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Offensive turque en Syrie : enjeux et objectifs ?

Offensive turque en Syrie : enjeux et objectifs ?

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Quelques heures après le début de l'offensive turque contre le nord de la Syrie où la Turquie a pour mission de créer, de concert avec Israël, une zone de sécurité de 30 km de long avant de s'emparer d'Alep et de s’offrir de quoi cibler la flotte méditerranéenne de la Russie, l'aviation russe a lancé un premier avertissement.


Des avions de combat de la Force aérospatiale russe ont effectué une série de frappes aériennes simulées au-dessus des zones occupées par la Turquie dans le nord-est de la Syrie.

Les frappes aériennes simulées, qui ont commencé mercredi 25 mai, tard dans la nuit, et qui se sont poursuivies jusqu'au lendemain matin, visaient la périphérie de la ville de Tell Abyad, au nord de Raqqa, et la ville de Ras al-Aïn, au nord de Hassaké. Des sources locales ont signalé plusieurs fortes explosions dans le ciel.
Les frappes aériennes russes étaient probablement destinées à envoyer un message à l'armée turque et à ses mandataires qui se prépareraient à lancer de nouvelles opérations à grande échelle dans le nord et le nord-est de la Syrie.

Lors d’une conférence de presse suivant une réunion du cabinet, tenue le 23 mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait fait part d’une opération militaire imminente en Syrie, destinée à relier deux zones déjà sous le contrôle des Turcs.
Une nouvelle opération turque dans le nord et le nord-est de la Syrie violerait plusieurs accords de désescalade, signés avec la Russie, et risque de déclencher une confrontation directe entre l’armée syrienne et les forces d'occupations turques.
La Russie ne s’est pas encore officiellement exprimée à propos d’une intervention dans le conflit entre la Turquie et la Syrie. Cependant, étant donné que la Syrie est l'un des alliés les plus importants de Moscou dans la région, la Russie s'opposera catégoriquement à toute nouvelle opération turque.

Alors que le ciel syrien se barricade quasi hermétiquement, reste à savoir si Erdogan est la partie qui pourrait l'aider à inverser cette tendance. Quant à la réaction russe contre cette convoitise anti Alep, anti Tartous, elle pourrait s'illustrer par un S-300 en colère qui chasserait les F-16 turcs voire sionistes. Après tout aussi bien la Turquie qu’Israël ont déjà abattu des avions russes dans le ciel de la Syrie".

Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Arnaud Develay, juriste international s'expriment sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV