TV
Infos   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   Asie   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-Press du 18 janvier 2022

E-Press du 18 janvier 2022

Télécharger 📥

Au sommaire

1-L’Iran boostera le pétro-yuan

 « La mise en application du protocole d’entente pour une durée de 25 ans entre l’Iran et la Chine, la deuxième grande économie du monde, et cela, alors que les États-Unis, insistant sur leur politique d’unilatéralisme et de pressions maximales, cherchent à priver l’Iran des transactions économiques avec le reste du monde, est considérée comme une “victoire stratégique” pour Téhéran ». C’est en ces termes que le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale de la RII, Ali Chamkhani, aborde la question des coopérations sino-iraniennes sur sa page Twitter.

L’accord de 25 ans sino-iranien renforcera la valeur du Yuan dans le monde et agira en faveur de la politique dite de « dé-dollarisation » appliquée par certains pays, écrit un journal chinois.

« À la suite des rencontres qui ont récemment eu lieu entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et des responsables chinois à Pékin, les deux parties ont insisté sur la mise en application de ce plan de coopération de 25 ans », a écrit Global Times dimanche 16 janvier.

« Bien que les détails de l’accord de coopération de 25 ans ne soient pas encore annoncés, les observateurs s’attendent à ce que le renforcement de coopération entre les deux pays renforce le statut de la monnaie nationale chinoise Yuan dans les transactions du commerce mondial ». Selon l’article, l’accord devrait également être bénéfique pour l’Iran dans divers domaines notamment les infrastructures et les communications.

Le Global Times ajoute que l’accord de coopération de 25 ans pourra largement aider Pékin dans la promotion et l’internationalisation du yuan, beaucoup d’observateurs affirmant que cela reste encore un grand progrès à faire.

Et le journal d’ajouter : « Téhéran cherche des moyens de contourner les sanctions économiques imposées par le gouvernement américain, et le yuan chinois est l’une de ces alternatives au dollar américain dans les règlements commerciaux. La Banque Centrale d’Iran aurait répertorié le yuan chinois comme l’une des principales devises étrangères du pays. »

Faisant allusion aux impacts des efforts iraniens pour contourner les sanctions américaines sur « l’hégémonie américaine de pétro-dollars », l’article du GT estime probable qu’avec une Amérique qui insiste de plus en plus sur son « hégémonie du dollar » en abusant des sanctions économiques, de plus en plus de pays dans le monde vont adopter une « politique de dé-dollarisation ».

« Le yuan est actuellement la 5e devise la plus utilisée dans les transactions mondiales », écrit le Global Times qui ajoute : « À une époque où la dette américaine et les problèmes d’inflation ont entraîné une perte de confiance envers le dollar, le yuan chinois a vu son statut s’améliorer sur la scène mondiale avec une croissance économique intérieure stable enregistrée en Chine et la capacité du pays à contrôler la pandémie. Ce sera une tendance inévitable pour la Chine d’intensifier la coopération financière avec ses partenaires commerciaux qui refuseront d’accepter la politique de coercition économique des États-Unis. »

À ce sujet, une revue américaine a écrit que « le président américain Joe Biden ne peut plus ignorer les liens croissants entre l’Iran et la Chine ». En allusion à la visite du chef de la diplomatie iranienne à Pékin « pour approfondir le partenariat stratégique global que les deux pays ont signé l’an dernier », Foreign Policy écrit que « la coopération croissante sino-iranienne en matière de sécurité représente une menace sérieuse pour les principaux intérêts sécuritaires des États-Unis, d’Israël et des pays arabes du golfe Persique. Pour y remédier, l’administration Biden doit maintenant prendre plusieurs mesures urgentes ».

« La Chine est prête à travailler avec l’Iran pour approfondir davantage le partenariat stratégique global entre les deux pays. Le partenariat stratégique de 25 ans, pour lequel Pékin et Téhéran ont signé en mars 2021 un protocole d’entente, offre des avantages majeurs à deux adversaires des États-Unis dans leur opposition face au camp occidental et pour faire exercer l’État de droit. En établissant des relations avec l’Iran, la Chine affirme sa place au Moyen-Orient, sape les intérêts des États-Unis et sécurise davantage l’accès au pétrole et à d’autres produits de base importants iraniens. Pour sa part, l’Iran recevra des milliards de dollars d’investissements chinois dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures, ce qui réduira l’efficacité des sanctions américaines contre Téhéran. »

Source : PressTV français 

2- Russie : l’avion US qui larguera la première bombe H

Un selfie peut nous apprendre énormément de choses. Entre autres à quoi ressemble le bombardier stratégique B-21 Raider !

Le fameux Northrop Grumman B-21 Raider est un bombardier lourd US en développement pour l’US Air Force. Il devrait entrer en service en 2025-2026 et complétera la gamme des bombardiers stratégiques à long rayon d’action actuellement en service comme le fameux B-52 Stratofortress, le Rockwell B-1 Lancer et le Northrop Grumman B-2 Spirit.

À première vue, son design est dans la continuité de celui du B-2 Spirit.

Le complexe militaro-industriel US fonde de grands espoirs sur cet appareil à très long rayon d’action pouvant emporter des armes thermonucléaires. C’est cet appareil qui sera le fer-de-lance d’une campagne aérienne dans une éventuelle guerre avec la Chine et la Russie dans le cadre du grand changement de paradigme stratégique. Après plus de deux décennies de guerre contre un terrorisme contrefait, la stratégie de Washington revient au concept de la guerre classique entre les grands ensembles rivaux. Soit la Guerre froide 2.0 sans conflits par proxy vu le blocage généré par la contre-stratégie russe et l’approche asymétrique chinoise non conflictuelle.

Ce selfie accidentel ci-dessous nous montre un peu mieux à quoi ressemble la bête qui tentera de forcer le passage vers le Valdaï et survivre aux complexes S-400 Triumph et S-500 Prometey (Prométhée)… Il faut dire que certains esprits fossilisés ne rêvent que de ce scénario dont les conséquences ne peuvent qu’être catastrophiques pour tous.

Source : Strategika 51

3-OTAN : manœuvre Biélorussie-Russie

Après l’important exercice Zapad 21 [qui a lieu tous les quatre ans, nldr] et d’autres, de moindres ampleurs, ayant eu lieu au cours de ces dernières semaines, la Biélorusse va accueillir de nouvelles manœuvres conjointes avec la Russie en février prochain. C’est en effet ce qu’a annoncé le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, ce 17 janvier.

« Nous avons prévu d’organiser ces exercices en février. Fixez la date exacte et faites-le savoir, que l’on ne nous reproche pas de faire venir des troupes à l’improviste et de quasiment partir en guerre », a ordonné M. Loukachenko lors d’une réunion avec les responsables du ministère biélorusse de la Défense.

Toujours selon lui, l’organisation de ces exercices, appelés « Détermination de l’Union 2022 », a été décidée en décembre 2021, lors d’une rencontre avec Vladimir Poutine, son homologue russe. Et d’ajouter, plus tard, dans une vidéo diffusée via Telegram que leur objectif sera « d’élaborer un plan précis en cas de confrontation avec les forces venant de l’Ouest ». Ce qui suppose qu’il se tiendra près des pays baltes, de la Pologne, voire de l’Ukraine.

L’annonce faite par M. Loukachenko survient après une intense semaine diplomatique, au cours de laquelle la Russie a tenté – sans succès – des garanties « juridiques » sur sa sécurité auprès des États-Unis et de l’OTAN.

« Le problème est que les États-Unis et leurs alliés […] ne sont pas prêts […] à répondre à nos principales demandes », dont l’arrêt de l’élargissement de l’OTAN, le non-déploiement d’armements offensifs près de la Russie et la réduction drastique de la des manœuvres militaires de l’Alliance en Europe de l’Est, a constaté Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, après avoir estimé qu’il n’y avait aucun intérêt à poursuivre les « mêmes discussions » dans les « prochains jours ». Or, le chef du Kremlin avait précédemment annoncé qu’il prendrait des « mesures militaires techniques » en cas d’échec des pourparlers avec les Occidentaux.

Quoi qu’il en soit, le président Loukachenko a repris à son compte les arguments avancés par Moscou, notamment en justifiant la tenue de l’exercice « Détermination de l’Union 2022 » par le renforcement du dispositif militaire de l’OTAN en Pologne et dans les pays baltes.

« Varsovie a demandé à l’OTAN de déployer un système de soutien logistique et technique à plusieurs échelons. En tant que militaires, nous nous demandons immédiatement pourquoi. Cela signifie qu’ils se préparent à quelque chose de sérieux, au moins à long terme », a fait valoir le président biélorusse, avant d’accuser Kiev de « continuer à renforcer ses forces » près de son pays. « La situation est telle qu’il y a une escalade du potentiel militaire à la frontière », a-t-il dit.

Aucune précision n’a été donnée au sujet de l’ampleur qu’aura ce nouvel exercice conjoint entre les forces russes et biélorusses. Mais d’après Minsk, les premiers détachements russes sont d’ores et déjà arrivés en Biélorussie.

Source : Opex 360

4-Corée du Nord : le festival balistique continue

L’Académie des sciences de la défense nord-coréenne a effectué un tir de missiles tactiques guidés depuis l’ouest du pays, et ils ont « atteint avec précision une cible » au large de sa côte est, a indiqué KCNA, sans donner de précisions.

La Corée du Nord a lancé le 17 janvier des missiles tactiques à courte portée, rapporte l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.

Il s’agit du quatrième essai effectué ce mois-ci par Pyongyang, qui a déjà lancé des « missiles hypersoniques » et des missiles balistiques.

L’état-major interarmées sud-coréen (JCS) avait indiqué que Pyongyang avait tiré des missiles balistiques à courte portée (SRBM) depuis l’aéroport de Sunan.

L’Académie des sciences de la défense nord-coréenne a effectué un tir de missiles tactiques guidés depuis l’ouest du pays, et ils ont « atteint avec précision une cible » au large de sa côte est, a indiqué KCNA, sans donner de précisions.

Les essais effectués depuis Pyongyang ces dernières semaines ont été condamnés par la communauté internationale, et l’administration américaine a appelé la Corée du Nord au dialogue.

L’administration Biden a imposé des sanctions à la Corée du Nord et a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à en faire de même.

La Corée du Nord défend ses tirs de missiles comme un droit légitime à l’autodéfense et accuse les États-Unis d’aggraver la situation en imposant de nouvelles sanctions.

5-Deux bases russes en Amérique latine

Des bases russes en Amérique latine ? Aux États souverains concernés d’en décider, selon Moscou

La possible installation de bases militaires russes dans plusieurs pays d’Amérique latine est étroitement liée au concept de souveraineté, selon Dmitri Peskov. La Russie ne joue cependant pas un rôle d’initiateur dans l’escalade des tensions avec l’OTAN.

Répondant ce lundi 17 janvier à une question sur un potentiel déploiement d’infrastructures militaires russes à Cuba et au Venezuela, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé aux journalistes qu’en parlant d’un scénario pareil, il ne fallait pas oublier la souveraineté de ces États.

« Bien entendu, dans le contexte actuel, la Russie pense à comment elle pourrait assurer sa propre sécurité », a-t-il ajouté.

Dmitri Peskov a également mentionné les demandes des autorités estoniennes de stationner des contingents supplémentaires de l’OTAN sur leur territoire frontalier de la Russie.

Pour Moscou, ce type de déclarations est un autre motif de préoccupations et une preuve que « nous ne sommes pas la cause de l’escalade des tensions », a souligné le porte-parole du Président russe.

Une nouvelle crise des missiles cubains ?

Dans le dialogue avec l’OTAN sur les garanties de sécurité réciproques, la diplomatie russe compte sur l’efficacité des outils diplomatiques, mais n’exclut pas la possibilité d’une situation comparable à la crise des missiles cubains de 1962. Telle a été la déclaration du vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, aux journalistes le 9 décembre dernier.

Le 13 janvier, celui-ci a été une fois de plus questionné sur la possibilité d’un déploiement d’infrastructures militaires russes dans des pays d’Amérique latine comme Cuba ou le Venezuela. Le diplomate de haut rang n’a pas voulu confirmer ni exclure ce scénario, dont la réalisation dépendrait directement des actions de l’Occident.

Le 9 septembre 1962, des missiles soviétiques balistiques équipés d’ogives nucléaires avaient été déployés à Cuba. L’installation avait été réalisée dans le cadre de l’opération Anadyr, lancée en réponse à l’implantation de missiles américains en Turquie et en Italie, ainsi qu’aux menaces d’intrusion militaire américaine sur le territoire de Cuba.

L’« invasion graduelle » de l’Ukraine

Dans son interview à la chaîne télévisée américaine CNN, diffusée le 16 janvier, le porte-parole du Kremlin a qualifié la présence croissante en Ukraine de l’OTAN, « avec ses infrastructures, ses instructeurs, ses dépôts d’armes défensives comme offensives », d’« invasion graduelle » de ce pays limitrophe à la Russie.

M.Peskov a annoncé à CNN que ces évolutions poussaient les relations russo-ukrainiennes « vers la ligne rouge », ce qui constitue « une menace pour la stabilité et la sécurité en Europe ».

Selon lui, les troupes russes seront maintenues près de la frontière ukrainienne tant que la tension persistera dans la région.

Source : Sputnik

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV