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Une DCA intégrée US-Israël-Golfiens, une imposture ...

La batterie Khordad-3 abat le MC-4 Triton, 20 juin 2019, Hormozgan, Iran. (Capture d'écran) Vidéo: le processus d'interception et de destruiction de MC-4 Triton, un drone stratégique de 200 millions de dollar

Est-ce un hasard si en cette nuit de 20 juin 2022, alors même que l’entité sioniste se démène piteusement et depuis quelque temps à l’effet de se payer une profondeur stratégique qu’elle n’a jamais eu via sa nouvelle dada dite «  DCA intégrée anti Iran » avec en toile de fond des pièces de radars et de systèmes alertes précoces » à implanter aux Émirats arabes unis ou à Bahreïn, voire en arabe, à faire d’eux la ligne de front d’une méga guerre balistique qui verrait sans doute des déluges de missiles, lancés depuis l’Ouest iranien contre Israël, détruire en cours de route, des sites à Abou Dhabi, à Manama voire à Riyad, deux vedettes rapides iraniennes tentent un rapprochement avec deux navires américains, l’USS Sirocco, navire patrouiller et l’USS Choctaw County deuxième transport rapide expéditionnaire de classe Spearhead de l’US Navy?  

Pour ceux des observateurs qui connaissent la longue mémoire de la Résistance, et le fait que la trêve bidon US-Riyad avec Ansarallah n’est que manœuvre de diversion destinée à éviter la dégringolade des cours en ces temps de crise énergétique aiguë US-OTAN, observateurs qui ont lu cette nuit le rapport paniqué d’une source anonyme au sein de  l’US Navy où elle se lamente avec force détails de ces « vedettes rapides du CGRI » qui « bourdonnant pendant de longues minutes autour des deux navires américains » se sont rapprochés d’eux « à une distance d’à peine 50 mètres » et « avec une vitesse dangereusement élevée », la réponse est évidemment « non », surtout que l’USS Sirocco est un coupeur de route navale bien connu de la Résistance avec à son actif, un incident daté du 28 mars 2016 où escorté par le destroyer lance-missiles USS Gravely, il a eu le culot de mettre le grappin sur un bateau rempli de fusils et de RPG à destination d’Ansarallah.

À l’époque, un communiqué de la Ve flotte a annoncé d’un ton bien hautain, ceci : 

« Le boutre apatride a d’abord été intercepté par le patrouilleur de classe Cyclone USS Sirocco (PC-6) le 28 mars où 1 500 fusils automatiques AK-47, 200 lanceurs RPG et 21 mitrailleuses de calibre vraisemblablement expédiés d'Iran ont été découverts… Ensuite Sirocco a fait appel au destroyer lance-missiles USS Gravely (DDG-107) pour l'aider à saisir et a récupéré les armes du boutre… Les armes sont maintenant sous la garde des États-Unis en attendant leur disposition finale. Le boutre et son équipage ont été autorisés à partir, une fois les armes « illicites » saisies.»

Décidément, le hasard n’a aucune place dans la stratégie de la Résistance où tout est calculé à la virgule près, et où rien n’est laissé à la contingence. Sinon pourquoi avoir choisi de harceler l’USS Sirocco via une mini-démonstration de force, si ce n’est pour rappeler à l’US Navy et à ses acolytes trop impliqués dans des planifications saugrenues, qu’en 2016 ils étaient sur « l’offensif » mais que cette époque étant définitivement révolue, ils se trouvent six ans plus tard, soit en ce juin 2022 sur la défensive? Avouons que c’est aussi le constat que dresse discrètement le camp anti Résistance, lui, qui est, à l’heure qu’il est, en quête d’une « Défense anti aérienne collective » où le mot « collectif » signifie moins la capacité de pouvoir mettre au point un quelconque « réseaux de radars intégrés » reliés à quelconque « réseaux de missiles sol-air intégrée » et le tout réparti, suivant l’adage du sionisme entre le Nil et l’Euphrate, que la contribution pécuniaire arabe à une apparente nouvelle aventure toute autant sans lendemain que la « normalisation ».

Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’une telle DCA a bien existé jusqu’à une date très récente! Très récente puisque ce bouclier de défense anti-missile que l’Entité sioniste et ses officiels font hypocritement miroiter à l’adresse des Naïfs du golfe Persique est viscéralement inclus à travers ces centaines de base aériennes US implantées aux quatre coins de la région. Ces bases, ne sont-elles pas dotées de missiles-radars Patriot, THAAD, Dôme de fer, de C-RAM… ? Ne sont-ils pas des systèmes disposant de radars, de missiles intercepteurs, interconnectés et tous resautés et reliés à des satellites placés sous commandement de l’US Air Force ? Évidemment que oui sauf que cette « méga-intégration » pour le maintien de laquelle les émirs et roitelets du golfe Persique dépensent chaque année des milliards de dollars, n’est plus et ce, là encore, depuis un certain 20 juin…

C’était le 20 juin 2019, vers 4 heures du matin heure locale, que les batteries de missiles antimissiles iraniens Khordad-3 déployés au sud de l'Iran, ont abattu un MQ-4C Triton de l'US Air Force qui s'était permis de franchir l'espace aérien iranien et de violer le ciel de la province de Hormozgan. Ces mêmes batteries avait largement l'occasion d'abattre un P-8 Poséidon US avec 33 officiers et militaires de renseignement à bord puisqu’on le sait des MQ-4C, véhicule aérien américain sans pilote (UAV) à haute altitude et longue endurance en cours de développement pour la marine américaine en tant qu'avion de surveillance agit en intégré avec l' avion de patrouille maritime Boeing P-8 Poseidon. Au fait, comparé à une DCA classique, MQ-4 Triton fait officie de radar tandis que  le P8, armée de torpilles, de missiles anti-navires Harpoon entre autres, est le missile intercepteur du couple.

Et ce duo, emblème de la DCA intégrée US-Cie au Moyen-Orient et au-delà en Asie centrale que la batterie de missile anti missile iranien Khordad-3 a fait pulvériser en l’espèce de quelque second ! Le processus d’interception puis l’abattage fait toujours l’objet d’une extrême discrétion mais les milieux militaires affirment en gros que c’est en amont à une nette opération de désintégration de la DCA intégrée US qu’il s’est produit. Au demeurant, les superbes caractéristiques de Khordad-3 pousse à entièrement adhérer cette hypothèse. De quoi se compose-t-il ? De quatre missiles de moyenne et de courte portée se distinguent par leur extrême mobilité ainsi que par leur capacité à abattre des cibles volant de 35 à 75 kilomètres d'altitude. Et c’est déjà une défense pluricouche, qui à 30 km d’altitude (basse altitude) soit contre les missiles de croisière et les SDB, le missile 9 Day puis à 50 km d’altitude, Taer d’une portée de 27 km, et à 75, le missile Sayayd-2 dont la portée est de 105. Puis Khordad-3 opère en réseau avec une autre DCA « Ra’ad », celle-ci électro-optique ce qui fait que son radar phasé en mode active et passive d’une portée de 150 et composée de 1 700 éléments peut en cas d’attaque directe agir de façon intégrée...

Une DCA US-Israël-Golfiens a-t-elle une quelque chance de renaître de ses cendres après ce coup ? Plus d’un analyste répondrait par négation car même si Lockheed Martin et Elbith système se mettaient à singer la DCA iranienne l’axe de la Résistance, lui a une nette longueur d’avance en termes d’intégration. Et comment ?

Ces drones made in Iran qui ont poussé l’ex-chef du CentCom, McKenzie à l’un des plus fatals aveux de toute sa carrière, « l’US Air Force a perdu sa supériorité » et ils sont de nature intégrables ! N’est ce pas que le drone « Shahab » de Gaza, un drone suicide qui ressemble trait par trait à « Qasef K2 » yéménite et que tous deux tient tout à « Ababil » iranien, un drone fort simple propulsé par une simple hélice propulsive à deux pales avec une aile montée à l'arrière et un canard avant pour de bonnes caractéristiques de décrochage, de stabilité et de maniabilité et une autonomie de plus de 100 km ?

Photos: Ababil et ses sosies 

Ou le drone « Jenine » de Gaza n’est il pas la copie conforme des drones de la série « Samad » d’Ansarallah et d’un tout nouveau apparu récemment dans la défilée des Hachd al-Chaabi d’Irak à l’occasion de son huitième anniversaire ? Le Jihad islamique dispose aussi d’un autre UAV très similaire au drone yéménite « Rased », au drone iranien « Chamrosh » et au drone irakien « Safir ».

À quoi riment ces similarités ? À l’émergence d’une « armée de l’air asymétrique » qui est réellement intégrée. Et dire que mathématiquement de pareils écarts en terme d’intégration, de précision et de furtivité ne peut jamais être rattrapé sur un champ de bataille…

À preuve, la Task Force 59, officine inventé par le Pentagone à l’effet d’inclure la stratégie de drone au sein de l’armée de l’air et de la marine US en est toujours, deux ans après sa création à se demander « comment l’Iran et ses mandataires font-ils pour essaimer leurs drones ? »… Mais le méga essaimage est à venir…si les drones utilisés dans les groupes de Résistance utilisent des liens partagés d'envoi et de réception de données, il sera possible de partager les images et les informations reçues de ces drones de façon intégrée et dans ce cas un réseau intégré de surveillance et d'information sera créé entre eux si ce n'est pas déjà le cas .

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SOURCE: FRENCH PRESS TV