N'en déplaise au MAE sioniste qui en novembre "accusait" l'Algérie d'être liguée avec l'Iran et le Hezbollah pour créer une alliance laquelle alliance aurait même déployé des forces au Sahara occidental, ce qui justifiait, dixit toujours Lapid, la création d'une contre alliance Maroc-Israël, cette alliance vient de se créer de facto. Et comment? Depuis 24 heures tous les médias de la Résistance salue l'Algérie d'avoir réussi à convaincre des ténors africains comme le Sénégal ou encore l'Egypte de dire non à l’adhésion du régime usurpateurs à tire d'observateur au sein de l'UA. Cette victoire est d'autant plus grande que l e sommet annuel de l'Union africaine (UA) se déroule dans Addis Abeba, la capitale éthiopienne donnée pour l'un des foyers du sionisme en Afrique. Un palestinien à retirer l'accréditation accordée à Israël a précédé le vote qui a fait de l'entité, l'absolu perdant de ce sommet qui fait suite à une série d'initiatives algériennes dont et surtout la réunion inter-palestinienne à Alger.
Ce n'est donc pas rien si les dirigeants de l’UA ont convenu de rayer totalement Israël de leur ordre de débat alors même que le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de cette instance, exhorté par la France avait fait tout pour que le contraire se produise. Trop boosté après la mystérieuse disparition d'Idris Deby, Faki avait remué le ciel et la terre en juillet pour que l’Afrique dont le ciel est déjà en partie sous l'emprise des sociétés israéliennes pour le grand bonheur de l'OTAN y cède mais l'axe Afrique du Sud-Algérie ne l'ont permis. Certes la question a été reportée à plus tard mais ce refus de la soumettre au vote qui a précédé la création d’un comité chargé de mener des consultations et de rendre son rapport lors du prochain sommet en juillet n'augure rien de bon pour l'entité.
« Nous avons estimé que l'Afrique ne doit pas être divisée par un sujet qui lui est étranger », a expliqué le président sénégalais, Macky Sall, qui prouve à quel point l'Afrique se sent solitaire d'une Palestine dont l'histoire ressemble à plus d'un égard à la sienne.
La clairvoyance l'a donc remporté sur toute autre considération à travers ce Non à un Israël qui cherche à s'infiltrer en Afrique non pas pour lui apporter son assistance hi tech ou agricole mais pour préparer le terrain à une pérennisation de l'instabilité dans un continent où l'Occident pille tout retranché qu'il est derrière la vrai fausse lutte contre le terrorisme qu'il parraine lui même. Mais ce n'est pas tout : l'alliance pro Résistance comprenait outre l'Algérie, le Nigeria, la Tunisie et l'Afrique du Sud, un autre poids lourd dont le vote surprend plus d'un l'Égypte de Sissi dont la politique tend de plus en plus à l'éloigner de l'axe US/Israël. On l'a vu lors de l'Epée de Qods comment Le Caire a joué subtilement en faveur de la Résistance puis dans le sens d'une révision des premiers accords de normalisation de l'histoire Camp David de façon à ce que le Néguev lui revienne et que l'entité soit acculée dans ses derniers retranchements. Et c'est là que se manifeste un autre aspect de la victoire du front anti sioniste en Afrique.
En termes géostratégiques en effet, Israël se trouve à l'un des pires moments de son histoire. Encerclé du Nord et du Sud par des milliers de missiles libanais, palestiniens et syriens, l’entité craint désormais être prise pour cible des dizaines de drones et de missiles d'Ansarallah qui s’impatiente pour ouvrir un front naval en mer Rouge contre Eilat. Cela plairait bien au Caire de voir l'entité plonger, elle qui à travers les accords d'Abraham cherchait à supprimer le canal de Suez de l'équation internationale. Mais cela pourrait ne pas laisser indifférent Alger. En effet, ce que risque Israël en mer Rouge depuis qu'Ansrallah s'est transformée en une imbattable puissance balistique et dronesque, un Israël qui dépend pour sa survie à plus 80% au commerce maritime c'est tout bonnement de perdre la liberté de transite via le détroit de Bab el-Mandeb, le détroit d'Hormuz et le golfe Persique et la mer d'Oman ayant déjà été tout au long de 2021 la scène d'attaques contre ses cargos et navires et ce dans le cadre de la guerre des pétroliers avec l'Iran. Or si l'entité est écarté de ces deux détroits stratégiques, ce qui est désormais parfaitement plausible, il ne lui reste que les côtes africaines et c'est là que le succès d'Alger à isoler Israël en Afrique trouve son importance. Un transit maritime israélien qui se trouverait forcés par contourner deux détroits stratégiques ne peut qu'avoir lieu qu'en Afrique mais une Afrique qui expulse Israël de sa principale instance, pourrait ne pas se montrer clément avec Tel-Aviv au mieux lui imposer des frais de transit supplémentaires, au pire, lui bloquer la voie. Décidement et de concert avec la Résistance, l'Algérie aidée par ses paires au sein de l'UA vient de resserrer l'étau maritimement à Israël.