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Zoom Afrique du 9 avril 2022

De Boutcha à Moura, l'Occident rate son coup

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Les agents français et leurs amis otaniens contribuent vivement à commettre un false flag à Moura pour diaboliser les Famas, en accuser les membres de crime de guerre et lancer des poursuites de la CPI contre une armée malienne qui a mis à la porte la force d'occupation. Face à Poutine les « Blancs occidentaux » sont en train de suivre cette même procédure...

Actualité en Afrique :

  • ONU : la Chine appelle la communauté internationale à en faire plus pour la paix et la stabilité du Mali ;
  • Tanzanie : le gouvernement envisage de mettre sur pied un fonds de développement agricole ;
  • L’Ethiopie et le Soudan du Sud discutent des possibilités de nouer un partenariat dans le secteur électrique ;
  • Côte d'Ivoire : à Duékoué, Gbagbo rend hommage aux victimes de la crise postélectorale

Analyses de la rédaction :

1. De Boutcha à Moura, l'Occident rate son coup

C'est si curieux cette coïncidence ! Alors que l'armée malienne et ses partenaires russes que RFI et France 24 traitent de mercenaires de Wagner ont été trainés par ces mêmes médias sur les bancs des accusés pour cause de ce que ces derniers qualifient de "massacre de Moura" et que l'AFP en détaille même le déroulement dans son édition du 5 avril comme si son journaliste y assistait en personne, le conseil des droits de l'homme de l'ONU vient d’expulser la Russie pour cause de génocide à Boutcha, cette localité du nord ouest de Kiev.

Au fait et à en croire la version médiatique occidentale cette supposée découverte de génocide de Boutcha aurait eu lieu après le retrait des soldats russes de la banlieue de la capitale ukrainienne, ce qui fait à peu près la conclusion suivante pour n'importe qui suivrait les médias atlantistes : l'armée russe a fui les lieux de son crime en abandonnant sur place les preuves de son génocide. Or l'évolution de la guerre en Ukraine et de la situation de l'armée russe suscitent des doutes, celle-ci n'ayant pas été en débandade prés de Kiev. Mais le récit du supposé massacre commis par les Famas est encore plus étrange, car si les journalistes occidentaux ont été sur place à Boutcha, ils n'ont pas été à Mourra que contrôle l'armée malienne depuis dix jours.

Comment arrivent-ils alors à chiffrer le nombre des "habitants massacrés"? Où est le modus operandi de l'opération? Cela fait des semaines que Barkhane et ses espions ne paradent pas dans des localités maliennes et les liens militaires Mali-France sont réduits au maximum. Qui sont ces témoins obscurs que RFI cite sans cesse et qui disent avoir vu des blancs aider les Famas à commettre le massacre?! Le récit de RFI et des médias annexes ne tient pas la réalité étant que la nature des évolutions des liens Mali-Russie inquiète, celle-ci ayant livré récemment à l'armée malienne de quoi fonder le noyau d'une DCA et d'une armée de l'air souveraine.

Dès lors on n'écarte pas les agents français et leurs amis otaniens de contribuer ensemble à commettre un false flag à Moura pour diaboliser les Famas, en accuser les membres de crime de guerre et lancer des poursuites de la CPI contre une armée malienne qui a mis à la porte la force d'occupation ! Face à Poutine les « Blancs occidentaux » sont en train de suivre cette même procédure ; quant au Mali, ils meurent d'envie de suivre cette même procédure. Car mine de rien, le Mali, le grand Mali tend à changer l'histoire du colonialisme en Afrique : il a fait l'échec à l'embargo, il a mis à la porte la force d'occupation, il a noué les liens avec la Russie et la Résistance, il jette les bases d'une coalition interafricaine africaniste et il fait un méga pied de nez aux Occidentaux et se rit d'eux et de leurs menaces. Aux dernières nouvelles, la Minusma expulsée demande sous ce même prétexte à revenir à Moura. Les Occidentaux se croient-ils plus malins ?!

 

2. Burkina Faso : le coup de théâtre anti-France, Paris en panique!

Douze soldats et quatre volontaires pour la défense de la patrie ont été tués ce vendredi 8 avril à Namissiguima dans la province du Sanmatenga. Des dégâts matériels ont été enregistrés également. L’attaque survient au moment où les forces armées ont lancé une opération de « dépollution » des localités de la région. C’est au petit matin de vendredi, vers 5h, que des hommes armés ont lancé l’assaut contre le camp du détachement militaire. « C’est une attaque complexe » qui a visé le détachement, note l’état-major dans un communiqué.

Cette attaque intervient au moment où les forces armées sont en opération de « dépollution », c’est-à-dire de reconquête des localités dans cette région du Centre-Nord. Selon une source sécuritaire, une vingtaine de terroristes auraient déjà été neutralisés. Le chef d’état-major général des armées assure que les opérations de sécurisation du territoire vont s’intensifier, conformément à la vision du président du Faso.

De quoi s'agit-il? Revenons un peu en arrière pour mieux comprendre ce qui se passe au Burkina Faso.

Après le coup d’État qui a renversé le président Kaboré au Burkina, les Occidentaux ont tout fait afin de diriger ce putsch vers une vague pro-occidentale et empêcher ce pays d’emboîter le pas à son voisin malien.

L’instance colonialiste, la CEDEAO est même allée jusqu’à octroyer des concessions exceptionnelles au Burkina, tout au contraire de ce qu’elle a fait avec le Mali, à savoir ne pas sanctionner la transition et le Burkina et a même annoncé qu’elle était disposée à accompagner la transition politique dans le pays.

A ce sujet, l’autorité nous a expliqué les raisons pour lesquelles "la Transition devrait durer 3 ans, notamment la lutte contre le terrorisme et la résolution de la crise humanitaire", avait soutenu la présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO qui a annoncé avoir eu "des discussions franches avec le gouvernement".

Mais coup de théâtre pour la force d’occupation : le Premier ministre burkinabé de la transition Albert Ouedraogo a annoncé au Parlement intérimaire le 4 avril que son pays allait « diversifier » les partenariats en matière de coopération militaire.

Cette déclaration intervient dans un contexte anti-français et anti-européen au sein de la classe politique et de la population. « En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a indiqué Albert Ouedraogo. Le chef du gouvernement de transition a présenté une feuille de route orientée prioritairement sur la lutte contre le terrorisme et la sauvegarde de l’intégrité territoriale.

Il a assuré que le gouvernement prendrait des mesures visant à renforcer l’efficacité de l’action militaire sur le terrain et à améliorer la collaboration entre les forces de défense et de sécurité, les soldats volontaires et la population. Quelques jours avant cette communication du chef de gouvernement, des manifestants ont scandé dans les rues d’Ouagadougou « Faso Lagam Taaba Zaaka ». Ils appelaient le nouveau gouvernement à en finir avec les accords avec la France pour se tourner vers la Russie.

Pour des Burkinabés, les Russes et les Chinois seraient mieux placés pour combattre les organisations terroristes. Ils demandent également la fin des accords « coloniaux » passés avec la France dans le domaine de la défense.

« Ces futurs partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité », a expliqué le Premier ministre dans une déclaration, similaire à celle de Choguel Kokalla Maïga, le chef du gouvernement de transition malien. D’ailleurs, le Club des jeunes pour la promotion de la coopération Sino-Burkinabè (CJPC-BF) a organisé une conférence le 1er avril à l’Université Thomas Sankara. À cette occasion, Abdoul Razagou Déné, coordonnateur du club, a déclaré : « Nous souhaitons que l’expérience chinoise de la lutte contre le terrorisme contribue au Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme et que son soutien et ses apports s’inscrivent dans le sens du besoin exprimé par les Burkinabés eux-mêmes. Ainsi, la coopération gagnant-gagnant respectera ce principe de non-ingérence dans les affaires internes des Nations ».

Les menaces terroristes et les attaques contre les forces armées font partie de l’intimidation si jamais les autorités burkinabés décident de se tourner vers d’autres partenaires plutôt que Washington ou Paris.

Mais l’Occident semble être pris dans son propre piège…

Le peuple burkinabé a déjà et à plusieurs reprises montré ses tendances. La voie est tracée !

 

3. Soudan du Sud : retour de l’opposition dans la mise en œuvre de l’accord pour une armée unifiée

Suite à la signature, dimanche 3 avril, d’un compromis sur la formation d’un commandement unifié pour diriger la future armée du pays, les nominations seraient imminentes. C’est ce qu’ont annoncé les représentants des états-majors du gouvernement et de l’opposition lors d’une conférence de presse conjointe à Juba. L’occasion de souligner le retour de l’opposition au sein des mécanismes de mise en œuvre de l’accord de paix, qu’elle boycottait depuis mi-mars.

Que se passe-t-il au Soudan ? Décryptage avec Luc Michel, géopoliticien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV