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Zoom Afrique du 6 mars 2022

RCA: oui à la Russie, non à l'Occident

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En République centrafricaine, la population s’est réunie ce samedi matin 5 mars dans la capitale Bangui pour afficher leur soutien à la Russie dans ses opérations en Ukraine.

Actualité en Afrique :

  • En Ouganda, une partie de l’élite dirigeante affiche ses penchants pro-russes
  • Pont Yagoua-Bongor : le Cameroun recrute de jeunes ingénieurs pour bénéficier du transfert de technologie
  • Au Burkina Faso, l’universitaire Albert Ouédraogo nommé Premier ministre
  • Pourquoi le Congo a rééchelonné la dette du Tchad

Analyses de la rédaction :

1. Le Mali enchaîne les coups anti-sanctions :

Même la tuerie commise par les agents takfiristes de Barkhane combinée à ces images d’horreur publiées sur les réseaux sociaux pour accuser les Famas de crime de guerre n’ont pas réussi à inverser les tendances, la sympathie pour l’armée malienne et son choix de se pencher vers l’Est ayant gagné le terrain depuis la guerre en Ukraine…

C’est sans doute pour cette même raison qu’une nouvelle tuerie vient d’être commise contre les Famas. 

« Au moins 27 soldats maliens sont morts et 33 autres ont été blessés, vendredi, dans une attaque jihadiste contre une base militaire à Mondoro, dans le centre du Mali, a déclaré le gouvernement dans un communiqué lu à la télévision nationale ».

Au moins 27 soldats maliens sont morts et 33 autres ont été blessés, dont 21 grièvement, dans l’attaque, a déclaré le gouvernement dans un communiqué lu à la télévision nationale. Sept autres soldats sont portés disparus, a-t-il ajouté.

Au fait plus de deux mois après l’embargo contre le Mali le pays n’a non seulement brisé, mais encore il a gagné en autosuffisance et en extension de liens avec ses voisins, ce qui est une peste pour les puissances occidentales.

Une coalition anti sanction avec la participation de la Mauritanie, de l’Algérie et du Sénégal vient de se former et comble de malheur pour la France, la Guinée a aussi refusé des premiers instants de l’embargo anti Mali d’y adhérer. 

En refusant de mettre en œuvre le blocus décidé par la Cédéao le 9 janvier dernier, la Guinée est devenue l’ultime point de passage au sud de Bamako.

Ici, tout le monde soutient le pouvoir militaire guinéen et sa décision de ne pas appliquer le blocus de la Cédéao. « Économiquement, la Guinée ne peut pas soutenir le Mali, mais Conakry peut aider Bamako au niveau commercial. Les importations vont pouvoir continuer à passer par la Guinée », prédit Mamadou Bah, commerçant et président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur à Siguiri. Il veille sur les 600 ressortissants de son pays officiellement recensés en ville.

Mais le pied de nez à l’encontre de l’embargo contre le Mali ne se limite pas aux exportations de coton malien, au transit frontalier. Il s’élargit désormais au ciel. La compagnie aérienne basée à Lomé a été sommée par la Côte d’Ivoire de suspendre ses liaisons entre Abidjan et Bamako. L’arrêt des vols vers cette dernière destination pourrait peser jusqu’à près de 8 % de son trafic.

Le transporteur aérien panafricain Asky, basé à Lomé, a été sommé par les autorités ivoiriennes de suspendre ses liaisons entre Abidjan et Bamako. Dans un courrier daté du 24 février dernier, adressé au directeur général d’Asky et consulté par Jeune Afrique, Sinaly Silué, patron de l’Autorité nationale de l’aviation civile de Côte d’Ivoire, a interpellé la compagnie aérienne Asky sur ses activités au sujet de la ligne Abidjan-Bamako.

« J’ai été saisi de ce que Asky opère sur la liaison Abidjan/Bamako via Conakry au mépris de la décision prise à l’issue du 4e sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao sur la situation au Mali (…). Je vous demande, par conséquent de suspendre (…) l’exploitation des droits de trafic sur la liaison Abidjan/Bamako et vice versa », ordonne le dirigeant ivoirien.

En accusant l’armée d’être d’exactions contre la population, en sanctionnant le pays, en essayant de bloquer le ciel du pays aux transactions aériennes et tout un tas de tentatives pareilles, l’axe occidental ne pourra pas retrouver sa place au Sahel. Cette place est depuis longtemps occupée par la volonté du peuple et par sa souveraineté. Barkhane remue ciel et terre, mais il doit accepter tôt ou tard qu’il est temps de plier bagage et de faire ses adieux.

 

2. RCA : oui à la Russie, non à l’Occident

Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, l’Occident semble de plus en plus inquiet quant à la perte de son influence en Afrique.

Les pays africains, tout comme d’autres pays souverainiste et indépendant du monde d’ailleurs, comprennent de plus en plus que faire confiance à l’Occident n’est qu’égal à trahison et abandon, d’où des manifestations pro-russes dans certains pays africains, dont la RCA. Des manifestations qui semblent extrêmement déranger l’axe occidental qui analyse ce rassemblement en ces termes :

« Dans la foule, beaucoup d’enfants au premier rang. Un groupe de jeunes femmes agitait des fanions : “Je ne sais pas trop ce qui se passe là-bas, mais on m’a dit de venir”, explique l’une d’entre elles. Puis, cet étudiant qui passait à proximité nous a confié ses craintes de voir la guerre en Europe avoir des conséquences, notamment économiques dans son pays ». Mais pourquoi le média mainstream tente de minimiser ces manifestations allant même jusqu’à dire que les participants ne sont que de simples passants qui ne sont pas au courant de ce qui se passe !

La population centrafricaine en a vraiment marre de ces comportements néocolonialistes, et tous les Centrafricains savent pertinemment qui sont ceux qui financent et arment ces rebelles.

Lors de la manifestation pro-russe ce samedi, des banderoles et des pancartes affichaient les slogans « Russie + RCA = amitié », « Russie et Centrafrique contre le nazisme » ou encore « C’est la faute de l’OTAN ».

À l’initiative de ce rassemblement, Galaxie nationale, une association réputée proche du pouvoir. Son président Blaise-Didacien Kossimatchi a harangué la foule, expliquant que l’Ukraine avait provoqué le conflit, avant d’accuser la France de « vouloir assassiner le président Touadéra ». S’en sont suivi des applaudissements, puis l’hymne national. 

« On est là pour soutenir la Russie puisqu’elle nous a défendus contre les rebelles », explique un organisateur. « La France n’a rien fait, mais la Russie nous a sauvés », renchérit un jeune homme.

Les avancées sécuritaires et la prise de contrôle du territoire centrafricain mettent en lumière les auteurs des déstabilisations. De plus, Touadéra est un exemple d’intelligence et d’indépendance aussi bien pour son peuple que pour tous les pays du monde. Un président qui a su trouver le bon chemin et qui a su tendre la main à des partenaires fiables comme la Russie et la Chine. Un président tellement fort et charismatique que la France n’ose le critiquer ou menacer directement !

Le fait de se rapprocher de plus en plus vers la Russie allant même jusqu’à interdire à la France et à la Minusca de survoler son territoire, sème la panique au sein du clan occidental. Les Centrafricains ne croient plus en aucune relation de confiance avec l’axe occidental. La Centrafrique est un exemple pour beaucoup de pays africains et beaucoup de pays commencent à se dire que des pays comme la RCA et le Mali avaient raison de se détacher des Occidentaux.

 

3. Burkina Faso : nouvelle équipe de gouverneurs, qui sont-ils ?

Moins de 48 heures après sa nomination, le Premier ministre Albert Ouédraogo vient de rendre publique la liste de son équipe. C’était au cours d’une édition spéciale sur les antennes de la télévision publique peu après 22 heures.

Certaines personnalités du régime déchu de Roch Marc Christian Kaboré signent leur retour, mais on y retrouve aussi de nouveaux visages. Six femmes figurent parmi les 25 personnalités choisies pour conduire ce gouvernement de la Transition. Et les trois premiers postes ministériels sont tenus par des noms bien connus des Burkinabè.

Que pensez-vous de ces nouvelles figures ? Entretien avec Luc Michel, géopoliticien à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV