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E-Press du 7 mai 2022

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) rencontre le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid (à droite) à Riga, en Lettonie, le 7 mars 2022. ©AFP

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Au sommaire :
 

1- « Casques blancs ukrainiens », signé CIA/MI6

Une nouvelle tentative faite par des mercenaires occidentaux pour continuer d’alimenter le combat en Ukraine sous couvert d’« aide humanitaire ».

D’anciens soldats et mercenaires occidentaux sont à la tête de ces opérations. Un mercenaire britannique ayant des liens présumés avec les services de renseignement américains s’efforce d’établir une version des Casques blancs pseudo humanitaires en Ukraine. Macer Gifford, qui a déjà combattu au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS) menées par les Kurdes et du Conseil militaire syrien, lance un crowdfunding pour financer des fournitures qui, selon lui, sont destinées à la ligne de front.

« Le 27 février, le président Zelensky a lancé un appel officiel aux volontaires internationaux du monde entier pour aider son pays. Le peuple ukrainien a besoin de notre soutien et il en a besoin MAINTENANT », déclare sa page d’appel.

Gifford a pour objectif de collecter au moins 15 000 £, ce qui, selon lui, lui permettra de « créer une équipe médicale d’intervention rapide, composée de volontaires internationaux, qui sera déployée sur la ligne de front au cours du mois prochain ».

Il envisage de s’inspirer de son expérience dans le nord de la Syrie où, en plus de combattre l’État islamique, il a mis en place une équipe médicale et assuré la formation des forces mercenaires et de la population locale. Mais il est clair qu’il ne s’agira pas simplement d’une mission humanitaire.

« Le terrain, les besoins particuliers de l’armée ukrainienne et l’ennemi que nous allons combattre signifient que nous devrons apporter le meilleur équipement possible avec nous », écrit-il, indiquant qu’il recrute des personnes pour prendre part au combat contre la Russie.

Sa propre page Twitter semble aller dans le même sens, puisqu’elle diffuse des messages sur la façon de s’engager dans les forces armées ukrainiennes après l’appel de Zelensky à l’aide internationale. Il a lancé des appels similaires lors d’un débat à la radio de la BBC avec l’un des dirigeants de la coalition britannique Stop the War, John Rees, qui a qualifié l’appel aux volontaires pour le combat de « ridicule » et de dangereux.

L’organisation de Gifford a pour objectif de se joindre à la lutte contre la Russie sous le couvert d’une intervention humanitaire, un modèle qui a déjà été utilisé auparavant : « Je veux être absolument clair ici, l’ambition est de créer une version ukrainienne des Casques blancs », déclare Gifford, une référence au célèbre groupe opérant en Syrie.

Également connus sous le nom de Force de Défense civile syrienne, les Casques blancs se présentent comme une organisation humanitaire, mais sont liés à la fois à des groupes djihadistes et aux services militaires et de renseignement occidentaux. Créée par l’ancien officier de l’armée britannique James Le Mesurier, elle a reçu des millions de dollars de financement des gouvernements américain, britannique et d’autres pays occidentaux, et sert de couverture aux opérations de changement de régime.

Comme on pouvait s’y attendre, les critiques à l’encontre des Casques blancs sont rejetées comme de la propagande et des calomnies menées par les gouvernements syrien et russe. Mais les Casques blancs opèrent dans des zones tenues par les djihadistes et leurs bâtiments sont situés à côté des quartiers généraux des islamistes dans de nombreuses villes syriennes.

Le groupe a été impliqué dans une série de controverses et il a été démontré que certains de ses membres étaient des partisans d’Al-Qaïda et d’autres organisations salafistes. Il a été accusé de mettre en scène des attaques chimiques, notamment à Douma, pour ouvrir la voie à une intervention militaire occidentale en Syrie.

Source : Réseau International

2- Des mercenaires israéliens en Ukraine !

Zakharova dénonce la présence de « mercenaires israéliens » aux côtés du bataillon néonazi Azov

Dans un contexte de tension croissante entre la Russie et Israël, la porte-parole de la diplomatie russe a accusé les responsables israéliens de se livrer à la polémique alors même que des mercenaires israéliens seraient présents en Ukraine.

