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Yémen : méga capitulation du camp Riyad/Washington (Débat)

Yémen : méga capitulation du camp Riyad/Washington

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Trois jours après l'entrée en vigueur de la trêve de deux mois entre Riyad et Ansarallah, qui s'est traduite par l'arrivée de deux pétroliers à Hudaydah et la reprise des vols en provenance d'Égypte, il est clair que le camp d'en face a opéré ici une méga capitulation.

En effet, la spectaculaire attaque balistique du 25 mars dernier qui a littéralement mis hors service le plus important port de stockage et de déchargement du pétrole saoudien vers l'Occident, à savoir Jeddah ; Une mise hors service qui a coûté à Ansarallah un seul missile de croisière Qods-2, mais à Riyad un milliard de dollars de dégâts puisque Aramco Jeddah n'est plus, semble avoir eu son effet et fait comprendre de quel bois sont fait les menaces d'Ansarallah et combien il est périlleux de les considérer à la légère.
Et pourtant, tout porte à croire que cette trêve, qui vise à donner un répit aux Yéménites, à entraîner les prix du pétrole dans une dynamique baissière, ne semble guère solide, Riyad, qui selon les termes de l'accord doit permettre l'accostage de 18 pétroliers d'ici la fin de la trêve à Hudaydah, en ayant libéré jusqu'à présent seulement deux, et ayant procédé ce mercredi et en violation flagrante de la trêve à la saisie d'un pétrolier rempli de diesel qu'il a ramené à Jizan. Mais l'Arabie, qui se sait condamnée au Yémen, pourquoi s'obstinerait-elle à faire face à l'évidence ?
Le journal américain The New York Times revient sur cette question et affirme que l'Arabie saoudite est désormais dans une impasse au Yémen ; une impasse qu'elle ne pourra surmonter que si elle fait confiance, entièrement confiance à ses "alliés". 
En janvier, l'armée américaine est intervenue pour aider les Émirats arabes unis à déjouer une attaque de missiles d'Ansarallah. Néanmoins, la guerre est dans l'impasse ; les alliés yéménites de la coalition saoudienne sont un groupe divisé, avec des parties de l'ancienne armée en guerre les unes contre les autres. Le président yéménite démissionnaire, Mansour Hadi, qui vient d'appeler Ansarallah ses frères et dont le soutien a servi de prétexte à l'Arabie saoudite pour lancer la guerre au Yémen, est l'homme le plus détesté des Yéménites."
Arnaud Develay et André Chamy, tous deux avocats internationaux, s'expriment sur le sujet.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV