Jordanie/Émirats/Irak. C’est une riposte de couard ! Deux semaines après avoir été mortellement ciblé à Erbil, frappe qui rend impossible le maintien de sa présence dans le nord de l'Irak, où il poursuit depuis des années son travail de sape contre la stabilité de ce pays, Israël, largué par les Yankees, attire le Premier ministre irakien dans son piège cherchant à trouver par là une bouée à quoi s'accrocher : le sommet d'Aqaba qui se veut une prolongation de cet autre sommet, celui de Néguev, lequel sommet fait écho là encore à un autre, celui tenu entre l'Égypte, Israël et Émirats... Bref de sommet en sommet l'entité sioniste tente de s'approcher de l'Irak et de le pousser à la normalisation, façon de maintenir sa présence désormais forte aléatoire, car les Fateh 110 ne le permettront pas. Mais cette riposte au coup d'Erbil est-ce la bonne? Rien n'est moins sûr.
Le régime israélien et les États-Unis tentent de faire réaliser le rêve du « Grand Israël » à l’aide de mercenaires et de traîtres dans les pays arabes.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, va rencontrer son homologue américain, Antony Blinken, à Qods occupée. Les deux diplomates s’entretiendront également avec leurs homologues émirati, bahreïni et marocain, la semaine prochaine.
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À noter que le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed, et le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, se sont retrouvés récemment à Charm el-Cheikh. Selon certaines sources, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, aurait aussi pris part à cette réunion. De même, le ministre israélien des Affaires étrangères s’est rendu, il y a deux semaines, en Jordanie où il a rencontré le roi Abdallah II.
Toutes ces rencontres et réunions ont eu lieu alors que le spectre d’un nouvel accord nucléaire avec l’Iran paraît à l’horizon et que le régime israélien craint le déclenchement d’une nouvelle Intifada dans les régions palestiniennes occupées.
S’ajoute à ces agissements le récent exercice naval qui a impliqué le Maroc et certains pays arabes dont l’Arabie saoudite ainsi que cinq pays européens et le régime d’Israël.
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Pourquoi de tels agissements se multiplient ?
En janvier 2021, Aviv Kochavi, alors chef d’état-major de l’armée israélienne, a déclaré qu’Israël faisait face à un axe chiite qui commençait par l’Iran et s’étendait jusqu’au Liban en passant par l’Irak, la Syrie. Kochavi n’a pas caché son inquiétude quant à un possible retour des États-Unis de l'après-Trump à l’accord nucléaire de 2015. Il a ajouté qu’un nouvel accord avec l’Iran, similaire à l’accord précédent, serait « mauvais » du point de vue pratique et stratégique.
Si les réunions entre les responsables des pays arabes et les autorités israéliennes visent à renforcer la coopération sécuritaire entre ces deux parties, une telle coopération assurera certes les intérêts de Tel-Aviv, mais entravera, d’autre part, la sécurité et la stabilité de la région.
Selon les observateurs, les États-Unis et le régime israélien projettent de déstabiliser la région afin de vendre leurs armes et matériels militaires en échange des pétrodollars des monarchies arabes. En outre, les États-Unis ne permettent aux forces militaires de ces pays de maintenir ou d’exploiter les armes acquises que sous la supervision des officiers et des experts américains.
Mais ce n’est pas uniquement pour faire vendre leurs armes que les États-Unis et Israël cherchent à saper la stabilité de la région ; ils comptent plutôt étendre l’occupation non seulement dans les territoires palestiniens, mais en plus dans les pays voisins pour faire réaliser le rêve du « Grand Israël » à l’aide de mercenaires et de traîtres dans les pays arabes.