Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. L'alliance anti-US Iran-Sénégal-Russie ?
Est-ce un hasard si le président iranien Raïssi a appelé cette nuit le président sénégalais Maky Sall alors que ce dernier est attendu dans les heures qui viennent en Russie ? A lire les rapports paniqués de RFI qui tente de prouver par a + b que Sall va en Russie à titre de président en exercice de l'UA et qu'il veut au nom de l'Afrique exiger à la Russie de mettre un terme à l'embargo céréalier russe sur le continent, mais que tout compte fait il n'a pas "beaucoup de chance car que peut faire la fourmi africaine dans la bataille des éléphants", plus d'un analystes répondraient par la négation. Mais voyons d'abord ce que les présidents iranien et sénégalais ont échangé au cours de cet très singulier entretien téléphonique.
Les médias iraniens rapportent : "Le président iranien Seyed Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité d'améliorer les relations entre Téhéran et les Etats africains dans différents domaines. Lors d'une conversation téléphonique avec son homologue sénégalais mardi, le président Raissi a décrit l'Iran comme un partenaire économique et politique fiable pour les pays africains. Téhéran et Dakar entretiennent de bonnes relations mais ce niveau de relations n'est pas acceptable et doit être renforcé. Le président sénégalais, pour sa part, a adressé ses salutations au Leader de la Révolution islamique iranienne et a ensuite évoqué la bonne coopération entre son pays et les entreprises iraniennes. Le président sénégalais a déclaré qu'il s'était rendu deux fois à Téhéran et qu'il avait été témoin des progrès de l'Iran."
Très visiblement, il y a bien plus qu'un échange protocolaire entre les deux présidents qui évoquent non seulement le bon niveau des relations en cours mais aussi la perspective qu'une telle relation devrait dégager à l'avenir. Or Sall le sait aussi bien que Raïssi que l'Iran est sous sanction US et que vouloir développer les liens avec Téhéran nécessite que le Sénégal - grand pays de l'Afrique de l'Ouest ayant de très larges côtes avec l'Atlantique, d'infinies ressources énergétiques et minières - aide l'Iran à contourner les sanctions.
Or à en juger la panique de la presse atlantiste et sa volonté malsaine de réduire la visite de Sall en Russie à une mission effectué sur ordre des "éléphants occidentaux", on comprend que la Russie pourrait avoir elle aussi quelque chose à faire avec cet entretien téléphonique.
Le Sénégal est l'ami de l'Iran et de la Russie. C es deux pays qui travaillent d'arrache pied à mettre définitivement à plat le régime des sanctions US, cherchent-t-il à faire entrer le Sénégal dans leur coalition ? Après ce serait extraordinaire de voir un poids lourd de l'Afrique de l'Ouest dont les politiques ont poussé l'Africom à se retirer du Sénégal pour aller poser ses halons en Somalie, rallier le nouveau RIC des BRICS à savoir la Russie, l'Iran et la Chine. C'est merveilleux mais aussi parfaitement justifié dans la mesure où le Sénégal est un Etat-nation anticolonilaiste et anti-impérialiste.
2. Centrafrique : un MSF, boîte à taupes ?
Un employé local de Médecins sans frontières (MSF) a été "abattu de plusieurs balles" samedi à son domicile par un "membre des forces armées centrafricaines" dans le Nord-Ouest de la Centrafrique, où les soldats combattent des rebelles, a assuré mardi l'ONG.
3. Le peuple camerounais suit cette vague anti France qui a commencé au Sahel et qui s'étend désormais dans toute l'Afrique
Une grande manifestation sera organisé la semaine prochaine à Yaoundé face à l'ambassade de France au Cameroun. La fin de la "Françafrique" au Cameroun est-elle proche ?
Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.
