Un État sous occupation des troupes et de l'armée de l'air US pendant plus de 17 ans. État de surcroît pétrolier auquel l'Amérique a imposé des accords militaires et dont les récents pétroliers sont pris en otage dans des banques américaines et bien un pareil État a-t-il une quelconque chance de s'en sortir? Rien qu'à voir l'exemple allemand ou sud-coréen ou même japonais où la population est amenée à financer depuis des décennies l'occupation US des pans entiers de son territoire. On tend par répondre par négociation.
Et pourtant, l'Iran est le premier État où les États-Unis sont militairement attaqués, où ils perdent des soldats, armes et munitions presque tous les jours, où leurs bases sont devenues sorte de proie facile, mais où ils n'ont plus riposté ni au sol et encore moins par les airs! Et pourtant les tout derniers raids américains remontent à 2020, date à laquelle les Yankee ont éliminé les hauts commandants de la Résistance.
Que s'est-il passé ces deux dernières années pour que l'US Army finisse par se faire si discrète et se cacher à l'intérieur de ses bases et qu'on n'entend plus parler de l'US Air Force? Quelque 400 attaques anti US, soit contre les bases de campement, soit contre les convois logistiques américains ! Et entre-temps l'auteur de cet exploit historique, la Résistance irakienne a réussi à faire capoter trois tentatives de daechisation du territoire au point tel qu'on n'entend plus parler depuis un bon bout de temps d'attaques terroristes en Irak.
Et comment les Américains décrivent-ils cette colossale défaite qui n'a rien de moins que leur débandade afghane? " Une décision américaine de ne pas s'immiscer dans la crise actuelle en Irak"!!! Voici comment le journal Al-Arabiy Al-Jadeed en parle tout en cherchant à occulter cet historique fiasco...
« Les politiciens et observateurs irakiens à Bagdad et à Erbil évoquent de nombreuses raisons de l'absence du rôle américain, autres que les crises de la formation des gouvernements en 2010, 2014 et 2018, dans lesquelles des responsables américains, notamment le coordinateur du Moyen-Orient Brett McGurk, ont joué un rôle actif, en particulier en 2018 », note le journal d’information londonien.
« L'appréciation de Washington de la scène irakienne actuelle l'a incité à prendre la décision de ne pas s'immiscer dans la crise actuelle, malgré l'importance de former un gouvernement irakien différent des gouvernements précédents pour les États-Unis. »
Et le journal de tenter de justifier cette débâcle : « il n'y a pas d'intervention américaine directe dans le dossier irakien, mais il y a une ingérence d'autres pays qui peuvent exprimer la position américaine dans cette crise ».
En effet, la faiblesse du rôle américain, « presque inexistant dans cette crise », est due à un certain nombre de raisons, parmi lesquelles le fait que « l'administration actuelle à Washington ne donne plus la priorité au dossier irakien, et donc elle a réduit son intérêt pour les détails de la question politique en Irak, la préoccupation des États-Unis pour la guerre russo-ukrainienne, la Chine et d'autres régions du monde ayant également contribué à cette absence sans précédent.... c'est un déclin qui est lié à l'Irak, à la radicalisation des sentiments anti-US et aux frappes d'attrition dont les troupes US font l'objet sans être en mesure d'y répondre. Cet état de choses s'est certes aggravé par les changements régionaux et mondiaux. » ...N'est-ce pas là un vrai exemple d'émancipation à suivre?