Alors que le CGRI a arraisonné deux pétroliers grecs dans le golfe Persique à cause des violations des règles de navigation, il semble qu'en raison de la présence de nombreux navires grecs dans les eaux du golfe Persique et de la mer d'Oman, ce pays tentera d'éviter des tensions directes et indirectes avec l'Iran.
L'ambassadeur d'Iran à Athènes a visité le pétrolier iranien saisi par la Grèce au large des côtes du port de Karystos et a déclaré lors de sa rencontre avec le capitaine du navire : « Nous sommes déterminés à utiliser toutes les possibilités diplomatiques et juridiques pour protéger les biens de la nation iranienne. »
Après la saisie du navire pétrolier « Lana » battant pavillon iranien dans les ports grecs, l’ambassadeur d’Iran en poste à Athènes, Ahmad Naderi, a visité le pétrolier Lana au large de Karystos, sur l’île d’Eubée le 17 juin, afin d'être informé des derniers développements en la matière. Par ailleurs il a rencontré le capitaine du pétrolier pour évaluer les derniers développements sur le pétrolier du pays.
À cet égard, il a déclaré : « Nous sommes déterminés à utiliser toutes les capacités diplomatiques et juridiques pour mettre fin à la piraterie américaine au large des côtes grecques et pour protéger les biens de la grande nation iranienne. Nous ne devons permettre à aucun pays tiers de tenir en otage les liens historiques entre les deux pays.
Après que la Grèce a saisi le pétrolier iranien dans ses eaux et déchargé sa cargaison à la demande des États-Unis pour la transférer sur un autre navire appartenant aux Etats-Unis, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé dans un communiqué : « Les deux pétroliers grecs ont été saisis en raison de violations des règles de navigation dans les eaux du golfe Persique. Les deux navires ont été arraisonnés dans le golfe Persique, l'un près du port d’Assalouyeh et l'autre près de Bandar Lengeh près de l'île d'Hendorabi. Les deux navires, nommés Delta Poseidon et Prudent Warrior, naviguaient sous pavillon grec et ont été saisis par la marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique.
Dans une interview, l’expert politique, Seyyed Reza Sadr al-Hosseini a déclaré à propos de la saisie du pétrolier iranien par la Grèce : « La récente action de la Grèce se définit dans le sens de son alignement avec les sanctions unilatérales imposées par les Etats-Unis qui visent l’industrie du pétrole iranien. »
« Cette action d’Athènes n’a pas plu qu’au régime sioniste car les médias hébreux ont fait un grand tapage à ce propos alors que la Grèce n'a reçu aucun ordre de la part du régime israélien à cet égard », dit le politologue iranien.
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L'expert en affaires internationales a déclaré : « Il est important de noter que la saisie des produits pétroliers [d’un pays] au niveau international est dans l'intérêt des principaux vendeurs de pétrole dont l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans cette région et d'autres régions exportatrices de pétrole. Bien sûr, la quantité de pétrole saisie augmente également le prix du pétrole, c'est-à-dire que plus la quantité de pétrole retirée du marché est élevée, plus cela entraînera la hausse du prix de cette ressource d'énergie en faveur des principaux vendeurs.
Sadr al-Hosseini a par ailleurs précisé : « Compte tenu du nombre important de navires marchands et de pétroliers grecs – qui seraient au nombre de 17, la Grèce pourrait déposer une plainte auprès des instances internationales par crainte d'éventuels dommages (saisie ou autres mesures prises par l’Iran). »
« En raison du déploiement de nombreux pétroliers grecs dans les eaux du golfe Persique et de la mer d'Oman, la Grèce tentera d'éviter des confrontations directes avec l'Iran », confie-t-il au correspondant du site d’information IMNA.