Des sources irakiennes ont signalé plusieurs vols suspects des forces américaines depuis la base aérienne d'al-Harir à Erbil dans la région du Kurdistan irakien.
Il a averti que la liberté d'action des avions américains à la base d'al-Harir sans la moindre supervision des autorités irakiennes était une violation de la souveraineté et de la sécurité nationale du pays, à laquelle les responsables de la sécurité irakiens devraient prêter une attention particulière.
Les agissements américains proviennent de leur crainte quant au succès des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) dans leur lutte contre les résidus de Daech, dont les Américains veulent en faire une troisième génération de Daech en Irak.
En effet, de concert avec plusieurs forces de sécurité irakiennes, les Hachd al-Chaabi ont réussi à arrêter six éléments terroristes les plus dangereux de Daech dans la province de Diyala, en Irak, lors d'une opération débutée il y a trois semaines neutralisant ainsi une nouvelle opération suicide contre le peuple irakien.
Selon Sadeq al-Husseini, l’un des commandants de l'opération, les six terroristes faisaient partie des éléments les plus recherchés dans l'est de l'Irak, et leur arrestation a infligé un coup dur à Daech.
Une autre question qui fait peur aux Américains est l’ouverture d’un corridor irano-syrien par le biais d’une augmentation du volume de transit entre les Emirats et l’Irak à partir de l’Iran.
Le directeur général du Bureau du transit international et du transport de l'Organisation iranienne des autoroutes, Javad Hedayati évoquant la montée en flèche du taux de transit des marchandises à travers l'Iran par les pays voisins, a fait état d’une augmentation de 50% du transit routier au cours des deux premiers mois de 2022.
Faisant référence au doublement du volume de transit routier de l'Iran en 2021, qui a atteint 9,3 millions de tonnes il a déclaré : « Cette augmentation significative du volume du trafic routier s'est produite malgré le fait que d'une part, les frontières du Turkménistan ont été fermées et la route principale de la Turquie vers l'Asie centrale était inaccessible, et d'autre part, le volume du transit de l'Afghanistan a été réduit en raison des conditions politiques et économiques du pays », sans quoi le volume de transit routier en Iran aurait certainement dépassé les 12,3 millions de tonnes, un record enregistré en 2014, a-t-il indiqué.
« Au cours des deux premiers mois de 2022, le transit routier en Iran a augmenté de 50%, dont la majeure partie s’est faite par le biais du corridor Nord-Sud, plus précisément à travers les Émirats arabes unis, l'Irak, l'Afghanistan, l'Asie centrale et le Caucase », a-t-il poursuivi avant de souhaiter que davantage de marchandises russes puissent transiter par ce corridor durant l'année en cours conformément aux échanges faits au cours de la récente visite des responsables iraniens en Russie.
Soulignant que la plus forte augmentation du transit de marchandises à travers l'Iran est liée à la route de transit entre l'Irak et les Émirats arabes unis, Javad Hedayati a fait état de l'annonce des règles sur le transit routier à travers l'Irak dans un proche avenir.
Le responsable iranien a par ailleurs qualifié d’opportunité la possibilité de la mise en place d’un corridor terrestre reliant l’ouest de l’Iran à la mer méditerranée en passant par la Syrie ajoutant que le projet en tant qu’une voie alternative au canal de Suez et à la Turquie pourrait faciliter l’accès direct de l’Iran aux ports d’Italie, de France et d’Allemagne et d'autres pays européens.