L’incident diplomatique entre la Russie et Israël vire au bras de fer. Alors que Tel-Aviv avait dénoncé en début de semaine les propos de Sergueï Lavrov évoquant des origines juives supposées de Hitler et que Moscou avait répondu en accusant Israël de soutenir le « régime néonazi de Kiev », la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a cette fois-ci évoqué la présence de « mercenaires israéliens » sur place.

« Je vais vous dire quelque chose que les hommes politiques israéliens, qui lancent actuellement une campagne […] ne voudront probablement pas entendre. Cela pourrait les intéresser. Il y a de fait des mercenaires israéliens en Ukraine en ce moment aux côtés des combattants d’Azov », a ainsi déclaré Maria Zakharova, interviewée par Sputnik à Moscou le 4 mai.

Continuant sur sa lancée, la porte-parole de la diplomatie a déclaré que les dirigeants israéliens ne pouvaient pas ignorer cette présence. « J’ai vu la vidéo, les faits, les preuves », a-t-elle dit.

Passes d’armes diplomatiques

Cette déclaration est le dernier épisode en date d’une série d’échanges publics tendus entre les deux pays. Dans une interview diffusée le 1er mai sur la chaîne de télévision italienne Mediaset le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov avait balayé l’argument selon lequel il ne pouvait pas y avoir de néonazis en Ukraine puisque son président Volodymyr Zelensky était lui-même juif.

« Je peux me tromper, mais Hitler avait aussi du sang juif », avait-il dit. « Cela fait longtemps qu’on entend les plus sages des juifs nous dire que les pires des antisémites sont juifs », avait-il ajouté, suscitant la protestation officielle des autorités israéliennes. « Les juifs ne se sont pas assassinés eux-mêmes pendant l’Holocauste », avait entre autres dit le ministre des Affaires étrangères israélien Yaïr Lapid, réclamant des excuses officielles.

Des excuses qui vont manifestement attendre encore puisque la Russie a enfoncé le clou le lendemain en accusant Israël de « soutien au régime néonazi à Kiev », et en donnant plusieurs cas historiques de collaborations de juifs avec les nazis.

Un bataillon aux références nazies

L’origine néonazie de l’unité Azov, qui fut récemment engagée dans le siège de Marioupol, n’est pas contestée. Le bataillon, qui est intégré depuis 2015 à la garde nationale ukrainienne, a été fondé par un militant d’extrême droite notoire, Andriy Biletsky, et son emblème originel faisait figurer un Soleil noir (symbole créé par les nazis) ainsi qu’un « wolfsangel », symbole germanique stylisé de la même façon que celui qui figurait sur l’emblème de la 2e division SS Das Reich. Le bataillon est accusé de crimes de guerre au Donbass dans un rapport de 2016 du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies.

Les défenseurs du bataillon, dont les autorités ukrainiennes et une partie de la presse occidentale qui s’épuise en « fact-checking » sur le sujet, expliquent qu’au fil du temps cette unité s’est dépouillée de sa dimension idéologique pour devenir une simple unité d’élite, ce qui est contesté par certains observateurs. Ses membres ne dissimulent pourtant pas leur vision du monde dans leurs publications sur internet, et des écussons et tatouages reprenant des symboles de la SS sont parfois visibles sur les effectifs.

Le soutien des pays occidentaux dont bénéficie cette unité a soulevé nombre de polémiques jusqu’à aujourd’hui. Un article du quotidien israélien Haaretz de juillet 2018 nous informait que ce débat avait aussi eu lieu en Israël où des militants des droits de l’homme avaient demandé l’arrêt de l’exportation d’armes d’Israël vers l’Ukraine de peur que ces armes se retrouvassent entre les mains de combattants néonazis. De fait, la photo d’illustration de l’article, issue d’une vidéo YouTube, montrait un membre de l’unité armé d’un fusil d’assaut israélien Tavor.

Hormis des équipements de protection, Israël n’a pas exporté récemment d’armes vers l’Ukraine et a tenté une médiation pour faire cesser les hostilités entre les deux pays avec lesquelles elle entretient habituellement des relations amicales.

Source : RT

3- Ukraine : l'échec du drone américain !

Le Switchblade est une munition rôdeuse créée par AeroVironment. Elle pèse 2,5 kg (version S300) et à une endurance de 15 min ou un rayon d'action maximal de 10 km. Sa vitesse de croisière est de 101,3 km/h, mais il peut atteindre une vitesse maximale de 160,9 km/h. Son déploiement est très aisé : en deux minutes, le tube contenant le drone peut être mis en action par une seule personne. Il peut être utilisé contre une grande variété de cibles, qu'elles soient en mouvement ou immobiles. Ses capteurs avancés lui permettent de voler de jour comme de nuit.

Le soldat à la possibilité de lancer le drone en mode autonome. De fait celui-ci choisira donc sa cible seul en effectuant un vol en complète autonomie. Une option manuelle permet au soldat de piloter le drone afin de choisir la cible la plus intéressante à détruire (en générale, une cible lourdement défendue ou à hautes valeurs stratégiques).

Les Switchblade Vagrant, qui sont essentiellement des drones de reconnaissance et qui ont été récemment fournies aux forces de Kiev, ont subi leur premier échec en Ukraine.

Le 6 mai, des sources russes ont partagé des photos montrant l'épave d'un drone Switchblade 300 qui n'a pas réussi à atteindre sa cible et s'est retrouvé dans un champ vide. On ne sait toujours pas si ces munitions ont été touchées par des tirs de défense aérienne russes ou ont simplement été abattues par des moyens de guerre électronique.

Quoi qu'il en soit, le Switchblade 300 a été conçu pour cibler les soldats et les véhicules non blindés. D'une autonomie de 10 kilomètres et 10 minutes, AeroVironment affirme avoir développé une énorme quantité de munitions vagabondes de type Switchblade 600, pour détruire des véhicules blindés, comme des chars de combat.

Selon son constructeur, cette dernière version dispose d'une autonomie de 80 kilomètres et d'une autonomie allant jusqu'à 20 minutes. Les Switchblade 300 et 600 sont équipés de systèmes de guidage optique. Ces drones automatiques peuvent planer autour de leurs cibles et sont programmés pour se verrouiller automatiquement sur leur proie avant de la toucher au bon moment. En mars, les États-Unis se sont engagés à fournir aux forces de Kiev plus de 100 systèmes Switchblade 300 et 600 en réponse à l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine. Plus tard en avril, les États-Unis ont annoncé qu'ils fourniraient aux forces de Kiev au moins 121 d'un système de vagabondage jusque-là inconnu appelé Phoenix Ghost.

La munition perdue Phoenix Ghost, qui aurait été développée par Aevex Aerospace, a une autonomie de batterie allant jusqu'à six heures. La munition est également équipée d'un système de guidage nocturne optique. Les États-Unis n'étaient pas le seul État à fournir aux forces de Kiev des munitions de vagabondage. La Pologne a déjà fourni à Kiev des munitions itinérantes WB Electronics Warmate, qui ont une portée maximale de 40 kilomètres et une autonomie allant jusqu'à 50 minutes.

Jusqu'à présent, Kiev n'a publié aucune séquence montrant les munitions perdues qu'elle a récemment reçues en action. Cela soulève des questions sur l'efficacité de ces systèmes. Les munitions flottantes telles que le Switchblade 300\600, le Phoenix Ghost et le Warmate constituent une menace sérieuse pour les forces russes opérant en Ukraine. Cependant, ils peuvent être neutralisés avec des moyens de défense aérienne et de guerre électronique.

Avec Air-cosmos

4- Chine en état de cyber-alerte

La Chine remplace ses équipements informatiques

Le gouvernement chinois vient d’ordonner le remplacement immédiat de tous les ordinateurs, terminaux et équipements informatiques de marques étrangères détenus par les ministères, les agences gouvernementales, les sociétés publiques et les sociétés privées financées par des fonds publics par des équipements chinois.

Il n’a pas été précisé si ce matériel conséquent sera mis en vente. Il est clair que les supports mémoire des ordinateurs appartenant à des domaines sensibles seront archivés et mis en sécurité.

La première décision chinoise en ce sens date de 2019 avec l’annonce d’un plan triennal visant à éliminer 98 % des équipements informatiques de conception étrangère des institutions gouvernementales et publiques en Chine d’ici décembre 2022.

Intitulé “3-5-2”, ce plan inclut également les écosystèmes logiciels. En théorie, le plan 3-5-2 prévoyait la suppression de 30% des ordinateurs et des logiciels de conception étrangères en 2020, 50 % en 2021 et 20 % en 2022. Les compagnies Dell, HP et Microsoft sont exclues de toutes les offres des marchés publics.

Ce plan bute sur la question des microprocesseurs et des circuits mémoires équipant la plupart des ordinateurs, monopole US jusqu’à présent. Par ailleurs, si le remplacement de l’OS MS Windows par des versions locales et lourdement modifiées du système d’exploitation Linux est effectif, le remplacement de l’OS Android (Google) s’avère bien plus difficile et a été reporté à 2025.

De nombreuses applications logicielles ont été interdites en Chine bien avant le plan 3-5-2 dans le cadre du grand firewall chinois. A terme, la Chine veut avoir son propre réseau internet découplé de celui des États-Unis.

Source : Réseau International

5- Gaz : le veto pro Russie bulgare...

"Ligne rouge" franchie selon Viktor Orban : l'embargo sur le pétrole russe menace-t-il l'unité de l'UE ?

L'unité européenne affichée jusque-là va-t-elle voler en éclat ? C'est le sentiment en tout cas qu'a partagé le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban. Suite à l'annonce, par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, d'un potentiel embargo sur les importations de pétrole russe, celui-ci a dénoncé "une ligne rouge" franchie. "La présidente de la Commission", Ursula von der Leyen, "a volontairement ou non attaqué l'unité européenne", a-t-il accusé dans une interview à la radio.

"J'ai dit oui aux cinq premiers paquets de sanctions, mais nous avons clairement signifié dès le début qu'il y avait une ligne rouge : l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne (...), il y a un moment où il faut dire stop", a-t-il ajouté. Suite à l'annonce d'Ursula von der Leyen mercredi, la Hongrie avait déjà dit son opposition au projet d'embargo "dans sa forme actuelle".

"Il faut une décision unanime, tant que la question hongroise ne sera pas résolue, il n'y aura pas de oui de la Hongrie", a insisté de son côté Viktor Orban, proche avant l'invasion du président russe Vladimir Poutine. Celui-ci a cependant refusé d'utiliser le mot de "veto". "La proposition a été renvoyée à l'expéditeur, à Madame la Présidente pour qu'elle la retravaille, nous attendons une nouvelle proposition", a ajouté le dirigeant.

Une mesure dérogatoire insatisfaisante

L'unanimité des 27 est impérative pour l'adoption de sanctions par l'UE. Elle a été obtenue pour les cinq précédentes séries de sanctions. La Commission préconise dans son 6e paquet de sanctions "une interdiction de tout le pétrole russe, brut et raffiné, transporté par mer et par oléoduc" pour fin 2022. Une dérogation est cependant incluse pour certains pays, dont la Hongrie, pour l'instant jusqu'à fin 2023.

Pour Viktor Orban, ce n'est pas satisfaisant. "La transformation totale du système hongrois de transport et d'approvisionnement en énergie" nécessite "cinq ans" et s'avèrera très coûteuse à mettre en œuvre, a-t-il argué. Un embargo "équivaudrait à une bombe nucléaire larguée sur l'économie hongroise", a lancé celui qui est habitué aux bras de fer avec ses partenaires européens depuis douze ans.

Viktor Orban a néanmoins précisé que Budapest accepterait la proposition si le pétrole brut livré par pipelines était exclu du train de mesures. Il a par ailleurs protesté contre l'inclusion dans le train de sanctions du chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, soutien affiché à l'offensive. "Nous ne permettrons pas aux dirigeants d'églises d'être mis sur une liste de sanctions", a-t-il dit.

Avec AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV