Aux côtés de 18 pays, le Maroc n'a pas participé au vote de suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme.
Selon le journal marocain L'Opinion, sur les 193 pays membres de l'Assemblée générale, 24 ont voté contre la "suspension" de Moscou - la deuxième dans l'histoire de l'ONU après l'éviction de la Libye en 2011 -, initiée par les États-Unis. Et 58 pays se sont abstenus, mais les abstentions n'ont pas compté dans la majorité des deux tiers requise parmi les seuls votes pour et contre.
Dix-huit pays n'ont pas voté, dont le Liban et le Maroc.
Parmi les pays qui ont voté contre figure la Chine, qui a dénoncé une "approche hâtive", "de l'huile sur le feu" et un "dangereux précédent". L'Iran, le Kazakhstan et Cuba ont également voté contre. Sans surprise, la Russie, le Belarus et la Syrie se sont opposés à la résolution soumise au vote par Washington avec le soutien d'une cinquantaine d'États.
Pour rappel, le Maroc était déjà absent lors de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU, les 2 et 24 mars, de deux résolutions condamnant les opérations russes en Ukraine. De son côté, le ministère marocain des Affaires étrangères avait expliqué le 2 mars que l'absence du Maroc dans le vote de la résolution du 2 mars "ne peut être interprétée en aucune manière par rapport à sa position de principe concernant la situation entre la Fédération de Russie et l'Ukraine, telle que réaffirmée dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, en date du 26 février 2022".
Ledit communiqué précise que "le Royaume du Maroc a toujours œuvré à promouvoir le non-recours à la force pour régler les différends entre États. Il appelle à la poursuite et à l'intensification du dialogue et de la négociation entre les parties pour mettre fin à ce conflit et encourage toutes les initiatives et actions dans ce sens".