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Zoom Afrique du 15 juin 2022

Zoom Afrique du 15 juin 2022

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Actualité en Afrique :

  • L’Ethiopie et la Guinée équatoriale ont signé un accord de coopération dans les secteurs des mines et du pétrole
  • Gabon : le gouvernement envisage d’interdire aux compagnies minières d’exporter les minerais bruts
  • L’Uemoa veut dérouler avec le Togo, un programme post-Covid-19 en faveur du secteur privé
  • Le Cameroun a encaissé 205 milliards de FCFA issus des ventes de pétrole à fin avril 2022 (+ 68,6% en glissement annuel)

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : le conflit se relance après l’arrivée des USA? 

Après le retour en force des États-Unis dans la Corne de l’Afrique, avec un redéploiement des troupes militaires en Somalie et surtout, avec la nomination d’un nouvel émissaire américain pour la Corne de l’Afrique, on constate une relance des conflits dans la région et particulièrement en Éthiopie. 

Hier, le gouvernement de l'État régional de Gambella a déclaré que des échanges de coups de feu entre les "forces ennemies" et les forces de sécurité gouvernementales se sont poursuivis dans la ville de Gambella depuis 06h30 heure locale. 

Dans un bref communiqué publié, l'État régional a également appelé les habitants de la ville de Gambella, la capitale de l'État régional, « à soutenir les forces de sécurité gouvernementales dans leur lutte contre les insurgés » et a conseillé à la population de rester « tranquille ». Le communiqué indique que des informations supplémentaires seront bientôt rendues publiques. 

Le bureau du secrétariat de presse du gouvernement régional de Gambella a annoncé que les forces de sécurité gouvernementales ont pu stabiliser la ville de Gambella après des heures de combats contre le groupe rebelle conjoint « Shene » [Armée de libération oromo] et le Front de libération de Gambella 

L'OLA et le GLF/Army ont déclaré dans un communiqué qu'ils menaient une opération conjointe contre les forces gouvernementales dans la ville. 

Dans le dernier communiqué, le gouvernement régional a remercié les habitants de la ville "pour leur coopération dans l'application des lois" en restant à l'intérieur, le communiqué indique que le groupe armé a subi de lourdes pertes et des dégâts matériels, mais n'a pas divulgué de chiffres. 

Rappelant qu'il y avait eu un échange de coups de feu de longue date dans la ville à partir de 6h30 hier matin, heure locale, le communiqué indique que davantage de mesures ont été intensifiées pour "nettoyer" et "éradiquer totalement" les membres restants du groupe rebelle. 

Le gouvernement régional a déclaré que le niveau des dégâts serait encore annoncé et a appelé le public à "renforcer sa coopération habituelle avec les forces de sécurité". 

De plus, le projet de conflit entre le Soudan et l’Éthiopie est visiblement toujours d’actualité. 

Dernièrement, des militaires soudanais se seraient aventurés sur le territoire éthiopien.  

"Le Soudan a empiété illégalement sur le territoire éthiopien, mais l'Éthiopie s'en tient aux efforts diplomatiques", a déclaré le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Dina Mufti, dans le communiqué de presse bihebdomadaire du ministère. L'Éthiopie a choisi des voies diplomatiques pour empêcher une escalade de la situation en conflits inutiles, a-t-il déclaré.  

Détaillant les efforts de l'Éthiopie, le porte-parole a déclaré que le gouvernement éthiopien a constamment présenté des offres de pourparlers de paix au gouvernement soudanais pour traiter la question, y compris l'importance de capitaliser sur les relations bilatérales. « Nous surmontons l'escalade et nous espérons que le Soudan arrêtera son empiétement illégal. L'acte du Soudan n'est pas non plus dans l'intérêt du peuple soudanais et de la région de la Corne de l'Afrique », a-t-il expliqué. Le porte-parole, cependant, a émis l'hypothèse qu'il y a des "forces étrangères", qu'il n'a pas précisées, qui encouragent le Soudan et a réitéré la position de l'Éthiopie : "Le Soudan doit restituer le territoire éthiopien et participer à des pourparlers de paix". 

