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A quoi rime la simultanéité entre les frappes aéronavales de la Résistance contre le clan US et la concentration de la marine russe en Méditerranée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les mers de la région se transformeront-elles en lieux d'alliance Russie-Résistance?( illustration)

Ce vaste exercice naval que la Ve flotte US basé à Bahreïn vient de commencer avec quelques "60 armées"  dont la plupart ne dispose pas de forces marine dans le vrai sens du terme mais des chairs à canon censés protéger les côtes d'Eilat, comme le veut l’Amérique désormais totalement impuissante à défendre non pas ses alliés mais ces propres soldats stationnés dans le golfe Persique que menace non pas l'Iran mais Ansarallah, le chef d'état major adjoint yéménite , le général Ali al Moushaki en dénonce les velléités, une militarisation de la mer Rouge et des côtes de de Hudaydah non pas réellement pour exercer en cas de guerre mais pour empêcher d'abord un remake de la saisie du navire espion israélien Rawabi et ensuite des frappes directes contre Eilat. Et bien cette hypothèse parait bien plausible d'où d'ailleurs l'annonce tout à l'heure de la livraison par Israël aux Emirats non pas  le fameux Dôme de fer ou la fronde de David comme le souhaitaient les Emiratis mais des "systèmes d'alerte rapide" capable d'alerter ,là encore non pas les Emirats de l'imminence d'une attaque mais Israël du "type des missiles employés par les Houthis"!

Mais ceci n'est qu'un premier niveau d'analyse dans la mesure où ce qui se passe en mer Rouge affecte forcément toutes autres zones maritimes de la région et entre autre la Méditerranée. En effet, parallèlement ) cette saturation militariste de la mer Rouge avec en toile de fond la tentative de barricader Eilat, les Américains continuent à masser leurs armada non loin de Haïfa là encore dans l'objectif de créer un bouclier protecteur pro Israël. Mais autant en mer Rouge, ils croient pouvoir dominer le jeu à la faveur d'une vrai-fausse épaisse présence, autant en  Méditerranée, il faut bien qu'ils relativisent des choses. Et comment?

Et bien depuis la tenue début janvier d'un exercice conjoint naval Iran-Russie Chine où les Russes ont pris part via quelques 14 bâtiments de guerre, exercice qui s'est déroulé dans le nord de l'océan indien impliquant les navires issus de trois flotte russe,  Moscou n'est pas du tout insensible à ce genre d'ameutement de troupes US. Déjà le croiseur lance-missiles Guard Pacific  Varyag, le grand navire de lutte anti-sous-marin Admiral Tribouts ainsi que le grand pétrolier naval Boris Butuma, qui y ont récemment participé au troisième exercice conjoint avec la Chine et l'Iran se trouvent au large de la Syrie et c'est via la mer Rouge et le canal de Suez qu'ils ont passé. Et ce, alors même que la crise entre OTAN et la Russie continue à s'amplifier, Moscou exigeant les garanties, les Atlantistes refusant de les lui donner. Cette configuration de force renvoie à un enjeu qui dépasse le conflit au Yémen et prélude à une confrontation majeure. C'est en ce sens ainsi que la mer d'Oman,  la mer Rouge et la Méditerranée s’imbriquent pour devenir un arène de combat où les Américains et leurs acolytes s'opposent à la Russie et à la Résistance, devenues alliés naturel.

Car que soit dit en passant, la Russie a besoin de plus que de "simples partenaires", ce qui la priverait de toute possibilité de jouer entre deux mondes, que ce soit en Méditerranée face à la Syrie, en mer Rouge face au Yémen, en mer d'Oman face à l'Iran ou en mer d'Azov. Pour le reste, ses initiatives entreprises ces dernières semaines prouvent que la Russie tranche enfin: en Syrie, après une patrouille conjointe d'avions militaires syriens et russes le 24 janvier dans l'espace aérien syrien, y compris dans le ciel du Golan occupé, la Russie a déployé ses forces spéciales à Lattaquié, façon d'empêcher de nouvel aventurismes israéliens. Même ce 31 janvier où l'entité a procédé à des raids non pas contre Lattaquié mais contre Damas la Russie a choisi de ne pas rester inactive. Le raid a été lancé depuis la ville de la ville de Rayad à l’est de Beyrouth, et il a complètement échoué la DCA syrienne ayant intercepté les missiles. Mais l'endiguement n'en est pas resté là, la Russie étant allé encore plus loin. 

Selon Avia.pro, site proche de la Défense russe, "la Russie a commencé à utiliser des contre-mesures électroniques contre Israël. Au fait Israël a annoncé que les systèmes de brouillage électroniques russes créent des obstacles pour les vols des avions israéliens, tant civils que militaires. Il semblerait que des systèmes de brouillage électroniques déployés à Tartous y soient impliqués quitte à couvrir le nord d'Israël avec un dôme d'interférence. Kan 11 israélien l'a reconnu : "Ces dernières semaines, les pilotes de ligne ont connu un phénomène qui s'est reproduit après une interruption de trois ans : de graves pannes de GPS sur les avions s'apprêtant à atterrir à l'aéroport Ben Gourion."

Et Avia d'ajoute : "Israël a exigé que la Russie cesse immédiatement d'utiliser ces armes, mais la partie russe a catégoriquement refusé, notant que les frappes anti Syrie demandent à ce que l'armée russe soit mieux protégée."

Même tranchement russe en défaveur d'Israël à d'autres niveaux niveau aéronaval ?

"Ces dernières semaines, l'armée russe a lancé des patrouilles  terrestres.  Les patrouilles aériennes conjointes des armées de l’air syrienne et russe n’ont pas uniquement faites  pour empêcher Israël de frapper les alliés de la Résistance mais Moscou a autorisé à plusieurs reprises des avions iraniens à atterrir sur l’aérodrome de Hmeimim  pour y décharger des cargaisons. La Russie déploiera prochainement une flotte sans précédent dans les eaux de la Méditerranée. L'escadron russe, basée dans le port syrien de Tartous et composée de 10 navires, se fera rejoindre par deux autres grands groupes de navires de guerre. Six grands navires naviguent de la Manche et du détroit de Gibraltar à la mer Méditerranée. Le croiseur lance-missiles Varyag, le grand navire anti-sous-marin Admiral Tribouts et le grand pétrolier naval Boris Butuma, qui ont récemment participé au troisième exercice conjoint avec la Chine et l'Iran en mer d'Oman, sont en route pour la Syrie via la mer Rouge et Suez ." 

Que s'est-il en train de se passer? la Russie et la Résistance donne l'impression d'avoir coordonné leurs macro plan de guerre, plans répondant aux considérations géostratégiques. En mer Rouge, Ansarallah saura faire clouer au sol l'armada otanien et en Méditerranée la Russie en fera autant pour faire embourber Israël. C'est un marché donnant-donnant mais gagnant -gagnant aussi. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV