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Après des décennies de profit, le régime sioniste adopte le Yuan comme monnaie de réserve

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le dollar lâché par Israël (illustration)

Le billet vert ce n'est pas unique surtout quand le trio Iran-Russie-Chine lui fait la peau. Le grand malheur du dollar c'est que même ses principaux bénéficiaires le lâchent : la dédollarisation est bien en marche depuis que la crise ukrainienne s'est intensifiée et ironiquement, elle n'a pas été poussée par la Russie, mais par le pays qui imprime le dollar – les États-Unis d'Amérique eux-mêmes.

En saisissant les réserves de change russes hors du contrôle direct de la Russie, estimées entre 300 et 400 milliards de dollars sur un total de 630 milliards de dollars, les États-Unis et partant l'Occident ont profondément sapé la confiance que la plupart des autres pays avaient dans la devise américaine, car essentiellement, prendre ces actifs équivaut à un détournement

Ce faisant, les États-Unis ont poussé d'autres pays à au moins commencer à envisager de ne pas investir dans la dette souveraine américaine, ce qui pourrait rendre la capacité de l'Amérique à assurer le service de sa dette massive presque impossible sans imprimer davantage d'argent, ce qui est loin d'être une solution, car cela ne ferait que pousser davantage l'inflation galopante en Amérique,  les États-Unis ayant déjà imprimé jusqu'à 80 % de tous les dollars américains en circulation en moins de 2 ans, ce qui a entraîné la « hausse des prix".

Mais le paradoxe n'en reste pas là, le problème étant exacerbé par le fait que les principaux alliés des États-Unis et leurs satellites commencent eux aussi à prendre leurs distances avec leur suzerain financièrement assiégé. Il en est ainsi du Royaume d'Arabie qui a accepté le yuan chinois comme moyen de paiement pour le pétrole saoudien. On sait que l'accord américano-saoudien façonnait le monde monétaire depuis près d'un demi-siècle maintenant, car les États-Unis garantissent une protection militaire à l'Arabie saoudite et en retour, les Saoudiens fixent le prix de leur pétrole exclusivement en dollar américain. Ou ce qui revient au même, les Saoudiens devaient refuser toutes les autres devises à l'exception du dollar américain. Or, cet arrangement n'est plus.

Mais il y a plus : D'autres alliés et satellites américains ont également été divisés sur la question, mais ont pour la plupart décidé de faire preuve de prudence dans leur approche de la situation. Cependant, il y en a un qui n'a pas hésité à se retourner contre le parrain et à porter perfidement un coup dur à  la domination américaine, Israël. Abreuvé et nourri pendant des décennies au billet vert pour commettre les pires crimes qui soit, le régime sioniste a décidé de se joindre à ce changement géoéconomique et géopolitique tectonique en adoptant le yuan chinois comme l'une de ses monnaies de réserve.

Le 22 avril, la Banque centrale d'Israël a annoncé qu'elle ajouterait du yuan tout en réduisant ses avoirs en dollars et, mais aussi en euros (autre trahison commise à l'encore de l'Europe israélocentriste) dans le but de « diversifier ses allocations de réserves » et « d'allonger son horizon d'investissement ».

"Nous devons examiner la nécessité d'obtenir un rendement sur les réserves qui couvrira les coûts de la responsabilité", a déclaré le sous-gouverneur de la Banque d'Israël, Andrew Abir, dans une interview.

En plus du yuan, la banque sioniste ajoutera également les dollars canadien et australien, signalant un changement dans "l'ensemble des directives et de la philosophie d'investissement" de la banque, a déclaré Abir. Auparavant, la banque ne détenait que des dollars américains, des euros et la livre sterling. Ce faisant, le pays réduira la part du dollar dans sa réserve de change, sapant davantage ce qui, jusqu'à récemment, était la principale monnaie de réserve mondiale sans rivale.

À l'avenir, le yuan représentera 2 % des réserves de la Banque centrale israélienne, et les dollars canadien et australien en auront respectivement 3,5 %, selon le rapport annuel de la banque. Les nouveaux ajouts signifient que la part de l'euro passera de 30% à 20%, tandis que l'USD sera réduit à 61%, contre 66,5% que la banque détenait l'année dernière. N'est-elle pas belle l'alliance Israël-US/OTAN contre le reste du monde? 

Ceci étant, c'est là le grand triomphe de la Chine car l'économie chinoise étant fortement axée sur la production et l'exportation, le pays a longtemps fait pression pour que le yuan supplante l'USD en tant que monnaie de réserve mondiale. La décision irréfléchie de militariser l'USD contre la Russie entraîne ainsi des changements tectoniques dans l'économie mondiale, s'accordent à dire de nombreux experts . Les sanctions politiques de l'Occident contre la Russie ont été un signal d'alarme pour les pays qui cherchent à réduire leur exposition au dollar. 

Dans le temps, le simple fait d'essayer de se débarrasser de l'USD pouvait s'avérer fatal, comme ce fut le cas pour  l'Irak de Saddam ou la Libye de Kadhafi. Dès que des pays indépendants songeaient à exporter leurs biens et leurs ressources dans des devises autres que le dollar américain, des questions de « droits de l'homme » et d'« élections libres et équitables » surgissaient, et  les États-Unis et leurs alliés / satellites,  « forcés évidemment de résoudre » battaient sur les tambours de guerre.

La tentative de Saddam Hussein de vendre du pétrole irakien en euros ou celle de Mouammar Kadhafi d'établir une monnaie panafricaine adossée à l'or a entraîné la destruction des deux pays aux mains de « la liberté et de la démocratie ».

Mais ce temps est révolu. Quand a Russie a lancé le même processus en 2014, l'intensifiant davantage en mars 2022, les États-Unis se sentirent  furieux. Mais les sanctions qui ont suivi n'ont pas produit l'effet escompté, l'échec étant total. Même l'entité sioniste qui ne survirait pas un jour sans l'assistance US l'a compris et y a concédé. c'est à quel point les alliances sous le drapeau du billet vert sont aléatoire, étant toute fonction du profit! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV