Plus d'une douzaine de grandes banques et gestionnaires d'actifs américains ont demandé à l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis d’importantes concessions par rapport aux sanctions contre la Russie.
Vendredi 24 juin, Bloomberg a rapporté que 13 banques et gestionnaires d'actifs avaient demandé à l'OFAC d'autoriser temporairement les crédits default swaps (CDS) sur les obligations d'État russes.
La demande fait référence à des échanges qui permettent aux investisseurs, pariant sur le défaut de paiement de Moscou, de se faire payer ce qui leur est dû et d'échanger leurs obligations.
Les États-Unis ont imposé des sanctions aux banques russes, interdisant les investissements dans le pays suite à l'opération militaire de ces dernières en Ukraine.
L’interdiction d'acheter des titres russes sur les marchés secondaires, imposée par l'OFAC au début du mois, rend difficile pour les institutions financières américaines d'effectuer des transactions de CDS sur des obligations d'État russes.
Le Comité de détermination des dérivés de crédit (CDDC) est en négociation avec l'OFAC et une décision finale pourrait intervenir après la fin du sommet du Groupe des Sept (G-7) ce week-end, ont rapporté les médias citant des sources proches du déroulement des événements.
Le ministère russe des Finances a confirmé que si Moscou n'est pas en mesure de payer en devise étrangère, il paiera ses obligations en euro-obligations et en sa monnaie nationale afin de défendre sa crédibilité et sa réputation en tant qu’un emprunteur crédible et fiable.
Le ministère a affirmé à plusieurs reprises que Washington tentait d'organiser un défaut de paiement artificiel parce que la Russie avait les fonds nécessaires pour payer ses dettes.