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Maarib quasi libérée, les missiles de la Résistance s'implantent à Bab el-Mandeb

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les missiles d'Ansarallah du Yémen. ©Harbi Press

A Maarib, c'est désormais toute "Amérique" qui a perdu face à une seule composante de l'axe de la Résistance qui a fait une bouchée de pain de la stratégie de guerre occidentale basée sur la campagne sauvage de bombardement aérienne pour empêcher l'avancée des troupes au sol. 15 raids lancés parallèlement ces 24 dernières heures contre Maarib et al Jawf, alors même qu'Ansarallah continue à creuser la porte sud de Maarib en faisant de fulgurantes avancée à al Falaj, à Al Faliha, à alm Balaq centrale tout comme sur les monts de Waadi Zanbah situé entre Sirwah et al Jouba. Des dizaines de morts pro Riyad et des centaines de déserteurs qui fuient le front sur fond de ces déclarations venues du ministre yéménite de la Défense qui a affirmé, "la fin de la guerre ce sont les forces yéménites qui l’annonceront. "14 districts de la province de Maarib sont revenus dans le giron yéménite et ce ne sera pas la masse média occidentale qui tente de faire passer les tueries de civiles commises par l'axe US/Riyad/OTAN, à Sanaa, à Sadaa et ailleurs qui pourrait changer la donne, a-t-il ajouté.  Que se passe-t-il en ce moment sur les fronts? 

Tout indique  l’échec de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen et l’effondrement des projets US en mer Rouge, ce qui pousse le camp des perdants à tenter de se rattraper en massacrant les civils yéménites. Près de sept ans après le début de la guerre, les Saoudiens et leurs protecteurs US vivent une crise sans précédent. Enlisés dans le bourbier yéménite sans obtenir une quelconque victoire militaire contrairement à ce qu’ils croyaient lorsqu’ils ont déclenché cette guerre, US/RIyad/OTAN continuent à mater dans le sang non pas les forces insalissables yéménites mais femmes et enfants et vieillards. Or La guerre est militairement fini à Maarib. Chaque jour, de nouvelles réalisations sont accomplies et la reconquête de l pétrolifère province du centre s’approche de plus en plus. Outre d'avoir à perdre le principal maillon de jonction avec le Sud, puis les gisements du pétrole qui s'y trouvent, Riyad et les Yankee et Cie ont peur d'avoir à perdre aussi le pétrole de Chebwa et de Hadramout dans la foulée. Le coup de Hudaydeh  d'où se sont retirés les Emirats et leurs mercenaires et qui auraient du embraser Taëz pour dévier Ansarallah de Maarib n'a pas  marché non plus, la Résistance yéménite ayant saisi aussitôt l'occasion pour reprendre le contröle de la route Sanaa Hudaydeh en prévision des évolutions futures. 

Jabal al-Murad et al-Juba sont deux zones stratégiques dans la province de Maarib dont la reprise  permet à Ansarallah  de maintenir les liens avec les chefs des tribus dans cette province, des personnalités et commandants militaires, mais aussi d’avoir le soutien des habitants et concrétiser la libération définitive de Maarib. Ce sont seules ces deux districts sur 14 qui restent encore hors du contrôle. les forces de Sanaa sont déjà parvenues à prendre le contrôle des voies de communication entre Maarib et Hadramaout, la seule voie de secours aux habitants de cette autre province stratégique qui partage des milliers de km de frontières avec l'Arabie saoudite.

Simultanément, les rapports  font état d'opérations sur le territoire saoudien dont la dernière en date a été « l’Équilibre de dissuasion 8 » au cours de laquelle non seulement des bases et l’aéroport aussi important que Price Khaled de Riyad et, mais aussi les sites d’Aramco à Djeddah, Jeddah ont été pris pour cible. Des bras donc trop long qui pousser dehors l'occupant tout en faisant pluie et beau temps sur le territoire saoudien. 

Que font les  États-Unis? recourir à la ruse. En se retranchant derrière Riyad, en prétendant exercer des pressions sur Riyad pour le forcer à mettre fin à la guerre, en prétendant aussi d'inciter  les Émirats arabes unis à sortir de la « coalition » saoudienne, ils jouent le jeu du bon flic tout en s'impliquant dans des raids d'envergure ciblant Sadaa et Sanaa. car Washington sait bien que la prise du contrôle de Maarib par Ansarallah signifie la fin de leur projet de domination de Bab el Mandeb. Surtout que la débandade émiraties à Hudaydeh ne les arrangent absolument pas. Au fait, la guerre contre le Yémen, n’a  rien apporté à l’Arabie saoudite ni non plus aux USA, comparés aux objectifs initiaux qui consistaient à démembrer le Yémen, à en faire autant de post de surveillance du trafic maritime à Bab el Mandeb, dans le stricte objectif de barrer la route aux Chinois, aux Russes et à tous les autres adversaires. 

Un ancien parlementaire yéménite a révélé il y a quelques jours que l'opération de coalition dirigée par les Saoudiens sur la côte ouest du Yémen en 2018 était planifiée par les États-Unis et la Grande-Bretagne dans le but de créer une nouvelle province dans la région. « L'opération lancée par les forces de la coalition saoudienne le 15 juin 2018, baptisée Flèche d'argent, a été planifiée par la Grande-Bretagne et les États-Unis. L’objectif de cette opération était de surplomber la côte ouest du Yémen et créer une nouvelle province », a écrit Mohammed Waraq sur sa page Facebook. Et de poursuivre :

« Cette opération lancée par les services de renseignement britanniques contre Hudaydeh prévoyait de rassembler des forces côtières en une longue colonne le long de la côte d'al-Tahami, qui s’allonge depuis al-Khukha jusqu’à Hudaydeh. Le plan a été préparé par les États-Unis et la Grande-Bretagne pour qu’une nouvelle province, baptisée al-Sahel al-Gharbi, soit mise sur pied qui s’étend du village d'al-Tïf à al-Durhami jusqu’au détroit de Bab el-Mandeb, Taëz et Ab. Le plan avait pour but de protéger les intérêts américano-britanniques sur les îles et la côte ouest du Yémen. En 2018 le plan a échoué mais le retrait des Emirats ou mieux dit sa débandade sur la côte ouest a poussé les Anglo-saxons à déterrer ses plans »

D'où selon le député, le fait que la Grande-Bretagne ait lancé il y a une dizaine de jours une autre opération appelée Arc d'Or à Hays, Hodeïda et dans le sud de Taëz. En été, les informations faisant état de l'arrivée de forces spéciales britanniques dans le gouvernorat d'al-Mahra, à l'extrême est du Yémen, avaient déjà soulevé des questions sur la stratégie militaire de Londres dans ce pays. Les forces spéciales étaient arrivées dans la province yéménite d'al-Mahra, une équipe de 40 soldats des forces spéciales arrivée à l'aéroport d'al-Ghaidha, le chef-lieu d’al-Mahra, limitrophe du Sultanat d'Oman. Or les choses ne semblent plus si faciles. IL y a déjà cette capacité d’Ansarallah à atteindre n'importe quelle zone d'al-Mahra qui signifie fournir un point de convergence pour atteindre les intérêts britanniques et ses alliés dans le golfe Persique. Puis ce retrait forcé et  éclair des Emirats de Hudaydeh qui ouvre grand la voie au déploiement des unités balistiques de la Résistance sur la côte au détriment des Yankee et de leurs alliés. 

Au fait, il y a environ deux semaines, un certain nombre d'officiers du renseignement israélien (le Mossad) sont arrivés dans la ville côtière de Mocha, sur la mer Rouge et ont tenu plusieurs réunions avec le commandant des mercenaires affiliés aux Émirats arabes unis, Tariq Saleh, ont indiqué les sources d’information yéménites. Ces réunions qui ont eu lieu en présence des officiers israéliens ont pour but d’assurer les intérêts israéliens dans les eaux de la mer Rouge. Le prochain objectif est de baliser le terrain à la réalisation du vieux rêve sioniste de s’enraciner à Bab el-Mandeb. Mais avec des missiles d'Ansarallah plantés à deux pas de Mocha, un tel projet est-ce viable? Selon le site web yéménite, Yémen News Portal (YNP), les Émirats arabes unis font de gros efforts pour établir une présence permanente de l'entité sioniste au Yémen, en particulier dans les zones côtières et les îles avec des emplacements stratégiques importants, notamment l'archipel de Socotra, qui accueille presque quotidiennement des groupes d'Israéliens amenés par les Émirats arabes unis sous couvert de tourisme, bien que la majorité d'entre eux soient des officiers et des individus affiliés au Mossad. Signe des temps un site proche d'Ansarallah en publiant une photo de Riyad sous les drones avait titré ce mardi ; "Attention, les Emirats ne sont pas loin".. "

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SOURCE: FRENCH PRESS TV