Ce vaste exercice naval que la Ve flotte US basé à Bahreïn vient de commencer avec quelques "60 armées" dont la plupart ne dispose pas de forces marine dans le vrai sens du terme mais des chairs à canon censés protéger les côtes d'Eilat, comme le veut l’Amérique désormais totalement impuissante à défendre non pas ses alliés mais ces propres soldats stationnés dans le golfe Persique que menace non pas l'Iran mais Ansarallah, le chef d'état major adjoint yéménite , le général Ali al Moushaki en dénonce les velléités, une militarisation de la mer Rouge et des côtes de de Hudaydah non pas réellement pour exercer en cas de guerre mais pour empêcher d'abord un remake de la saisie du navire espion israélien Rawabi et ensuite des frappes directes contre Eilat. Et bien cette hypothèse parait bien plausible d'où d'ailleurs l'annonce tout à l'heure de la livraison par Israël aux Emirats non pas le fameux Dôme de fer ou la fronde de David comme le souhaitaient les Emiratis mais des "systèmes d'alerte rapide" capable d'alerter ,là encore non pas les Emirats de l'imminence d'une attaque mais Israël du "type des missiles employés par les Houthis"!
Mais ceci n'est qu'un premier niveau d'analyse dans la mesure où ce qui se passe en mer Rouge affecte forcément toutes autres zones maritimes de la région et entre autre la Méditerranée. En effet, parallèlement ) cette saturation militariste de la mer Rouge avec en toile de fond la tentative de barricader Eilat, les Américains continuent à masser leurs armada non loin de Haïfa là encore dans l'objectif de créer un bouclier protecteur pro Israël. Mais autant en mer Rouge, ils croient pouvoir dominer le jeu à la faveur d'une vrai-fausse épaisse présence, autant en Méditerranée, il faut bien qu'ils relativisent des choses. Et comment?
Et bien depuis la tenue début janvier d'un exercice conjoint naval Iran-Russie Chine où les Russes ont pris part via quelques 14 bâtiments de guerre, exercice qui s'est déroulé dans le nord de l'océan indien impliquant les navires issus de trois flotte russe, Moscou n'est pas du tout insensible à ce genre d'ameutement de troupes US. Déjà le croiseur lance-missiles Guard Pacific Varyag, le grand navire de lutte anti-sous-marin Admiral Tribouts ainsi que le grand pétrolier naval Boris Butuma, qui y ont récemment participé au troisième exercice conjoint avec la Chine et l'Iran se trouvent au large de la Syrie et c'est via la mer Rouge et le canal de Suez qu'ils ont passé. Et ce, alors même que la crise entre OTAN et la Russie continue à s'amplifier, Moscou exigeant les garanties, les Atlantistes refusant de les lui donner. Cette configuration de force renvoie à un enjeu qui dépasse le conflit au Yémen et prélude à une confrontation majeure. C'est en ce sens ainsi que la mer d'Oman, la mer Rouge et la Méditerranée s’imbriquent pour devenir un arène de combat où les Américains et leurs acolytes s'opposent à la Russie et à la Résistance, devenues alliés naturel.
Car que soit dit en passant, la Russie a besoin de plus que de "simples partenaires", ce qui la priverait de toute possibilité de jouer entre deux mondes, que ce soit en Méditerranée face à la Syrie, en mer Rouge face au Yémen, en mer d'Oman face à l'Iran ou en mer d'Azov. Pour le reste, ses initiatives entreprises ces dernières semaines prouvent que la Russie tranche enfin: en Syrie, après une patrouille conjointe d'avions militaires syriens et russes le 24 janvier dans l'espace aérien syrien, y compris dans le ciel du Golan occupé, la Russie a déployé ses forces spéciales à Lattaquié, façon d'empêcher de nouvel aventurismes israéliens. Même ce 31 janvier où l'entité a procédé à des raids non pas contre Lattaquié mais contre Damas la Russie a choisi de ne pas rester inactive. Le raid a été lancé depuis la ville de la ville de Rayad à l’est de Beyrouth, et il a complètement échoué la DCA syrienne ayant intercepté les missiles. Mais l'endiguement n'en est pas resté là, la Russie étant allé encore plus loin.
Et Avia d'ajoute : "Israël a exigé que la Russie cesse immédiatement d'utiliser ces armes, mais la partie russe a catégoriquement refusé, notant que les frappes anti Syrie demandent à ce que l'armée russe soit mieux protégée."
Même tranchement russe en défaveur d'Israël à d'autres niveaux niveau aéronaval ?
Que s'est-il en train de se passer? la Russie et la Résistance donne l'impression d'avoir coordonné leurs macro plan de guerre, plans répondant aux considérations géostratégiques. En mer Rouge, Ansarallah saura faire clouer au sol l'armada otanien et en Méditerranée la Russie en fera autant pour faire embourber Israël. C'est un marché donnant-donnant mais gagnant -gagnant aussi.