La chaîne 12 de la télévision israélienne, dans un article qui a fait la une de son site Web sur les réseaux sociaux lundi soir, a divulgué la grande différence qui existe entre le chef du Service de sécurité intérieure israélien (Shabak) et le chef de l’état-major de l’armée israélienne et le Premier ministre Naftali Bennett.
Selon ce média en langue hébreu, l’armée israélienne et le Shabak ont déclaré lors d’une réunion secrète dimanche soir qu’il était dans l’intérêt d’Israël de poursuivre la politique de séparation et de différence entre les différents fronts et de ne rien faire pour le moment à Gaza.
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Aviv Kochavi, chef d’état-major de l’armée du régime sioniste a déclaré lors de cette réunion que Yahya Sinwar n’est pas le leader de la nouvelle vague en Palestine et le chef du Shabak Ronen Bar, tout en confirmant les allégations de Kochavi, a déclaré : « Sanwar a peu d’effet sur la nouvelle vague, et Israël devrait plutôt se concentrer sur la vague extrémiste qui s’est produite aux alentours de la mosquée Al-Aqsa (réaction des Palestiniens à la profanation de la mosquée Al-Aqsa) ».
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En revanche, le Premier ministre israélien Naftali Bennett n’est pas d’accord avec les points de vue de l’armée et du Shabak, déclarant que Sinwar devrait payer le prix de ses propos provocateurs.
Quatre hauts responsables de la sécurité israélienne ont déclaré à la chaîne 12 que Bennett croit toujours que le Hamas a eu le plus grand impact sur la nouvelle vague et devrait y répondre.
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Bien que Bennett pense qu’il ne voit pas d’autre moyen que d’augmenter la tension, mais en même temps, il n’a pas de solution spécifique à cet effet. Il a donc appelé les structures sécuritaires et militaires du régime à préparer leurs options et plans opérationnels pour la prochaine réunion.
Selon un analyste israélien de renom, quatre principales menaces ont relégué au second plan la survie et le sort d’Israël.
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Amos Harel, analyste politique et correspondant militaire principal du journal israélien Haaretz, a déclaré que la démographie était la première menace pour Israël. Il estime que les dangers d’une démographie galopante à l’intérieur des territoires de 1948 sont une menace démographique réelle qui pourrait menacer la survie d’Israël et sa structure juive.
Selon cet analyste israélien, le deuxième danger est la réduction du pouvoir du régime sioniste dans les territoires palestiniens occupés en 1948. Ce danger s’est accentué depuis 2021, et se manifeste significativement à deux niveaux : l’augmentation des actions antisionistes des Palestiniens de 1948 lors de l’opération de l’Épée de Qods et une population palestinienne qui s’arme de plus en plus.
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Harel a déclaré que la troisième menace pour le régime sioniste était une baisse du niveau de préparation de l’armée israélienne et a écrit à cet égard que l’un des symboles du déclin de la capacité de l’armée israélienne était la défaite du plan de Kochavi visant à résoudre en même temps deux problèmes principaux de l’armée.
Il estime que l’échec de l’armée israélienne à recruter des soldats, d’une part, et le rôle décroissant des forces terrestres dans les guerres qui suivirent en sont deux symboles.
Amos Harel est d’avis que la crise de la main-d’œuvre est une menace majeure pour l’armée israélienne en ce moment, car la moitié des jeunes de 18 ans hésitent à rejoindre l’armée.
« La quatrième menace vitale pour Israël ce sont les cyberattaques », a-t-il précisé sans manquer de reconnaître que « bien qu’Israël se pose en superpuissance dans le domaine cybernétique, toutefois, il fait l’objet d’attaques d’envergure et intenses de divers pays, organisations et pirates informatiques ».