens élevé des responsabilités.
Le responsable iranien a ajouté : « L'Iran ne se rendra pas par les sanctions, les menaces et le langage de la force, et ces méthodes sont inutiles. Nous essayons de parvenir à un accord solide, et cela dépend de la reconnaissance par Washington de nos intérêts nationaux. »
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À Vienne, les négociations pour lever les sanctions sont au point mort depuis plusieurs mois. Depuis le début des pourparlers, le gouvernement américain a tenté à plusieurs reprises d'accuser les différentes parties de ralentir et d'entraver les pourparlers, au lieu de proposer des initiatives pratiques pour les faire avancer.
Les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, ont recouru ces derniers mois, suite à l'interruption des pourparlers de Vienne, à leur pratique habituelle qui vise en menant des opérations psychologiques et médiatiques à accuser l'Iran et à s'absoudre de toute responsabilité. En liant les pourparlers à la guerre en Ukraine, ils ont d'abord prétendu que la Russie avait fait obstruction aux pourparlers.
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Après que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a clairement indiqué lors d'une visite du ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian que la question de la garantie de coopération de Moscou avec l'Iran après la pleine mise en œuvre du PGAC n’était un obstacle à la poursuite des pourparlers, les pays occidentaux ont prétendu que la demande de Téhéran de retirer le nom du Corps des gardiens de la Révolution islamique de la liste noire avait paralysé les négociations.
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L'une des raisons du rejet de la partie américaine de prendre les mesures nécessaires dans les pourparlers de Vienne, c’est l'opposition du régime sioniste et des représentants du Congrès à la politique du gouvernement Biden concernant le PGAC. Ces derniers critiquent le PGAC car le plan n'aborde pas tous les domaines du différend américain avec l'Iran, y compris les activités régionales et le programme balistique.