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Chine-Russie-Iran: Daech K passe à l’action

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abdul Rachid Dostom et le mufti Nematullah. (Photo d'archives)

Pendant les quarante dernières années, l'Afghanistan a toujours été gouverné par des dirigeants locaux, s'appuyant sur le pouvoir des tribus.

Au cours des deux dernières décennies et après l'occupation de l'Afghanistan par les Américains, ces mêmes dirigeants ont pu obtenir de nombreux privilèges en s'appuyant sur leurs ethnies et miliciens armés. Ils sont même arrivés à survivre dans la politique afghane.

Mais il y a une dizaine d'années, l’Occident a eu une nouvelle idée ; financer et armer les dirigeants locaux afghans afin d’exploiter leur influence pour atteindre ses objectifs.

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La présence de miliciens afghans dans les rangs des terroristes de Daech en Syrie et en Irak, la participation de ces milices aux combats au Yémen aux côtés de la coalition d’agression saoudienne et leur implication dans les batailles entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ne sont qu'une petite partie des jeux avec les dirigeants afghans pour mener une guerre par procuration dans la région, et même avancer à l'intérieur de l'Afghanistan.

Certains dirigeants afghans sont même allés plus loin en soutenant les terroristes de Daech, dès leur infiltration en Afghanistan.

Après la montée en puissance des talibans, un grand nombre de ces dirigeants locaux afghans ont pris la fuite et se sont installés dans des pays étrangers. Reste à savoir s’ils resteront désormais les bras croisés ou s’ils se laisseront recruter à nouveau.

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Au début, nombreux étaient les observateurs qui prévoyaient que les pays étrangers lanceraient un soi-disant « projet de résistance » en Afghanistan en mobilisant ces personnes, mais les choses se sont passées autrement, car les étrangers ne voulaient pas s'engager dans un conflit direct avec les talibans, en soutenant directement ces mercenaires.

Mais quelle est la solution ? « Soudoyer des dirigeants afghans pour faire avancer de nouveaux projets anti-sécuritaires contre l'axe Russie-Chine-Iran ».

C'est une solution qui serait bien accueillie par les dirigeants fugitifs d'Afghanistan, car ils pourraient ainsi survivre, empocher de l'argent et soutenir ceux qui les entouraient.

La guerre en Ukraine a été le point de départ ; les Russes ont capturé des dizaines d'Afghans et des rapports indiquent que des centaines de combattants afghans se battent aux côtés des forces ukrainiennes contre la Russie.

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Mais cela ne s'arrête pas là ; un terroriste afghan a poignardé trois religieux dans l'enceinte du mausolée de l’Imam Réza, béni soit-il, et en a tué deux.

Pendant quelques jours, une intox a fait la une des médias afghans : « Daech attaque les forces frontalières ouzbèkes depuis l'Afghanistan. » Et voici une autre campagne médiatique : « Trois explosions ont eu lieu simultanément dans trois écoles chiites pour garçons à Kaboul ».

Mais en quoi sont liés ces événements ?

D’une part, l'assaillant du saint mausolée est d’origine ouzbek et de l’autre, l’Ouzbékistan fut le premier pays étranger qui a été attaqué par les « éléments ouzbeks » de Daech depuis le sol afghan. Des vidéos des éléments ouzbeks de Daech ont été au fur et à mesure publiées dans le cyberespace. Les traces des miliciens ouzbeks se laissent voir dans les conflits en Ukraine et des sources locales réaffirment que des militants ouzbeks seraient derrière les explosions de Kaboul.

Voici trois actualités importantes publiées au cours de la semaine dernière:

1. Charger Abdul Rachid Dostom de déstabiliser le nord de l'Afghanistan en échange de 250 millions de dollars

2- Publier des photos d’une rencontre amicale entre Dostom et le mufti Nematullah, le chef de Daech dans le nord de l'Afghanistan et le numéro deux du groupe terroriste

3- Arrêter Hachem Raïss, un entourage de Dostom en Iran, pour avoir tenté de recruter de soldats pour la guerre en Ukraine et éventuellement d'autres projets de sabotage dans la région

Tout comme en 2001 où Abdul Rachid Dostom est devenu le principal mandataire des Américains en Afghanistan pour y faire avancer leurs projets, il paraît que, cette fois-ci, il s'est laissé soudoyer par la Reine afin de favoriser la réalisation des projets de Daech et de déstabiliser la région.

En exploitant les Ouzbeks qui l’ont accompagné dans son départ de l'Afghanistan, Abdul Rachid Dostom projette de concrétiser le plan de Londres pour l’avenir de l’Afghanistan, voire de la région.

Pendant ces dernières années, Dostom a déjà bénéficié de ses relations très étroites avec Ankara, pour acheminer des dizaines de guerriers en Turquie et de là en Syrie et en Irak.

Lorsqu’il était au pouvoir en Afghanistan, Abdul Rachid Dostom a, à plusieurs reprises, prouvé qu’il se permettait de tout faire en échange de dollars quel que soit le pays qui lui en fournit : les États-Unis, la Turquie et maintenant le Royaume-Uni.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV