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A quoi rime le virage de la politique russe au Golan occupé?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Golan occupé (illustration)

Il serait désormais trop difficile de convaincre les colons déjà dans tous leurs états de voir la Palestine historique, la Cisjordanie et enfin Ansarallah de rallier la fête des "fronts anti Israël" et garder leur sang-froid. Pourquoi? Et bien pour la simple et bonne raison que la Syrie aussi semble aller droit vers ce qu'un chroniqueur sioniste qualifiait de "golanisation". A quoi rime ceci? 

Après avoir lancé des patrouilles de Mig 29 et 23 dans le ciel du Golan occupé, et ce, en compagnie des Su-35 et 234 de la puissante Russie qui les ont escortés en Syrie orientale jusqu'au nord de la Syrie occupé par le Sultan, puis ouvert les portes de Lattaquié aux forces spéciales et à la police militaire russe qui y tiennent depuis quelques jours des patrouilles terrestres conjointes, histoire de faire fuir les sionistes du ciel de la côte ouest, l'entité se voit confrontée à un nouveau signal fort, encore plus fort que ces ondes anti GPS que les unités de guerre électronique russes envoient dans le ciel d'Israël de façon à influer les vols militaires et leurs liens GPS. Selon le site Web militaire russe, Avia.pro, les systèmes antimissiles israéliens ont été désactivés par un système de guerre électronique sophistiqué de la Russie. "Israël a accusé la Russie d'utiliser ses systèmes de guerre électronique pour perturber les systèmes antimissiles israéliens dans le nord des territoires occupés. En raison de l'exposition directe aux émissions radio, les complexes ne peuvent pas suivre les lancements de missiles depuis la Syrie, l'Iran et le Liban, ce qui expose les plus grandes villes d'Israël, dont Tel-Aviv, au risque de frappes de missiles. L'armée russe a récemment intensifié ses opérations en Syrie, menant la semaine dernière avec les forces syriennes la toute première manœuvre aérienne conjointe près de l’espace aérien des territoires occupés. L'armée russe aurait également utilisé des systèmes de guerre électronique conçus pour protéger ses soldats face aux éventuelles attaques, ajoute la même source."

« Les ondes électromagnétiques dans l'est de la Méditerranée sont perturbées par un système de brouillage de signaux émanant de la base aérienne russe de Hmeimim, située au sud-est de la ville portuaire syrienne de Lattaquié », a rapporté la chaîne d’information israélienne, lundi 31 janvier.

Pour le moment, il n'y a aucune information sur les fausses alarmes des systèmes antimissiles israéliens à la frontière avec le Liban et la Syrie, cependant, si Israël ajuste ses systèmes à une sensibilité plus faible, l'espace aérien des territoires occupés sera faiblement à l'abri des attaques de missiles depuis la frontière libanaise. Auparavant les systèmes antimissiles israéliens attaquaient des cibles inexistantes, dites fantômes, après les attaques de systèmes de brouillage électroniques russes." Mais ce n'est pas tout : la presse israélienne a rapporté ce mercredi un quatrième coup qu'Assad vient d'asséner à Israël par allié puissant interposé russe aux sionistes et pas des moindres. La Russie laisse atterrir des avions armés iraniens sur sa base aérienne syrienne.

DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée sioniste laisse éclater ainsi sa stupéfaction et colère : " Dans une concession majeure à l’Iran – et le troisième revers en une semaine pour Israël – Moscou autorise pour la première fois des vols iraniens chargés d’armes à atterrir sur la grande base aérienne russe de Hmeimim dans l’ouest de la Syrie. Cela fait suite à l’annonce de patrouilles aériennes conjointes russo-syriennes au-dessus du Golan et au déploiement d’unités de la police militaire russe dans le port syrien de Lattaquié, après qu’il a été bombardé par Israël en tant que portail principal pour la réception des cargaisons d’armes iraniennes pour ses forces de substitution. Hmeimim est la principale plaque tournante des opérations militaires russes en Syrie. Nos sources rapportent qu’un exercice conjoint de défense aérienne russo-syrienne a été mené cette semaine, un autre inhibiteur de la poursuite des frappes aériennes israéliennes. Israël depuis le départ de Netanyahu a du mal à gérer ses relations très délicates avec la Russie. Le risque de confrontation directe est de plus en plus grand. Il n’est pas exclu que ce qui se passe en Syrie serve de monnaie d’échange avec l’Ukraine, histoire d’ouvrir un autre front, ou de faire pression sur les négociations relatives au nucléaire iranien. Il est certain qu’Israël et les États-Unis ne pourront restés les bras croisés."

Mais est-ce un rapport Bennett-Poutine pourri qui mène droit vers un divorce pur et simple Israël-Russie? Sans doute mais il n'y a pas que cela. A vrai dire, ces vols militaires qui atterrissent désormais régulièrement à Hmeimim après la triple initiative syro russe de patrouille aérienne conjointe au Golan occupé, celle, terrestre, à Lattaquié, les interférences aériennes dans le ciel syrien tracent un acre encore plus important : la Syrie se prépare à se faire restituer à l'aide de la Résistance le Golan occupé et la Russie entend dans son bras de fer avec l'Occident en profiter. Voilà ce qui permettra d'accélérer la militarisation du Golan qui par malheur pour Israël a des frontières conjointes à la fois avec la Syrie à Quneitra et Deraa mais aussi avec le Liban. Israël a occupé une grande partie du Golan, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l’a annexée en 1981, mais la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion et estime que cette région fait partie intégrante de la Syrie. Stratégiquement parlant, les hauteurs du Golan revêtent une importance toute particulière pour Israël en termes de ressources en eau mais surtout par le fait que géographiquement situé à courte portée par rapport à tous les pays voisins il est une rampe naturelle de lancement balistique.

La Russie qui cherche à consolider sa présence à Hmeimim et à Tartous n'acceptera jamais que les États-Unis aient à la fois Incirlik en Turquie et les bases du nord de la Jordanie. La nouvelle configuration de force qui est sur le point d'être mis en place plaide en faveur de l'émergence d'une Russie qui voit dans le Golan comme une carte stratégique à jouer non pas contre Israël seulement mais contre les Etats Unis. Après tout les missiles hypersoniques russes au Golan atteindront plus rapidement les bases US en Jordanie, ou en Turquie voire le siège du CentCom en Israël, enserré qu'il est par Israël à l’ouest, le Liban au nord, la Syrie à l’est, et la Jordanie au sud. C'est, un territoire de près de 1 200 kilomètres carrés, qui offre une vue imprenable sur la Galilée et le lac de Tibériade du côté surplombant Israël, et domine, du côté syrien, la route vers Damas et le sud de la Syrie. Son positionnement au carrefour de quatre parties reste vital pour la sécurité des territoires occupés. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV