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E-Press du 16 juin 2022

Le corridor Russie-Iran-Inde, une alliance politico-économique contre les sanctions occidentales

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Au sommaire :

1-Corridor nord-sud, coup anti -USA

RFI : Corridor Russie-Iran-Inde, une alliance politico-économique contre les sanctions occidentales

« De Saint-Pétersbourg à Bombay en quatorze jours. C’est la promesse de la nouvelle route maritime entre la Russie, l’Iran et l’Inde. Un projet imaginé par Moscou, Téhéran et New Delhi de longue date, mais que les sanctions occidentales ont accéléré. », a rapporté Radio France Internationale.

Dans un rapport publié, le 14 juin, la Radio France Internationale s’est focalisée sur l’augmentation de la coopération trilatérale irano-russo-indienne renforcée suite aux pressions américaines et aux sanctions occidentales.

« Deux porte-conteneurs russes sont partis du port d’Astrakhan, sur la mer Caspienne. Leur cargaison de palettes de bois laminé passera par le port iranien d’Anzali, sera transférée par la route jusqu’au Golfe persique, avant de rejoindre par la mer le port indien de Nhava Sheva, non loin de Bombay. Un périple de deux semaines. », a écrit le site de la RFI en traçant le corridor nord-sud qui traverse l’Iran pour alimenter l’économie mondiale.

« Ce corridor nord-sud est un projet de longue date, revivifié par le contexte international, explique Nandan Unnikrishnan, spécialiste des relations entre l’Inde et l’espace post-soviétique : « Depuis les années 2000, l’Inde, la Russie, l’Iran et d’autres pays discutent d’un corridor international nord-sud. C’est en effet le seul moyen d’expédier des marchandises russes vers l’Inde. L’Iran est sous sanctions et maintenant la Russie aussi. Les deux pays veulent donc avancer au plus vite. Je pense que l’intérêt commercial pour cette nouvelle route va croître rapidement. », a ajouté le journaliste de la RFI en Asie du sud.

« Ce corridor devrait permettre à l’Inde de recevoir toutes sortes de marchandises de la Russie, y compris du gaz et du pétrole. L’Iran, de son côté, espère profiter des taxes prélevées sur les transits sur son territoire. », a conclu la RFI.

Depuis des années, l’Inde a commencé à investir dans le port de Chabahar au sud d’Iran et au bord de la mer Oman. Ce port jouera un rôle de relais dans le corridor nord-sud. La Chine, qui vient de signer un accord de coopération stratégique, est un autre géant mondial qui s’intéresse de plus en plus à l’Iran, en tant qu’un pays-clé dans la relance de la traditionnelle Route de soie.

Source : IRNA

2-En Roumanie, Macron soutient l’Ukraine

En Roumanie, Emmanuel Macron soutient les troupes aux portes de l’Ukraine.

Avant une visite de soutien à la Moldavie mercredi et un possible déplacement délicat à Kiev, le Président a salué mardi 14 juin « l’engagement » des 500 soldats français déployés en Roumanie pour « protéger » les pays de l’Est de l’Europe menacés depuis le 24 février par la guerre en Ukraine.

 Emmanuel Macron a salué mardi l’engagement des 500 soldats français déployés en Roumanie pour protéger les pays de l’est de l’Europe menacés par la guerre en Ukraine, avant une visite de soutien à la Moldavie mercredi et un possible déplacement délicat à Kiev.

C’est la fierté de la France d’être aux avant-postes, a déclaré le chef d’État français en s’adressant à quelque 200 soldats rassemblés sur la base de l’OTAN de Mihail Kogalniceanu, où il a atterri en début de soirée.

Incarnant la solidarité et la sécurité européennes, ces militaires y ont été déployés dans l’urgence fin février, quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un engagement fondamental, a insisté le chef d’État, pour prévenir toute tentative de déstabilisation et d’agression contre l’Europe.

Une guerre qui « sème partout le désordre »

Quatre mois plus tard, nul ne sait dire comment évoluera le conflit dans les prochaines semaines, les prochains mois, mais nous aurons besoin de nous protéger et de dissuader sur la durée, a prévenu le président Emmanuel Macron, en confirmant l’implantation durable de l’armée française sur cette base située près de Constanta, grand port roumain sur la mer Noire.

Ce déplacement est son premier dans le sud-est de l’Europe depuis le début, le 24 février, de l’invasion russe de l’Ukraine, qui sème partout le désordre géopolitique et économique selon lui.

Très attendue, sa visite en Ukraine pourrait se dérouler plus tard dans la semaine en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l’Élysée, qui précise que rien n’est acté à ce stade.

La mission Aigle comptera au total 1 000 militaires

Accompagné par les nouveaux ministres des Affaires étrangères Catherine Colonna et de la Défense Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a partagé au dîner des mets roumains – sarmale (petits choux farcis), polenta et papanasi (choux à la crème et framboise) – avec des soldats français.

Il avait auparavant rencontré des militaires des autres nations présentes sur la base, dont environ 2 000 Américains, 300 Belges et des Italiens, aux côtés de Roumains.

Le président s’est particulièrement félicité de la formidable efficacité de la collaboration entre les Français et leurs frères d’armes belges, qui opèrent ensemble dans la mission Aigle, dont la France est nation-cadre sous commandement de l’OTAN. Les Belges seront remplacés par des Néerlandais dans les prochains mois.

Depuis fin février, nous avons réussi à devenir très rapidement une force opérationnelle, s’est félicité le commandant du bataillon, le colonel Vincent Minguet.

En expliquant que la mission Aigle allait progressivement monter en puissance : après avoir déployé un système de défense sol-air de dernière génération, elle comptera 1 000 militaires au total et sera renforcée par des chars Leclerc d’ici la fin de l’année.

Soutien à la Moldavie :

Après un entretien avec le président roumain Klaus Iohannis mercredi matin sur la base, Emmanuel Macron s’envolera pour la Moldavie voisine, où il sera reçu à Chisinau par la présidente Maia Sandu, avec laquelle il a développé une relation de confiance. Il l’a reçue à trois reprises depuis février 2021, selon l’Élysée.

Premier président français à visiter ce pays depuis Jacques Chirac en 1998, Emmanuel Macron, avec Catherine Colonna, exprimera le soutien (de la France) de la manière la plus directe possible à cette ancienne République soviétique, particulièrement affectée par l’invasion russe de l’Ukraine, avec qui elle dispose d’une frontière commune.

Pour cela, la France aide financièrement et matériellement la Moldavie, qui fait preuve d’une solidarité exceptionnelle dans l’accueil des réfugiés ukrainiens : plus de 480 000 s’y sont rendus et 80 000 y sont toujours.

Peuplé de 2,6 millions d’habitants, ce pays, l’un des plus pauvres d’Europe, a déposé début mars sa candidature pour intégrer l’Union européenne, comme l’Ukraine et la Géorgie. Des demandes sur lesquelles se prononcera la Commission européenne d’ici la fin de la semaine avant d’être discutée au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.

Lors de sa visite à Paris en mai, la présidente Sandu avait publiquement salué l’initiative lancée par Emmanuel Macron de créer une communauté politique européenne, qui permettra selon elle à son pays d’accélérer son entrée dans l’UE.

Source : Ouest-France

3-Autodafé anti-russe en Ukraine !

Le gouvernement Zelensky ordonne de détruire 100 millions de livres

Le 19 mai 2022, le ministère ukrainien de la Culture et de la Politique de l’information a ordonné à l’Institut ukrainien du livre de détruire tous les ouvrages édités en Russie, publiés en langue russe ou traduits de la langue russe.

Selon la directrice de l’Institut du livre et ancienne présidente du Forum des éditeurs, Oleksandra Koval (photo), il s’agit de détruire au minimum 100 millions de livres qui véhiculent le Mal. Certains ouvrages seront conservés par des bibliothèques universitaires pour être étudiés par des chercheurs sur l’origine du Mal.

Cet autodafé s’applique à tous les classiques de la littérature russe d’Alexandre Pouchkine à Léon Tolstoï en passant par Fiodor Dostoïevski. Cette information a été masquée par l’ancien ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, qui avait publié, le 21 mai, un message sur Twitter (retiré depuis) accusant la Russie de brûler des livres ukrainiens ; imputation purement mensongère.

Deux leçons à tirer de ces événements :

 On n’avait pas assisté à de telles destructions de livres depuis la Seconde Guerre mondiale et les autodafés nazis.

 L’OTAN a parfaitement conscience de ce qui se passe, sinon elle n’aurait pas tenté de brouiller la nouvelle.

Source : Réseau Voltaire

4-Ukraine : l’aveu américain le plus cuisant ?

Les responsables américains ont déclaré que les demandes ukrainiennes de fourniture d’armes changeaient constamment. Cette déclaration a été faite par la représentante permanente des États-Unis auprès de l’OTAN, Julianne Smith. Elle a répondu à la question de savoir si les pays de l’OTAN sont prêts à effectuer à l’avenir des livraisons d’armes à grande échelle à l’Ukraine et si les pays occidentaux disposent de suffisamment de réserves correspondantes.

Selon Mme Smith, le problème est que les demandes des autorités ukrainiennes « changent constamment ». Elle note que la situation évolue aujourd’hui de telle manière qu’elle comporte de nombreuses composantes.

Forgeron : Nous devons étudier le flux de demandes (des autorités ukrainiennes). Ces demandes changent constamment. De plus, les demandes (pour la fourniture d’armes) sont reçues presque quotidiennement.

Julianne Smith note que les États-Unis et leurs alliés répondent aux demandes de l’Ukraine, étudiant dans quelle mesure l’OTAN est prête à fournir telle ou telle arme de ses arsenaux.

Dans le même temps, Smith a évoqué l’extrême complexité, ajoutant une fois de plus que ces difficultés découlent précisément du fait que les demandes de Kyiv changent en permanence.

Forgeron : Certains de nos alliés dans l’alliance ont déjà donné à l’Ukraine toutes les réserves d’armes dont ils disposaient.

Maintenant, note-t-elle, un certain nombre de pays de l’OTAN expriment leur inquiétude face à l’épuisement de leurs stocks d’armes.

Ambassadrice des États-Unis auprès de l’OTAN :

Pour cette raison, certains pays ont décidé de passer à l’aide financière à l’Ukraine.

Source : Topwar

5-Bombe nucléaire chinoise, la plus forte ?

La Chine passe devant Moscou et Washington dans la course nucléaire

La Chine a fait des progrès dans le développement des armes nucléaires, mais ne les utilisera qu’à des fins de défense, a déclaré le ministre chinois de la Défense Wei Fenghe lors d’un forum à Singapour. Sachant que les missiles intercontinentaux DF-41 présentés pendant un défilé à Pékin en 2019 sont opérationnels. Et si Taïwan proclamait son indépendance avec l’aide des États-Unis, la Chine se battrait jusqu’à la victoire.

Les États-Unis affirment que Pékin adopte un comportement provocateur et qu’elle a renoncé à la stratégie qui n’autorisait que des moyens de dissuasion minimaux. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), le risque de collision nucléaire a atteint son plus haut niveau depuis la guerre froide.

À la question des reporters de savoir pourquoi la Chine avait installé plus de 100 silos de missiles nucléaires, Wei Fenghe a déclaré pendant le forum de sécurité Dialogue de Shangri-La que la Chine menait toujours une politique axée sur le développement des forces nucléaires pour se défendre et ne les utiliserait pas la première.

La Chine créait ces moyens pendant plus de cinq décennies. L’objectif final de l’arsenal nucléaire chinois consiste à prévenir une guerre nucléaire.

La Fédération des scientifiques américains a annoncé l’an dernier que la Chine avait construit plus de 120 silos de missiles dans le désert du Xinjiang. Le département d’État américain s’inquiète que Pékin s’écarte de sa stratégie prévoyant la création uniquement des forces de dissuasion minimales, l’appelant à engager des démarches pratiques afin d’empêcher une course aux armements.

D’après l’agence Reuters, en 2020, selon les informations du Pentagone, la Chine disposait d’environ 200 ogives, tout en s’attendant à ce que ce nombre double. Les États-Unis disposaient alors d’environ 3800 ogives. À l’époque, Pékin a fait valoir que ses forces étaient minuscules par rapport à celles des États-Unis et de la Russie, soulignant qu’il était prêt à rejoindre les négociations sur la maîtrise des armements sur la base de l’égalité.

Pourtant, c’était avant le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, qui a exacerbé les soupçons réciproques entre Pékin et Washington. À Singapour, après sa rencontre avec le chef du Pentagone Lloyd Austin, Wei Fenghe a mis en garde l’Amérique contre une politique d’encouragement à l’indépendance de Taïwan, précisant que dans ce cas la Chine se battrait jusqu’à la victoire. M. Austin lui a répondu que Pékin se comportait d’une manière de plus en plus provocatrice en intimidant Taïwan et en renforçant la pression sur le Japon, l’Inde et d’autres pays voisins.

Cet échange de politesses a eu lieu sur fond de publication d’un rapport par le SIPRI. Ce document stipule que dans les années à venir l’arsenal nucléaire mondial devrait augmenter pour la première fois depuis la guerre froide, alors que le risque d’usage de cette arme est le plus élevé depuis des décennies. Les hostilités en Ukraine et le soutien de Kiev par l’Occident ont renforcé les tensions entre neuf États disposant de l’arme nucléaire.

Le nombre d’unités de l’arme nucléaire s’était légèrement réduit entre janvier 2021 et janvier 2022. Mais si les puissances nucléaires n’entreprenaient pas des actions immédiates, les réserves d’ogives mondiales commenceraient à augmenter pour la première fois depuis des décennies. Wilfred Wan, directeur du programme sur les armes de destruction massive du SIPRI, déclare que « tous les États dotés d’armes nucléaires augmentent ou modernisent leurs arsenaux et la plupart renforcent la rhétorique nucléaire et le rôle que jouent ces armes dans leur stratégie militaire ».

C’est également l’avis du Premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong. Il est inquiet de voir que les alliés américains, le Japon et la Corée du Sud parlent publiquement de l’éventualité de déployer des armes nucléaires sur leur territoire ou de les créer par leurs propres moyens. Même de telles discussions pourraient saper la stabilité dans la région, a souligné le Premier ministre.

Le missile intercontinental DF-41 a été présenté pendant un défilé à Pékin. Il était supposé qu’il s’agît d’un prototype en quantité limitée encore à l’essai. Or la Chine a reconnu à présent que le DF-41 était déjà mis en service dans les forces de missiles. Les dix dernières années ont marqué une période de développement très rapide des forces nucléaires stratégiques chinoises.

Pékin dispose aujourd’hui de trois types de missiles intercontinentaux. Sachant que les missiles DF-41 existent en trois versions : à silo, mobile, routier et ferroviaire. En termes de vecteurs, la Chine devance tout le monde, même la Russie. Un travail sur des propulseurs hypersoniques pour des missiles intercontinentaux est en cours. Il était supposé auparavant que les armes nucléaires chinoises étaient destinées à dissuader une attaque nucléaire contre la Chine et le chantage nucléaire. Cela était dû au fait que la Chine avait des ressources limitées et un faible potentiel technologique. Maintenant, la Chine est une superpuissance industrielle et elle change ses approches.

Après l’arrivée au pouvoir aux États-Unis de Joe Biden, la Russie et les États-Unis ont réussi à prolonger de cinq ans le traité START sur la réduction des armes stratégiques. Mais les négociations ne sont plus menées après le début des hostilités en Ukraine. Et il n’est pas question que la Chine adhère au dialogue russo-américain.

source : Observateur continental

Par Alexandre Lemoine

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SOURCE: FRENCH PRESS TV