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Les généraux grecs contre les USA en Ukraine et dans l'affaire du pétrolier iranien "Lena"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Base militaire russe de Hmeimim (image d'archives)

Washington exige que la Grèce remette à l’Ukraine des armes soviétiques et russes, qui ont parfaitement servi pendant 30 ans, et les généraux grecs ne comptent pas les abandonner. C’est ce qu’a déclaré le journaliste international grec Dimitris Liatsos sur la chaîne YouTube Balkanist TV, rapporte PolitNavigator. « La société grecque est à 71% absolument contre le fait que les dirigeants grecs donnent des armes à l’Ukraine. Il ne s’agit pas de simples Kalachnikovs, mais d’obusiers, etc.  L’Amérique exerce une très forte pression pour que la Grèce se débarrasse de tout ce qui est russe et soviétique dans le domaine de l’armement. Elle est le seul pays de l’OTAN à posséder un système de défense aérienne S-300 (la Slovaquie en avait un petit nombre, nous en avons un système complet).

Les généraux grecs pourraient maintenant se révolter, car ces systèmes soviétiques et russes constituent la base de la défense grecque sur des îles situées à un jet de pierre de la côte turque. Et ces généraux ont toutes les raisons du monde de le faire puisqu'ils viennent de frôler la guerre avec une autre partie avec qui la Grèce entretient des relations historique à savoir l'Iran! le 25 mai le gouvernement grec a été poussé par les Américains à détourner le pétrolier iranien Lena avec à son bord 115 000 barils de pétrole et à en livrer le contenus aux Yankee. et ce en dépit des avertissements iraniens. Deux jours plus tard le CGRI a saisi deux pétroliers grecs dans le golfe Persioque avec à leur bord 1.8 millions de barils de pétrole. Coup dur en ces temps de cruse de l'énergie. Or les Yankee s'en sont foutés royalement renvoyant Athène à ses malheurs et le laissant à se débrouiller. Qui dit que demain, une Turquie poussé à la guerre n''attaquerait pas la Grèce et que l'Amérique de l'"applaudirait pas des deux mains?

La fronde militaire en Grèce vient en effet de succéder à la fronde de la justice qui a lancé en début de la semaine un verdict pour désaissir le petrolier iranien. En effet, Le gouvernement grec a annulé sa récente décision de confisquer un pétrolier iranien, rejetant les pressions de Washington qui étaient à l'origine de la saisie. Selon un communiqué publié mardi 14 juin, par l'Organisation Maritime des Ports d'Iran (OMP), le gouvernement grec a ordonné la libération du navire et de sa cargaison malgré les efforts soutenus des États-Unis pour faire autrement. « Le gouvernement grec a finalement ordonné la restitution de la cargaison à son propriétaire et a levé l'ordre de saisie grâce aux actions décisives et rapides de la République islamique d'Iran, qui a donné le suivi à l'affaire par les organes compétents, et grâce au soutien du ministre des Routes et Développement urbain [Rostam Qasemi] », lit-on dans le communiqué.

À la fin du mois dernier, Reuters a cité une source grecque anonyme disant que le ministère américain de la Justice avait confisqué 700 000 barils de la cargaison de pétrole iranien. La source a déclaré que la cargaison de pétrole avait été transférée sur un autre navire loué par Washington et serait envoyée aux États-Unis. À l'époque, l'Organisation Maritime des Ports d'Iran avait dénoncé le détournement par les États-Unis de la cargaison de pétrole iranien d'« acte de piraterie » qui était « en violation des normes internationales ».

Lire aussi : Grèce: l'ambassadeur iranien à Athènes rend visite à l'équipage du pétrolier Lena

Le ministère iranien des Affaires étrangères avait également condamné la reddition inacceptable de la Grèce aux pressions américaines illégales et a réitéré que la saisie était un exemple de piraterie internationale. Le détournement du pétrolier iranien a eu lieu à un moment où l'administration américaine affirme qu'elle cherche à relancer le Plan d'action global conjoint (PGAC). Jusqu'à présent, les pourparlers pour la relance de l'accord de 2015 sont au point mort. Quelques jours après cet acte de piratage sur commande pro US , le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a saisi deux pétroliers grecs dans le golfe Persique pour violations.

Téhéran et Athènes entretiennent des relations amicales en dépit des sanctions US et cet épisode malheureux qui semble déboucher sur une happy end risque de renforcer les liens de part et d'autre si les généraux arrivent à faire entrer le gouvernemet libéral et pro Israel dans les rangs.  En ce sens, les autorités maritimes grecques ont renouvelé leurs appels à l'Iran pour qu'il libère les équipages de deux pétroliers saisis. Les garde-côtes grecs et des services de surveillance indépendants ont déclaré que les deux pétroliers étaient amarrés au port iranien de Bandar Abbas. Au moins neuf ressortissants grecs et un chypriote étaient à bord. Téhéran a annoncé que les équipages étaient en « bonne santé » et n'avaient pas été détenus. Les autorités grecques espèrent toujours que la libération du pétrole iranien incitera Téhéran à agir de la même manière.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV