Sur fond de la guerre en cours en Ukraine et compte tenu de l’invitation officielle de l’Arabie au président chinois Xi Jinping pour se rendre à Riyad, il est très probable que la Chine en tant que le plus grand importateur de pétrole tourne le dos à Moscou en optant pour le pétrole de l’Arabie saoudite, le plus grand exportateur de pétrole au monde.
Selon les données de l’Administration générale des douanes chinoises les raffineries indépendantes ayant réduit leurs achats de brut en provenance de Russie, les importations chinoises de pétrole brut en provenance de Russie ont connu une chute d’un peu plus de 9 % au cours des deux premiers mois de 2022.
En outre, on ne peut pas estimer la quantité de pétrole brut que la Chine importera de Russie, alors que la Chine maintient ses bonnes relations avec la Russie.
Il est à noter que certaines grandes banques d’État de la Chine ont cessé d’émettre des lettres de crédit libellées en dollar américain pour l’achat de produits physiques russes prêts à être exportés. Certaines raffineries indépendantes semblent chercher des alternatives, car elles ne peuvent pas garantir la validité de ces lettres.
La Chine, en revanche, n’a généralement pas respecté les sanctions occidentales -comme c’est le cas de l’Iran-, il est donc possible qu’elle puisse voir dans la guerre Ukraine-Russie une opportunité d’acheter du brut russe à un prix très avantageux.
Les importations chinoises en provenance d’Arabie saoudite ont atteint en moyenne 1,81 million de barils par jour alors que les importations chinoises de pétrole brut en provenance de Russie ont atteint 1,57 million de barils par jour, soit une baisse de 9,1 % sur une base annuelle.
Dans les mois à venir, la Chine pourrait se tourner vers la Russie pour acheter plus de barils de pétrole brut à des prix très avantageux, ce qui pourrait faire de la Russie le plus grand fournisseur de pétrole brut de la Chine.
Il convient de noter que certains producteurs de pétrole russes vendent du pétrole brut à la Chine sans garantie bancaire.
Plus tôt, les experts ont estimé que les prix mondiaux du pétrole pourraient atteindre les 200 dollars si l’Europe et les États-Unis interdisaient les importations de pétrole russe.
Les prix de pétrole s’enflamment et atteignent des niveaux jamais vus depuis 2008 en raison d’une interdiction occidentale des importations de pétrole russe, tandis que le retour du brut iranien sur le marché est encore incertain.
Les analystes énergies ont déclaré que l’estimation d’un baril de 200 dollars est basée sur l’hypothèse que les sanctions occidentales pourraient retirer du marché mondial environ 4 millions de barils par jour de pétrole russe.
La Russie, deuxième exportateur mondial de pétrole, pompe environ 7 millions de barils par jour de pétrole brut et de produits pétroliers à l’économie mondiale.