Il convient de rappeler que dans son discours parlementaire concernant l'évaluation des neuf mois 2022, le vice-Premier ministre éthiopien et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a souligné que l'Éthiopie continuerait à suivre une voie pacifique "sans infliger d'atrocités", a-t-il déclaré. "Nous nous efforçons de résoudre la question de manière pacifique et l'Éthiopie continuera dans cette direction et nous voulons vous informer que nous travaillons à ce niveau." 

Demeke, dans son discours, a accusé le Soudan d'abriter des « groupes terroristes » qui, selon son discours, ont lancé des attaques contre l'Éthiopie. Il a dit : « Leur base est au Soudan. Apporter un tel soutien et être une base pour de tels groupes équivaut à faire la guerre pour laquelle nous avons officiellement notifié… et nous suivons l'affaire. Mais il a également déclaré que l'Éthiopie poursuivra tous ses efforts « pour le résoudre de manière pacifique. À toute mesure, nous soulignons que notre territoire sera ramené. 

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a souligné que la politique étrangère de l'Éthiopie avait clairement été conçue pour renforcer les relations diplomatiques avec entre autres les pays arabes qui ont une proximité avec l'Éthiopie en termes de géopolitique, de religion et de culture. "En fait, il y a des "ennemis étrangers" qui auraient pu déformer la question du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne [GERD] et montrer à ces pays arabes que le barrage leur ferait du mal", ajoutant que "l'Éthiopie continuera à remplir le barrage et il n'a aucune intention de porter préjudice à un pays », a-t-il affirmé.  

Le porte-parole a en outre évoqué la poursuite de l'aide humanitaire dans la région du Tigré. « L'aide sera acheminée aussi longtemps que les habitants du Tigré en auront besoin. Le Tigré qui fait partie de l'Éthiopie, tout comme le peuple et le gouvernement éthiopien, s'est efforcé plus que toute autre institution internationale pour assurer l'acheminement de l'aide », a-t-il souligné. 
L’Éthiopie fait maintenant partie des pays africains qui se sont positionnés contre l’impérialisme et les ingérences des pays occidentaux dans les affaires intérieures de l’Afrique. Ce qui en fait une cible. Mais jusqu’à présent, les émissaires américains de la Corne de l’Afrique ont littéralement échoué à déstabiliser l’Éthiopie, car la population éthiopienne est unie à son gouvernement ce qui rend la tâche impossible pour Washington.

 

2. RDC : le Rwanda, l’Ukraine africaine ?

Longtemps considéré comme étant le cheval de Troie des Occidentaux, le président Paul Kagame à l’air d’être lâché par ses alliés occidentaux.  

La guerre qui s’est mise en route entre la RDC et le Rwanda continue, mais certains acteurs extérieurs s’en mêlent un peu trop. Tout d’abord la Monusco qui prend soudainement part au conflit aux côtés de la RDC contre le M23 et Kigali, accusé par Kinshasa de soutenir les rebelles. De plus, les États-Unis marquent également leur présence. 

L'Ambassade des États-Unis à Kinshasa s’est démarquée de toutes les autres chancelleries concernant les combats dans le territoire de Rutshuru. Sans langue de bois, elle a évoqué ouvertement la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais rejoignant la position du gouvernement congolais. 

« Nous sommes extrêmement préoccupés par les récents combats dans l'est de la RDC et par la présence signalée de forces rwandaises sur le territoire de la RDC. Les comportements provocateurs et les propos incendiaires doivent cesser », dit-elle dans un tweet ce mardi. 

Et d’ajouter : « De telles actions augmentent le risque de violence et de destruction dans l'est du Congo et nuisent à tous les habitants de la région ». 

La veille, la commission des affaires étrangères du Sénat des États-Unis avait également dénoncé le soutien du Rwanda aux combattants du M23. Cet organe permanent du Congrès qui se consacre à la politique étrangère des États-Unis qualifie l’appui de Kigali à ce groupe armé d’inacceptable. Il a aussi appelé le monde à le condamner et demande au Conseil de sécurité de l’ONU, à la MONUSCO et au Bureau des affaires africaines du département d'État américain d’enquêter et de demander des comptes aux responsables de cet appui au M23. 

Ce qui donne l’impression que Washington aurait donné son feu vert au Rwanda pour alimenter le conflit dans l’est de la RDC et surtout pour tenter de saper les alliances régionales qui se sont mis en place pour ramener la sécurité dans l’est de la RDC. Maintenant que Kigali s’est lancé dans le conflit, les États-Unis se rangent derrière la RDC contre Kagamé. Un scénario qui ressemble à celui de l’Ukraine et la Russie. 

Cela dit, ces derniers mois, le sentiment anti-américain a pris le dessus en RDC. 

La République démocratique du Congo impliquée dans des tensions avec son voisin le Rwanda s’est tournée vers les pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies principalement la Russie face à l’avancée des rebelles du M23 accusés d’être soutenus par le Rwanda. 

Le vice-premier ministre congolais des Affaires étrangères Christophe Lutundula, a réuni le lundi, les diplomates des pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations-Unies accrédités à Kinshasa. 

« Il nous a informés de la prise de la cité de Bunagana (par le M23). Il a demandé de condamner les attitudes du Rwanda au niveau du Conseil de sécurité ou dans le cadre des relations bilatérales entre nos deux pays », a déclaré Victor Tokmakov, chargé d’affaires de la Russie s’exprimant devant la presse. 

« Nous allons transmettre ce message à notre hiérarchie pour la prise de décision », a - t-il ajouté, rassurant que la Russie soutenait Kinshasa dans les « efforts de trouver la solution qui pourrait maîtriser la situation dans l’est de la RDC et dans la région en général ». 

Les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la cité stratégique de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda. 

Bunagana est l’ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l'armée congolaise en 2013. L’armée congolaise a annoncé que son retrait de Bunagana est un « replie stratégique » pour éviter des morts parmi les civils lors des combats avec les rebelles. 

Le M23 a annoncé sa disposition à négocier avec le gouvernement qu’il accuse de ne pas respecter les accords de paix conclus en 2013 à Nairobi (Kenya) pour mettre fin à la première insurrection du M23. Kinshasa plaide depuis des semaines pour des sanctions internationales contre le Rwanda. 

Le deux poids deux mesures des Occidentaux en Afrique continue de se faire ressentir. Des sanctions économiques auraient déjà dû tomber contre le Rwanda, mais visiblement, ce n’est pas le but. Il est clair que certains actes du Rwanda n’ont pas encore été digérés par les Occidentaux, notamment l’envoi de soldats militaires en Centrafrique aux côtés des russes ou encore au Mozambique. 

Est-ce la manière que Washington a choisie pour punir le Rwanda ? 

Malgré l’implication des États-Unis dans cette guerre entre la RDC et le Rwanda, Kinshasa continue tout de même d’être sur ses gardes en préférant s’adresser à la Russie plutôt qu’aux États-Unis.

 

3. Le Mali impose ses conditions aux Occidentaux !  

Si les Occidentaux tiennent absolument à être présents au Mali, ce ne sera pas comme en terrain conquis.  

Concernant le renouvellement du mandat de la Minusma, l’une des conditions est que la mission soit centrée sur la protection des populations civiles que le Mali estime négligées actuellement par la Minusma. 

La relation entre le Mali et la Minusma présage un avenir difficile entre les deux parties. 

Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, El-Ghassim Wane, le représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali est revenu sur différents rapports de la mission onusienne qui pointent du doigt les violations des droits humains commises par les terroristes tout en accusant également les Forces armées maliennes et les soldats russes. 

Suite à la publication de ces rapports, l’organe international a montré sa disposition à vouloir se positionner derrière la politique de vengeance française. 

De son côté, le gouvernement malien de transition pose des conditions à sa future collaboration avec la Minusma. Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, demande ainsi que le mandat de la Minusma soit axé sur la protection des civils. 

Le ministre des Affaires étrangères du Mali a déploré, dans un contexte asymétrique, l’inefficacité des Casques bleus dans leur mission de protection des civils. « Il est indispensable que le mandat de la Minusma soit centré sur la protection des populations civiles et l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire », a insisté Abdoulaye Diop. Affirmant que le mandat de la MINUSMA doit prendre en compte la montée en puissance des forces armées maliennes. Ainsi, le chef de la diplomatie malienne a souligné « la nécessité d’une meilleure coordination des actions de la Minusma avec l’état malien ». Cela, dit-il, de manière à assurer une pleine efficacité dans l’accomplissement de son futur mandat. 

Le gouvernement du Mali, a-t-il déclaré, exprime son opposition ferme à l’intervention sur son territoire de la force barkhane. « Après la décision unilatérale de retrait de celle-ci ainsi que la dénonciation par le Mali des accords de défense avec la France » a-t-il précisé. S’agissant de la CEDEAO, Abdoulaye Diop a indiqué que le gouvernement n’a jamais rompu les pourparlers avec l’organisation sous régionale. Il espère que les sanctions seront bientôt levées. Sur la question de Wagner, Abdoulaye Diop a réaffirmé que le Mali entretient un partenariat d’État à État avec la Russie. « Nous ne connaissons pas de Wagner », a-t-il rappelé. Le chef de la diplomatie malienne a indiqué qu’il est » indispensable de centrer le mandat de la MINUSMA sur la protection des populations civiles et l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire ». 

La population malienne n’a pas du tout la même appréciation sur la présence de la Minusma dans leur localité. Les Maliens dénoncent constamment l’inaction de la Minusma face à des attaques terroristes et les violences contre la population. 

Les États-Unis profitent de la situation pour se lancer dans la reconquête du Mali. 

Ce mardi, le ministre des Affaires étrangères M. Abdoulaye Diop a rencontré Mme Linda à New York, l’ambassadeur représentante permanente des États-Unis auprès des Nations Unies. Au cours de leurs échanges, ils ont discuté sur la situation actuelle du Mali. Plusieurs points ont été abordés, tels que le renouvellement du mandat de la Minusma et le processus de la transition, y compris le dialogue avec la Cedeao. 

Et en parallèle, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, chef de l’État, a accordé, ce 14 juin 2022, une audience à Roger Carstens, envoyé spécial du président américain, chargé des questions d’otages, informe la Présidence malienne. 

M. Carstens était en visite au Mali du 12 au 14 juin 2022, en vue d’échanger sur les efforts mutuels à déployer par les deux pays pour porter secours aux otages américains. Il était accompagné par l’ambassadeur des États-Unis au Mali, Dennis Hankins. « Ce fut un honneur pour moi d’être reçu par le président de la Transition pour parler des otages américains », a confié à la presse l’envoyé spécial du président Joe Biden, à sa sortie d’audience. 

Avec le chef de l’État malien, les hôtes du jour ont également eu des échanges au sujet des otages d’autres nationalités. La délégation américaine a trouvé que le président de la Transition est dans de bonnes dispositions pour aider les otages de toutes les nationalités. 

L’envoyé spécial du président américain a remercié le chef de l’État malien pour tous les efforts qu’il déploie pour la libération des otages. Pour sa part, le président de la Transition a salué l’engagement des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. « La situation est complexe. 

Pour cela, nous devons avoir une coordination de qualité », a déclaré le président Goïta avant de poursuivre que le Mali reste totalement disponible pour soutenir tous les efforts de lutte contre le terrorisme. 

Il faut rappeler que M. Carstens est un lieutenant-colonel de l’armée à la retraite. Il a servi au sein des Forces spéciales et au 1er Bataillon des Rangers. Il est diplômé de l’Académie Militaire des États-Unis et titulaire d’un Master de l’Université américaine de Guerre navale et de l’Université St. John. 

Il faut savoir que les fameux otages américains sont des personnes qui ont été kidnappées depuis au moins 2016. Et ce n’est que maintenant en juin 2022 que le gouvernement américain prend des dispositions pour les libérer ? Les otages ne concernent pas seulement les Américains, mais également d’autres nationalités, notamment le journaliste français Olivier Dubois, dont le gouvernement français est toujours sous silence. En bref, que veut réellement Washington ? Pourquoi ces prises de contact avec les Autorités maliennes ? 

Dans un communiqué rendu public, le jeudi dernier, les États-Unis se sont prononcés sur l’annonce du calendrier de transition par les autorités maliennes. « Nous exhortons le gouvernement malien de transition à prendre des mesures durables et tangibles en vue de la tenue d’élections, y compris des critères de référence détaillés et l’adoption rapide de la loi électorale. Des processus transparents et inclusifs qui respectent les diverses perspectives et les libertés fondamentales sont essentiels pour construire une base solide pour l’avenir », indique le document. 

Les États-Unis, précise le document, réitèrent leur engagement à soutenir les processus de transition afin de favoriser un avenir de gouvernance démocratique responsable pour le peuple malien. Les États-Unis se sont aussi « félicités de l’engagement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à continuer de collaborer avec les autorités maliennes pour soutenir les initiatives visant à rétablir l’ordre constitutionnel. »

« Nous encourageons le Mali et la CEDEAO à parvenir à un accord, en particulier sur un mécanisme de suivi solide, assorti de critères de référence tangibles, pour le reste de la transition », lit-on dans le communiqué. Voici donc la vraie position des États-Unis. Mettre la pression sur le Mali en s’alignant sur la politique de la France. Les mêmes dispositions sont prises pour créer la déstabilisation au Mali.  

Des chevaux de Troie sont démasqués, ce qui montre que malgré tout, les autorités maliennes sont sur leur garde. En effet, c’est très mal qu’elle met en avant son statut d’ancienne participante du prestigieux programme YALI/Mandela Washington Fellow. 

Sadya TOURÉ une élève franc-maçon, Ambassadrice d’Orange Mali et aussi de la Campagne pour briser les barrières sur la représentation des jeunes femmes dans la Politique lancée par Democracy World Mouvement, ancienne membre du Parlement National des Enfants du Mali. 

Produit purement américain, en mission de l’Occident contre la transition malienne. 

Rappelons qu’elle a obtenu un financement, obtenu auprès de MADRE, une organisation américaine de soutien aux femmes et aux filles. Mais si les objectifs visent un succès, l’ouverture de Sadya s’est avérée plus destructrice en affichant un tableau sombre des Maliennes. 

Il est clair que derrière ce projet, se cache une ambition bien nourrie de saper les efforts des autorités pour la paix et la réconciliation. Oui, « tout enfant mérite un environnement de paix avec une éducation de qualité sans discrimination pour développer son potentiel ». Mais, le contexte ne s’y prête pas quand on sait que tout se met en place afin de finir avec le spectre de la violence, promouvoir l’autonomisation régionale. 

Sayda Touré doit comprendre que l’heure n’est point au réveil des vieux démons de la discrimination pour faire croire au monde qui veut l’entendre que certaines régions sont toujours laissées pour compte. 

Somme toute, Sadya Touré n’œuvre pas pour un Mali libre et prospère. Plutôt, elle roule pour certaines puissances qui ne sont pas prêtes à voir le Mali sortir de sa crise multidimensionnelle. 

Quoi qu’il en soit, les conditions sont imposées par le Mali. Pas de Barkhane sur le territoire malien, cela est très clair, et concernant les Américains ou encore la Minusma, s’ils veulent être présents pour aider le Mali, ce sera sous les conditions qu’imposera Bamako et rien d’autre. Le Mali a mis la France dehors, ce n’est pas pour ramener un autre colon prendre possession de son territoire.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV