Au sommaire :
1- Coopération ferroviaire Iran/Russie
L'Iran et la Russie se sont mis d'accord sur divers projets économiques, dont la production de voitures irano-russes en Iran et la construction du chemin de fer qui relie la ville de Rasht à Astara.
Les accords ont été conclus vendredi lors de la visite à Moscou du chef de l'Organisation iranienne de la promotion du commerce, Alireza Peymanpak. Il a rencontré séparément le ministre de la Construction, du Logement et des Services publics de la Fédération de Russie, Irek Faizullin, le ministre chargé du Commerce de la Commission économique eurasienne, Andrey Slepnev, et l'ancien ministre des Transports et PDG d'Avtovaz, Maxim Sokolov.
Il s’est également entretenu avec le vice-Premier ministre russe Alexey Overchuk.
Ce dernier a déclaré que le président russe Vladimir Poutine avait donné son aval à la participation de la Russie à la construction du chemin de fer Rasht-Astara.
Au menu de leurs discussions figuraient les questions monétaires, la formation d’équipes spécialisées dans la production automobile, l’exportation de pièces industrielles fabriquées en Iran et la création de zones franches communes dans le nord et le sud de l'Iran.
Moscou est favorable à l’adhésion de l'Iran aux BRICS. Il lui a proposé de rejoindre l'UEE en tant qu'État observateur.
Source : IRNA
2- France : le gaz russe coupé
Après la Pologne, la Bulgarie, la Finlande, les Russes coupent le robinet du gaz à la France. Le débit est fortement réduit vers l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie. Un chantage « poutinien » qui contrarie l’Europe dans son projet de stock pour préparer l’hiver.
« C’est une nouvelle escalade dans une économie de guerre. Ils jouent toutes leurs armes », déplore Anna Creti, professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine et spécialiste des énergies. Le géant gazier russe continue de couper le robinet du gaz un à un aux Européens. Ce vendredi 17 juin, le gestionnaire du réseau français de transport, GRTgaz, a annoncé ne plus recevoir de gaz russe par gazoduc depuis le 15 juin. Engie avait annoncé s’y préparer début mai.
La France comptait sur la Russie pour environ 17 % de son gaz, qui peut arriver par gazoduc (la grande majorité) ou sous forme liquide par navires méthaniers.
Certains pays comme la Finlande avaient cessé de sentir le gaz russe le 21 mai, après avoir refusé de payer le fournisseur Gazprom en roubles.
Cette semaine, Gazprom a aussi réduit de 60 % ses livraisons de gaz vers l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1. Même constat en Italie qui dépend à 40 % de la Russie. La compagnie italienne Eni n’a reçu ce vendredi 17 juin que 50 % du gaz russe demandé. Le chef du gouvernement italien a dénoncé une « utilisation politique du gaz ». Le ministre allemand de l’Économie parle d’une « épreuve de force avec Poutine ».
Officiellement, Gazprom invoque des problèmes techniques sur des turbines fournies par Siemens, qui sont en maintenance au Canada, mais ne reviennent pas pour cause de sanctions contre la Russie. « Ce n’est pas exclu, mais ils ont bien des systèmes de secours. On n’arrive jamais à ces extrêmes », relève Anna Creti, spécialiste du gaz naturel.
La France et l’Allemagne veulent éviter la panique et rassurer leurs citoyens : les stocks des deux pays augmentent et en sont à 56 % sur un objectif de 80 % avant l’hiver. Car la manœuvre de Poutine intervient pile au moment où les pays profitent de l’été pour constituer leurs stocks. « La maximisation d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) doit nous permettre d’atteindre l’objectif à 80 % en septembre, mais l’inquiétude va monter si toute l’Europe doit refaire ses stocks en même temps », observe Anna Créti.
Source : Ouest France
3- Moscou dénonce l'entité sioniste
La diplomatie russe a dénoncé, le mercredi 15 juin, la décision de la Cour suprême israélienne d’autoriser l’acquisition par une organisation ultra-nationaliste juive de biens fonciers de l’Église grecque-orthodoxe dans la vieille ville de Qods occupée, y voyant une menace pour la « présence chrétienne » sur place.
« Une telle décision est préjudiciable à la paix interconfessionnelle et soulève des inquiétudes légitimes quant à la situation de la communauté chrétienne en Terre Sainte », a estimé dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
« Moscou est déterminé à défendre la présence chrétienne au Proche-Orient et à veiller à ce que les droits et libertés des croyants soient respectés », a-t-elle ajouté.
Dans un jugement rendu public le 9 juin, la plus haute instance juridique de l’occupation israélienne a rejeté l’appel de l’Église grecque-orthodoxe, qui avait soumis de nouveaux documents à la Cour afin de contester la vente de bâtiments à l’association de colons israéliens Ateret Cohanim.
Cette association a pour vocation de « judaïser » la partie orientale et palestinienne de Qods occupée, et y rachète des logements depuis des années, en se servant de sociétés écran qui ne lui sont pas officiellement liées.
L’affaire remonte à 2004 quand Ateret Cohanim avait acquis les droits à des baux emphytéotiques sur trois bâtiments de l’Église, dont l’hôtel Petra et l’Imperial Hotel dans le quartier chrétien de la Vieille Ville ainsi qu’un immeuble résidentiel situé dans le quartier musulman, tous occupés par des Palestiniens.
L’avocat du patriarcat grec-orthodoxe, Assaad Mazzawi, a estimé qu’il s’agissait d’un « jour très triste ». « Nous parlons d’un groupe d’extrémistes qui veulent prendre les propriétés des Églises, qui veulent changer le caractère de la Vieille Ville, envahir les zones chrétiennes », a-t-il déclaré à l’AFP.
Maria Zakharova a par ailleurs condamné la « profanation » le 6 juin par « une cinquantaine d’Israéliens violents » d’une chapelle appartenant à l’Eglise orthodoxe, y voyant « un défi ouvert, une preuve flagrante de la volonté des forces religieuses radicales de lancer un assaut contre les orthodoxes en Terre Sainte » et demandant à Israël « une enquête objective ».
Source : Réseau Internationale
4- Russie : la trahison albine !
Les dirigeants des trois principaux pays de l’Union européenne, Mario Draghi (Italie), Emmanuel Macron (France) et Olaf Scholz (Allemagne) ont rendu visite au président Volodymyr Zelensky (Ukraine) à Kiev.
Ils ont tous trois publiquement appelé à donner sans attendre à l’Ukraine le statut d’État candidat à l’adhésion à l’Union européenne.
Les trois hommes ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine, mais se sont bien gardés d’évoquer un « retrait russe ».
Selon Die Welt, les trois chefs d’État et de gouvernement ont aussi en privé incité l’Ukraine à négocier une rapide sortie de crise avec la Russie. L’Allemagne, la France et l’Italie subissent de lourdes conséquences de la guerre et ne peuvent se permettre de voir celle-ci durer. A peine le trio européen composé de Macron, Scholz et Draghi avait-il quitté Kyiv que le Premier ministre britannique Johnson débarquait dans les collines de Pechersk.
Considérant que sa dernière visite en Ukraine était si récente que, probablement, ses traces n'avaient pas encore séché sur le tapis rouge, le public a tiré une conclusion sans équivoque et, pour certains, alarmante que Boris fréquentait Kyiv pour une raison.
La mission de Johnson ? Empêcher la fin de la guerre ? Johnson a déclaré à Kiev que sa visite inopinée à Kyiv devrait envoyer un message clair et simple au peuple ukrainien sur le soutien à son pays.
En plus de la formation déjà mentionnée de soldats et d'obusiers emballés dans des cadeaux, la fourniture d'armes lourdes et de systèmes de défense aérienne a été discutée. Un élément distinct du « menu du faucon » de Boris était une promesse d'aider à obtenir des réparations de la Russie pour la reconstruction d'après-guerre. La logique même d'une telle promesse suggère que Londres prévoit de vaincre la Russie précisément - et précisément par des moyens militaires. Sinon, qu'est-ce que c'est que les réparations ?
Sources : voltairenet et politnavigator.net
5- Londres approuve l'extradition d'Assange vers les Etats-Unis
Le gouvernement britannique a ordonné l'extradition vers les Etats-Unis de Julian Assange, conformément à la demande en ce sens de l'administration américaine, qui veut le juger sur son territoire. Wikileaks a annoncé une procédure d'appel. «Le ministre britannique de l'Intérieur approuve l'extradition du [fondateur] de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis où il risquerait une peine de 175 ans [d'emprisonnement]. Un jour sombre pour la liberté de la presse et pour la démocratie britannique. La décision sera portée en appel », a écrit ce 17 juin WikiLeaks sur les réseaux sociaux.
La ministre britannique Priti Patel a signé le jour même l'ordonnance d'extradition, faisant savoir par voie de communiqué que « les tribunaux britanniques n'ont pas conclu qu'il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d'extrader Monsieur Assange ». « Ils n'ont pas non plus conclu que l'extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression, et que pendant son séjour aux Etats-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », précise le communiqué ici cité par l'agence de presse AP.
Au mois d'avril, le tribunal de Westminster, à Londres, avait formellement autorisé la demande d'extradition de Julian Assange formulée par l'administration américaine qui entend le juger sur son territoire, notamment pour « espionnage ». Le fondateur australien de WikiLeaks, emprisonné au Royaume-Uni depuis avril 2019, risque 175 ans de prison en cas d'extradition.
Il lui est notamment reproché d'avoir publié des milliers de documents confidentiels portant sur l'action de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan. Certains de ces documents mettaient en lumière des crimes de guerre. Riche en rebondissements, le calvaire que traverse Julian Assange a été dénoncé par de nombreuses personnalités politiques, culturelles et médiatiques. Les travaux effectués par le ressortissant australien, qui ont rendu possibles les fuites d'informations d'intérêt général les plus massives du XXIe siècle, lui ont d'ailleurs valu de nombreux prix de journalisme à travers le monde. Contrastant avec les communiqués, tribunes, pétitions et autres actions coup de poing organisées en soutien au fondateur de WikiLeaks, le cas Assange s'est en revanche heurté au silence assourdissant de chancelleries occidentales pourtant peu timorées en la matière sur d'autres dossiers.
Source : RT France