Bien que le drone Hassan, lancé par le Hezbollah vendredi dernier en direction du nord d'Israël dans le cadre d'une mission de renseignement, n'ait constitué une menace directe pour la vie des habitants, son entrée dans l'espace aérien de la Palestine occupée a déclenché des sirènes d'alerte dans les colonies israéliennes du plateau du Golan et de la Galilée pour la première fois depuis 2006, avant d'activer le système de défense israélien Dôme de fer, pour lequel les missiles n'ont pas pu abattre le drone.
Dans ce contexte, les responsables de la sécurité israélienne ont déclaré que les sirènes d'alerte ont été déclenchées par erreur et que le Dôme de fer a été activé en raison d'une fausse alerte.
Dans les faits, le drone Hassan, grâce à sa technologie avancée, a contourné tous les moyens, systèmes d'interception et radars déployés par l'ennemi.
L'entrée du drone dans l'espace aérien israélien a conduit les colons à se réfugier dans des abris et à activer le Dôme de Fer israélien. Incapable d'identifier la position du drone, l'armée israélienne a été contrainte de recourir à son avion de chasse et à son hélicoptère, qui ont tous deux échoué dans leur mission de chasse au drone, qui n'était équipé que de caméras, faisant ainsi apparaître la faiblesse et l'erreur de calcul de l'armée israélienne.
Le site al-Akhbar a en outre fait référence au rapport du site d'information sioniste Walla, qui a fortement critiqué l'exécrable performance du commandement de la région nord de l'armée sioniste.
"Si le Hezbollah se rend compte que le moindre drone peut entraîner la mobilisation de la totalité du nord d'Israël, il tentera de nous mettre au défi", a rapporté Walla.
L'ancien commandant du système de défense aérienne de l'armée de l'air israélienne, Tzbeka Haimovitz, a déclaré que la menace aérienne s'ajoute à la menace des missiles contre Israël et a ajouté : "Les drones sont bon marché, faciles à utiliser et volent à basse altitude, lentement ou à grande vitesse. Israël est actuellement incapable de contrer la menace des petits drones. Si Israël ignore les dangers des drones, il devrait bientôt voir des dizaines de drones survoler son espace aérien."
"Il n'est pas raisonnable que la moitié de la population du Nord d'Israël se réfugie dans des abris en cas d'infiltration d'un drone en Israël. Parce que cela offre au Hezbollah un moyen à la fois très facile et très efficace de rendre Israël fou quand il le souhaite", rapporte Israel Today.
Tal Lev Ram, analyste militaire du journal Maariv, a noté que le Hezbollah a voulu nuire ainsi à la vie quotidienne des habitants du nord d'Israël, et y est parvenu avec une grande efficacité.
"Le drone Hassan a pris l'armée israélienne au dépourvu et a déclenché des sirènes d'alerte créant la panique parmi les habitants. L'objectif du Hezbollah est de faire passer le message que même si l'armée israélienne parvient à détruire ce drone, le Hezbollah sera en mesure de lancer d'autres drones en Galilée en temps utile", écrit Amos Hareil, analyste des affaires militaires au journal Haaretz.
"Si Israël pense qu'il peut porter atteinte à la souveraineté du Liban par des survols de drones et d'avions de guerre, alors le Hezbollah agira de la même manière depuis le sud", a-t-il ajouté.
Rappelons que le drone "Hassan" du Hezbollah a volé pendant 40 minutes à une altitude de 70 km au-dessus des territoires occupés et est revenu intact au Liban après avoir accompli sa mission avec succès, sans être intercepté par les systèmes antimissiles israéliens.
L'infiltration du drone "Hassan" du Hezbollah dans l'espace aérien israélien a été largement rapportée dans les médias israéliens comme une catastrophe pour Israël.