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Ukraine: l’accord balistique Caracas-Moscou

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Vladimir Poutine et Nicolas Maduro. ©Le bureau de la présidence russe

Le Venezuela s’engage à fournir à la Russie une assistance complète en cas d’escalade des relations avec les États-Unis.

Dans le contexte des informations récentes selon lesquelles Moscou prévoit de déployer des installations militaires et des infrastructures connexes sur le territoire de Cuba et du Venezuela (et cela inclut le déploiement de missiles nucléaires et non nucléaires), Caracas se serait déclaré prêt à le soutenir pleinement à cet égard, selon le site Avia Pro. Compte tenu de la situation actuelle, la Russie pourrait bien prendre des mesures décisives dans les mois qui viennent, ce qui garantirait au Venezuela que les États-Unis et les pays qu’il contrôle ne l’attaqueront pas, a écrit avia pro.

Le Venezuela est prêt à fournir une assistance militaro-technique à la Russie en cas de détérioration des relations russo-américaines, a déclaré samedi l’ambassadeur de Russie à Caracas, Sergey Melik-Bagdasarov, sur la chaîne YouTube Soloviev.

L’ambassadeur de Russie au Venezuela a déclaré que l’établissement de bases militaires russes dans ce pays était contraire à sa Constitution et que les États-Unis étaient profondément préoccupés par l’existence de pays près de leurs frontières méridionales qui décident de façon indépendante et qui coopèrent notamment militairement avec la Russie.

La poursuite de la politique impérialiste et les pressions américaines sur le Venezuela et la Russie ont rapproché ces deux pays et les responsables de Moscou ont toujours soutenu le gouvernement vénézuélien dans diverses arènes internationales, soulignant le droit inaliénable du peuple vénézuélien de choisir sa voie politique.

Moscou cite Cuba, le Venezuela et le Nicaragua comme des cas évidents où l’on voit la politique américaine qui consiste à l’aide des alliés de l’OTAN de changer des gouvernements légitimes via notamment des guerres hybrides.

Pour les Russes, sur la base de la doctrine impérialiste de Monroe, Washington poursuit sa politique de pression sur certains pays d’Amérique latine dont le Venezuela, Cuba et le Nicaragua en tentant de leur imposer ses normes et son mode de vie.

Selon l’agence de presse Tass, l’ambassadeur de Russie au Venezuela, Sergei Malik Bagdasarov, a déclaré dimanche que l’établissement de bases militaires russes au Venezuela était impossible en vertu de la constitution de cette république. « La situation avec les bases militaires russes est très claire », a-t-il déclaré sur une chaîne YouTube. « Pour comprendre cela, il suffit de regarder la Constitution vénézuélienne qui prévoit explicitement que des bases militaires étrangères ne doivent pas et ne peuvent pas être établies sur le territoire vénézuélien. »

« Il n’est pas surprenant que les responsables américains aient eu si peur de la réponse du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov quant à la possibilité de l’instauration d’infrastructures militaires russes sur le sol vénézuélien ou cubain », a-t-il déclaré. « La plus grande menace pour les États-Unis est l’existence d’États indépendants près d’eux (...), alors qu’eux-mêmes, ils se donnent le droit de travailler avec qui ils veulent et dans n’importe lequel des domaines. »

« La réalité est que les Américains ne veulent voir que des gouvernements qui leur sont soumis, pas des gouvernements qui décident pour eux-mêmes et dans l’intérêt de leur peuple », a-t-il indiqué.

« Absolument », a-t-il répondu aussi lorsqu’on lui a demandé si Caracas serait capable de fournir une assistance militaire et technique à Moscou si les relations russo-américaines s’exacerbaient fortement.

« Dès les premières minutes de l’hystérie, qui a été déclenchée par les propos du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Alexeïevitch Ryabkov [sur le déploiement potentiel d’infrastructures militaires russes au Venezuela ou à Cuba], en Occident et aux États-Unis, j’ai reçu des appels d’hommes politiques et de membres du cabinet vénézuéliens. J’ai eu des réunions avec eux et ils ont promis leur soutien sans équivoque et, en général, sans hésitation, car ils ont traversé cela et qu’ils traversent avec encore cette situation avec nous », a souligné l’ambassadeur russe.

« C’est cette forme de pression sans précédent impliquant des mesures restrictives illégales, des calomnies et des persécutions sur la scène internationale, ainsi que tous les moyens de pression dont disposent nos homologues occidentaux », a ajouté l’ambassadeur. « Ils y font face pleinement les responsables vénézuéliens aujourd’hui et la situation actuelle offre la possibilité de renforcer davantage les relations bilatérales. »

Il a rappelé que la coopération militaire et technique avec le Venezuela avait commencé en 2001 par la signature d’un accord.

« Nos spécialistes qui réparent et entretiennent le matériel militaire poursuivent leur travail ici. Nous renforçons vigoureusement les capacités de défense du Venezuela », a affirmé aussi Melik-Bagdasarov.

Auparavant, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, avait déclaré dans une interview à Russia Today sur la possibilité d’installation d’infrastructures militaires russes au Venezuela ou à Cuba : « Je ne veux pas confirmer quelque chose de particulier, mais ce n’est pas impossible ! »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV