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Zoom Afrique du 7 février 2022

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Zoom Afrique du 7 février 2022

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Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a rencontré pas mal de monde et de partenariat intéressant à Addis Abeba, lors du Sommet de l'Union Africaine.

Actualité en Afrique :

  • Xi adresse ses félicitations au 35e sommet de l'Union africaine
  • Côte d’Ivoire: quatre hôpitaux militaires et une école militaire de santé bientôt construits et équipés
  • Cameroun : le marché de 13,8 milliards FCFA pour la rénovation de l'axe Babadjou-Matazem attribué à Buns
  • Sénégal : le gouvernement veut amorcer la deuxième phase du projet ‘’Train express régional’’

Analyses de la rédaction :

1. En Centrafrique, la Minusca se fait encore remarquer !

Les habitants de la localité d’Antongo et Bakari en République centrafricaine ont été victimes d’attaques des rebelles de l’UPC, tout en dénonçant la présence complice des Casques bleus de la Minusca qui laissent faire.

La présence des Casques bleus de l’ONU envoyés en République centrafricaine pour protéger la population n’inspire finalement pas confiance à cette population victime des groupes armés. Des témoignages qui viennent des localités du pays sont effroyables. Le comble est la présence des Casques bleus de la MINUSCA qui ne permet pas à ces innocents de vivre dans la quiétude.

Au contraire, leur présence ne fait qu’augmenter la peur et terreur. Et pour cause, les manœuvres qui se font entre les rebelles des casques bleus déployés des régions du pays suscitent l’indignation de la population.

C’est le cas au village Bakari où les rebelles de l’UPC venus du village voisin Antongo pour commettre des exactions sans être inquiétés par les Casques bleus surplace.

« Nous souffrons énormément à Baraki avec les attaques des rebelles. Personne ne peut vivre dans le village. C’est la peur. Tout se trouve dans la brousse. On ne peut même pas cultiver le champ. Ce qui nous surprend, ce que la MINUSCA est là, mais les rebelles nous terrorisent quand même. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’assurer notre sécurité. Il doit envoyer des FACA pour nous libérer », déplore un vieux du village Bakari.

Tout était parti d’une incursion des rebelles de l’UPC pour attaquer le village Bakari. L’attaque a fait trois morts, et deux filles violées, selon les témoins dans la localité. Après l’attaque, toujours selon les témoins, un contingent de la Minusca est dépêché sur place, mais cela n’a pas empêché aux rebelles de lancer à nouveau des attaques.

Par la suite, une centaine de rebelles de l’UPC sont arrivés dans la localité sans être empêchés par les Casques bleus de la Minusca pour ces agissements contre les civils. C’est pourquoi, les habitants de la localité en lançant un SOS au gouvernement, dénonce les collaborations des Casques bleus de la Minusca avec ces rebelles.

Ce qui est scandaleux, et le pire c’est que tous les contingents de l’ONU à travers l’Afrique sont mouillés dans des histoires comme celle-là. Complicité avec des rebelles, des terroristes, bref, l’association entre occident et terroriste ne fait plus aucun doute. Lorsque le Premier ministre malien accuse ouvertement la France d’avoir formé les terroristes dans le nord du Mali, le Premier ministre éthiopien qui ne veut pas que l’ONU entre dans son pays avec le prétexte humanitaire, en RDC les Congolais tiennent exactement les mêmes versions. Les exactions des militaires occidentaux sont mises à nu en Afrique. Et l’ONU ne peut plus cacher cela. Les populations en Afrique savent que les militaires occidentaux sont associés avec les terroristes et les rebelles, mais maintenant, c’est le monde entier qui est au courant. Et pourtant, cela n’a pas l’air d’inquiéter l’ONU, qui ne fait jamais de commentaire. Les Centrafricains se rassemblent de plus en plus pour dénoncer la Minusca et les manifestations vont se multiplier.

Dans le même temps, pour assurer sa présence, l’ONU continue de maintenir une présence en Centrafrique, tout en prenant soin de maintenir l'embargo sur les armes, qui permet de fournir les armements nécessaires aux rebelles et non aux forces armées centrafricaines et donc, qui continue de justifier une présence militaire d'occupation dans le pays. Un embargo que le gouvernement centrafricain et la population n’arrêtent pas de dénoncer, mais visiblement, ce genre d'inégalité, de mépris devient monnaie courante au sein de la Communauté internationale, ou plutôt, "occidentale". Le soulèvement contre l’ONU est tel à travers l’Afrique tout entière, qu’il est clair que l’ONU ne pourra pas rester silencieuse et cacher longtemps.

 

2. Mali: un nouvel axe militaire prend forme en Afrique?

Au Mali, des nouveaux partenariats se forment, et pas des moindres.

À Addis Abeba, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a rencontré pas mal de monde. Il a notamment échangé avec son homologue togolais, qui pour rappel se trouvait à Téhéran une semaine plutôt. ‘Trouver une sortie de crise au Mali par le dialogue et la recherche d’un compromis prenant en compte les aspirations des Maliens et les préoccupations de la communauté internationale’, telle est la volonté d’Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères du Mali, exprimée sur Twitter à l'issue d'une rencontre hier avec son homologue du Togo, Robert Dussey lors du sommet de l'UA à Addis Abeba. Il a également eu une audience avec le président centrafricain, Faustin Archange Touadera qui a exprimé sa solidarité avec le président malien Assimi Goita et également le peuple malien. Il y a également eu une rencontre avec son homologue rwandais, Vincent Biruta. Les discussions ont principalement tourné autour de la situation sécuritaire au Mali.

Ces rencontres nous donnent l’impression qu’un nouvel axe « anti-sanction malien » est en train de naître qui relierait, à long terme, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest. Des alliances militaires qui ne tourneraient pas seulement dans une seule région du continent africain, mais qui en relieraient plusieurs. Donc les pays touchés par des embargos sur les armes, comme notamment en Centrafrique, pourraient facilement être contournés.

Un corridor militaire, allant du Rwanda, passant par la Centrafrique, le Togo et qui pourraient pour finir sa course au Mali. Avec également une participation des pays du bloc de l’Est, comme l’Iran, la Russie ou encore la Chine, cela pourrait être envisageable.

Mais le plus important, c’est que le Mali tient debout tout seul.

Le Premier ministre, Dr Choguel K Maïga a procédé, le vendredi dernier, au lancement du festival sur le Niger à Ségou. Occasion pour lui de se prononcer sur certaines questions de l’heure, dont les sanctions « illégales » et « inhumaines » de la CEDEAO contre notre pays, la recherche de nouveaux partenaires de coopération par le Mali, ainsi que les opérations militaires menées par les FAMas et qui se traduisent par des succès…

En effet, devant une foule enthousiaste, le Premier ministre a dans un langage direct évoqué plusieurs questions d’actualités à commencer par les sanctions prises par les chefs d’État de la CEDEAO contre notre pays. Ainsi, il a mis l’accent sur le caractère illégal, illégitime et inhumain de ces sanctions imposées au Mali dont l’objectif est de déstabiliser notre pays au moment même où nos FAMAS remportent d’éclatantes victoires sans précédent sur les terroristes. Cependant, « Notre objectif, dira le Chef du gouvernement, est de pacifier l’essentiel du territoire national avant l’organisation des élections ». Le PM estime que « cet acharnement sur le Mali (qu’il a qualifié de terrorisme politique, diplomatique et médiatique) ne fera pas fléchir les autorités de la Transition. Ces autorités, précise-t-il, « sont chevillées aux intérêts du peuple malien ». Choguel Maïga précise cependant : « Nous sommes reconnaissants des efforts consentis dans notre pays. Le peuple malien n’est pas ingrat ! ».

Les Famas continuent leurs avancées, et c’est la commune de Farabougou qui a été libérée.

Farabougou, une localité de 3000 habitants dans le centre du Mali a été une première fois assiégée par des terroristes en octobre 2020. Pour rappel, déjà à ce moment-là, beaucoup se demandaient pourquoi il n’y a aucune intervention de Barkhane ou de la Minusma. Selon certaines sources, cette localité était importante, car il y avait également la présence de pétrole, ce qui constituait un excellent moyen de revenu pour les groupes terroristes.

Puis après des négociations initiées par le haut conseil islamique du Mali, le groupe armé avait levé l’embargo qui avait pris cette ville en otage en mars 2021.

Mais cet accord bancal n’avait pas tenu longtemps et dès juillet 2021, Farabougou était à nouveau coupée du monde. Aucune possibilité d’y entrer ou d’en sortir.

Après plus de sept mois de siège, le dimanche 6 février 2022, les Forces armées maliennes sont enfin entrées dans la ville. Farabougou respire à nouveau. C’est une bonne nouvelle pour les habitants d’abord, mais c’est aussi une pour l’armée malienne et le pays tout entier.

 

3. UA/Israël: 1-0 pour la Résistance à l'apartheid!

Réuni dimanche 6 février, à Addis-Abeba, le Sommet de l’Union africaine (UA) a suspendu la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d’accorder à Israël le statut d’observateur et met en place un comité de sept Chefs d’État comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question.

Le comité est composé du Président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’UA, du Président algérien Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi.

Quelle que soit l’issue de ces travaux sur la candidature d’Israël en tant que pays observateur, que défendent publiquement ou secrètement plusieurs États membres de l’organisation panafricaine, sa suspension représente une victoire fortement symbolique de la diplomatie algérienne et l’axe de la Résistance.

Alger s’est radicalement opposée depuis l’été dernier à l’initiative du commissaire panafricain Moussa Faki. Elle est soutenue par l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’île Maurice, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye. Elle multiplie les contacts, y compris sur d’autres terrains hors d’Afrique, pour que, par exemple, le prochain sommet de la Ligue arabe, qui se tiendra cette année à Alger, soit celui de la mobilisation pour la cause palestinienne.

Dans son entretien avec les médias français France 24 et RFI, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a considéré comme une « faute » la décision de Moussa Faki d’avoir décidé, sans consultation, d’octroyer le statut d’observateur à Israël. Il a indiqué que l’ambition de l’Algérie est d’organiser un sommet au même contenu que celui de Beyrouth en mars 2002.

La résolution finale de ce sommet, prise à l’initiative de l’Arabie saoudite, était de proposer à Israël une « paix globale » en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967, de la création d’un État palestinien avec pour capitale Qods-Est, et d’une solution au problème des réfugiés palestiniens.

Par rapport aux développements et aux dommages récents qui ont marqué le dossier palestinien, comme la normalisation dans le cadre des « accords d’Abraham » de la relation de plusieurs États arabes avec Israël, l’ambition algérienne paraît difficilement réalisable. Il n’est cependant pas exclu que le sommet de la Ligue prévu à Alger ne soit l’occasion de regagner des points pour une cause gravement malmenée comme on vient de le constater avec la suspension du statut d’observateur d’Israël au sein de l’Union africaine.

Récemment, les participants à une conférence régionale africaine organisée par l’Observatoire de veille pour les droits de l’Homme et les causes justes ont appelé le 35ème sommet des chefs d’État à annuler la décision « contraire aux dispositions des statuts de l’UA et aux valeurs des peuples africains » d’accorder ce statut à Israël.

Le rapport accusatoire de l’ONG de défense des droits humains Amnesty International de l’« apartheid » pratiqué par Israël envers les Palestiniens a eu un écho médiatique et politique considérable dans le monde. Ce document rendu public mardi 1er février que le régime israélien a pourtant voulu empêcher la divulgation en l’accusant d’être « antisémite » a été repris par les grands médias internationaux et permis de redonner pendant un temps à la question palestinienne l’audience qu’elle n’a pas d’ordinaire dans les pays occidentaux.

En Afrique, le constat d’Amnesty qu’Israël pratique contre les Palestiniens « un système cruel de domination et un crime contre l’Humanité » a provoqué un regain d’indignation des opinions politiques et des sociétés civiles dans des pays qui disposent d’un poids et d’une influence considérable au sein de l’Union africaine. Il s’agit en particulier de l’Afrique du Sud où le mot « apartheid » rappelle une époque sinistre et dont la position, similaire à celle de l’Algérie, a été d’être depuis le début contre le retour d’Israël en tant qu’État observateur au sein de l’UA.

Les déclarations de la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, lors de la présentation du document dans un hôtel à Jérusalem-Est, sur le fait que les Palestiniens de Gaza, de Qods-Est, de Cisjordanie ou en Israël, sont « traités comme un groupe racial inférieur et systématiquement dépossédés de leurs droits » n’ont pas été pour changer d’opinion à l’État et aux groupes politiques sud-africains sur les violations par Israël des droits des Palestiniens.

Dans ce contexte favorable, et en marge de sa participation au sommet de l’UA d’Addis-Abeba, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé samedi 5 février à retirer le statut d’observateur accordé à Israël auprès de l’Union africaine. « Nous appelons au retrait du statut d’observateur israélien auprès de l’Union africaine, car cette accréditation est une “récompense imméritée” en raison de “ses abus commis contre les Palestiniens” », a-t-il déclaré. « Israël ne devrait jamais être récompensé », a-t-il ajouté qualifiant d’apartheid sa politique envers les Palestiniens.

S’il n’est pas encore question de retrait, mais de suspension, le camp des opposants au statut d’Israël comme pays observateur n’a pas cessé de s’élargir.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV