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Le gaz libanais ne tombera jamais aux mains d'Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le nouveau complot américain dans l'affaire de la délimitation de la frontière maritime libanise. ©ISNA

En août 2021 les pétroliers Iraniens franchissaient a la demande du Hezbollah les frontières de la Méditerranée pour briser l'embargo US et livrer aux libanais du fioul. A l'époque les analystes y ont vu un vaste projet aux dimensions géostratégique qui mettrait un terme aux ambitions gazières d'Israël. Le temps a prouvé qu'ils avaient raison. Et comment? 

Alors que de nombreux responsables libanais insistent sur la tenue des élections législatives libanaises à la date prévue et que la plupart des forces politiques du pays évaluent les conditions pour y participer, le processus électoral au Liban pourrait être affecté par les mesures destructives américaines telles que l’escalade des sanctions ainsi que des efforts fournis par des responsables américains pour soumettre le Liban au chantage de délimitations des frontières maritimes. Ce qui pourrait conduire le Liban à vivre des éventements imprévisibles.

La délimitation des frontières maritimes du Liban avec la Palestine occupée est l’une des affaires à travers laquelle les États-Unis ont adopté une politique de chantage envers le Liban.

L’ambassadrice des États-Unis à Beyrouth, Dorothy Shea, a remis au président libanais un document écrit traduisant en quelque sorte la proposition de l’émissaire américain d’origine israélienne, Amos Hochstein.

Selon ce document, si l'équipe de négociation libanaise continuait d'exercer pleinement ses droits dans la zone maritimes controversée avec le régime sioniste, les États-Unis feraient table rase dans leurs relation avec le Liban.

Le médiateur américain ayant rejeté la nouvelle frontière maritime comme faisant partie des droits du Liban dans la zone maritime contestée, les conflits internes au Liban ont rebondit.

Amos Hoekstein qui s'est rendu à Beyrouth il y a quelques semaines et a suggéré que le Liban et le régime sioniste, au lieu de délimiter les frontières conjoints, explorent et creusent conjointement dans la zone contestée et en partageant.

Suite à la proposition américaine, des experts politiques ont tiré la sonnette d'alarme sur une véritable conspiration américano-israélienne visant à ramener le Liban à la normalisation de ses  relations avec Israël. Pour sa part la Résistance libanaise, montrant du doigt le négociateur américain, a vivement réagi à la proposition de Washington et a souligné qu'elle ne permettrait jamais au Liban de faire de compromis avec le régime sioniste.

Alors que certains partis libanais tendent à renoncer à une partie des droits du pays dans la zone maritime contestée avec le régime sioniste, le Hezbollah et le mouvement Amal ont refusé de participer à la réunion tenue pour examiner la récente proposition américaine. Le Hezbollah a annoncé également sa position au Parlement libanais par l'intermédiaire de Mohammad Raad, chef de la faction libanaise, Loyauté à la Résistance.

Concernant la proposition américaine Mohammed Raad a déclaré : « Si nous ne pouvons pas explorer et creuser dans notre zone maritime, les Israéliens ne pourront pas faire de même.

« Il est clair que la position du Hezbollah ne consiste pas seulement à refuser de faire des concessions à l'ennemi, il s'agit plutôt d'une réponse directe au message de la société française Total, qui a affirmé ne pas creuser dans aucun des blocs d’exploration au large du Liban jusqu'à ce qu'un accord final soit conclu entre le Liban et Israël et que les frontières soient déterminées », a-t-il ajouté.

La position du Hezbollah signifie que si les Américains empêchent Total France de mener le projet de forage dans les blocs libanais, la Résistance fera obstacle à toute opération similaire dans la zone frontalière entre le Liban et la Palestine occupée.

En ce qui concerne les répercussions du tracé des frontières maritimes du Liban, une source égyptienne informée a déclaré au journal libanais Al-Akhbar que Le Caire ne pourrait signer aucun accord sur le transfert de gaz vers le Liban tant que les deux documents n’auraient pas été conclus. Le premier document est lié à l'exemption complète des sanctions de la "loi de César" et le second est lié à l'approbation documentée de la Banque mondiale pour financer le transfert de gaz égyptien au Liban.

Selon la source égyptienne, les Américains ont déclaré explicitement aux responsables égyptiens que les documents n'étaient pas encore prêts et que l'exportation de l'électricité jordanienne vers le Liban était également liée à cet accord.

Concernant les négociations avec la Banque mondiale pour financer le projet de transfert d'énergie depuis l'Égypte et la Jordanie vers le Liban, des sources au ministère libanais de l'Énergie ont déclaré que des progrès ont été constatés, mais qu'aucune mesure efficace n'a été prise.

Ce qui est certain, c'est qu'en présentant une telle proposition, les États-Unis entendent créer des tensions et des divisions entre les partis libanais afin d'amener le pays à normaliser les relations avec Israël. D'où la nécessité de résoudre les différends entre les partis politiques libanais et leur alliance avec le Hezbollah.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV