Washington exige que la Grèce remette à l’Ukraine des armes soviétiques et russes, qui ont parfaitement servi pendant 30 ans, et les généraux grecs ne comptent pas les abandonner. C’est ce qu’a déclaré le journaliste international grec Dimitris Liatsos sur la chaîne YouTube Balkanist TV, rapporte PolitNavigator. « La société grecque est à 71% absolument contre le fait que les dirigeants grecs donnent des armes à l’Ukraine. Il ne s’agit pas de simples Kalachnikovs, mais d’obusiers, etc. L’Amérique exerce une très forte pression pour que la Grèce se débarrasse de tout ce qui est russe et soviétique dans le domaine de l’armement. Elle est le seul pays de l’OTAN à posséder un système de défense aérienne S-300 (la Slovaquie en avait un petit nombre, nous en avons un système complet).
Les généraux grecs pourraient maintenant se révolter, car ces systèmes soviétiques et russes constituent la base de la défense grecque sur des îles situées à un jet de pierre de la côte turque. Et ces généraux ont toutes les raisons du monde de le faire puisqu'ils viennent de frôler la guerre avec une autre partie avec qui la Grèce entretient des relations historique à savoir l'Iran! le 25 mai le gouvernement grec a été poussé par les Américains à détourner le pétrolier iranien Lena avec à son bord 115 000 barils de pétrole et à en livrer le contenus aux Yankee. et ce en dépit des avertissements iraniens. Deux jours plus tard le CGRI a saisi deux pétroliers grecs dans le golfe Persioque avec à leur bord 1.8 millions de barils de pétrole. Coup dur en ces temps de cruse de l'énergie. Or les Yankee s'en sont foutés royalement renvoyant Athène à ses malheurs et le laissant à se débrouiller. Qui dit que demain, une Turquie poussé à la guerre n''attaquerait pas la Grèce et que l'Amérique de l'"applaudirait pas des deux mains?
À la fin du mois dernier, Reuters a cité une source grecque anonyme disant que le ministère américain de la Justice avait confisqué 700 000 barils de la cargaison de pétrole iranien. La source a déclaré que la cargaison de pétrole avait été transférée sur un autre navire loué par Washington et serait envoyée aux États-Unis. À l'époque, l'Organisation Maritime des Ports d'Iran avait dénoncé le détournement par les États-Unis de la cargaison de pétrole iranien d'« acte de piraterie » qui était « en violation des normes internationales ».
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Téhéran et Athènes entretiennent des relations amicales en dépit des sanctions US et cet épisode malheureux qui semble déboucher sur une happy end risque de renforcer les liens de part et d'autre si les généraux arrivent à faire entrer le gouvernemet libéral et pro Israel dans les rangs. En ce sens, les autorités maritimes grecques ont renouvelé leurs appels à l'Iran pour qu'il libère les équipages de deux pétroliers saisis. Les garde-côtes grecs et des services de surveillance indépendants ont déclaré que les deux pétroliers étaient amarrés au port iranien de Bandar Abbas. Au moins neuf ressortissants grecs et un chypriote étaient à bord. Téhéran a annoncé que les équipages étaient en « bonne santé » et n'avaient pas été détenus. Les autorités grecques espèrent toujours que la libération du pétrole iranien incitera Téhéran à agir de la même manière.