Le ministre iranien des Routes et de l’Urbanisme a insisté sur la participation de l’Iran aux projets de reconstruction de Karabakh.
Lors d’une visioconférence avec une délégation azerbaïdjanaise, le ministre iranien des Routes et de l’Urbanisme, Rostam Qassemi, a tenu à remercier le vice-Premier ministre de la République d’Azerbaïdjan pour ses chaleureuses félicitations à l’occasion du 43ème anniversaire de la victoire de la Révolution islamique, sans oublier de remercier Bakou, également pour son hospitalité pendant la récente visite d’une délégation iranienne.
Selon Mashregh News, Rostam Qassemi a profité de cette visioconférence pour revenir sur les programmes de la commission conjointe irano-azérie, évoquant la nécessité pour les deux parties de mettre en œuvre le plus rapidement possible les accords trouvés au cours de cette visite.
« La commission conjointe irano-azérie devra finaliser les moyens d’établir de nouveaux liens de coopération dans divers domaines examinés par les deux parties, dont l’économie, l’énergie et les industries », a-t-il indiqué.
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Le ministre a affirmé qu’une fois la partie azerbaïdjanaise prête, la RII le serait également pour contribuer aux cités industrielles de la République d’Azerbaïdjan dans divers domaines énergétique et technologique, y compris la fabrication des tracteurs et des pièces détachées, ainsi que des équipements de l’industrie pharmaceutique.
« Des représentants de 10 à 15 grandes entreprises ou usines iraniennes participeront à la future réunion pour mener des discussions d’expertise avec la partie azerbaïdjanaise », a ajouté le ministre.
Pour sa part, le vice-Premier ministre azerbaïdjanais, Şahin Mustafayev, a proposé d’organiser une réunion au niveau professionnel entre des producteurs et hommes d’affaire des deux pays, avant de préciser que Bakou souhaite parvenir avec Téhéran à des accords concernant l’implantation de l’Usine de fabrication de tracteurs de Tabriz dans la région frontalière d’Araxe, le projet de fabrication des pièces détachées automobiles à Neftçala, ainsi que le projet pharmaceutique prévu au Parc industriel de Pirallahi, en République d’Azerbaïdjan.
Le vice-Premier ministre de la République d’Azerbaïdjan a également ajouté : « En ce qui concerne la présence des sociétés iraniennes à la reconstruction du Karabakh et dans les régions libérées qui sont revenues au territoire national, le processus d’allocation budgétaire aura été terminé d’ici fin février pour des projets dont les documents sont déjà prêts. »
Şahin Mustafayev a également invité des professionnels de l’industrie automobile et surtout l’industrie de fabrication de tracteurs iraniens à effectuer une visite en République d’Azerbaïdjan avant même la future réunion de la commission conjointe.
L’information tombe alors que le président azéri, Ilham Aliev, a effectué une visite le lundi 14 février dans la « région Agdam libérée de l’occupation » dans le Haut-Karabakh, d’où il a invité des hommes d’affaires à « investir dans les territoires azerbaïdjanais libérés de l’occupation ».
« La libération des zones occupées, nous l’avons payé par le sang de martyrs azéris et aujourd’hui, le Karabakh appartient à la République d’Azerbaïdjan », a affirmé Ilham Aliev.
Selon Armenia News, Aliev a pourtant affirmé qu’un accord de paix doit être signé entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. « Cet accord doit être signé suivant les principes du droit international, en exigeant des deux parties qu’elles respectent l’intégrité territoriale l’une de l’autre ; mais le peuple azéri n’oubliera jamais ce crime ». De même, Aliev s’est voulu rassurant sur le fait que « tout ce qui est en train de se faire en République d’Azerbaïdjan, y compris les constructions militaires, renforce le pays et constitue une réponse aux troupes arméniennes ».
Bakou et Erevan ont mené l’année dernière une guerre de 44 jours au sujet de la région controversée du Haut-Karabakh, guerre qui a abouti à l’annonce d’une trêve avec la médiation de Moscou. Malgré le cessez-le-feu, les différends et tensions entre la République d’Azerbaïdjan et l’Arménie restent à leur place au sujet des questions telles que la démarcation de la frontière et l’accès aux routes de communication.