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Zoom Afrique du 20 janvier 2022

Zoom Afrique du 20 janvier 2022

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Quelle est cette stratégie qui tend à encercler peu à peu l'armée d'occupation jusqu'a ce qu'elle se voit contrainte de jeter l'éponge? 

Actualité en Afrique :

  • Mali : plusieurs dizaines de terroristes neutralisés lors de frappes aériennes (armée)
  • Côte d’Ivoire : le gouvernement met en place un système digitalisé de contrôle fiscal
  • Gabon : Ali Bongo convoqué au tribunal le 21 janvier
  • Togo : Ebomaf démarre les travaux préliminaires de la route Adidogomé-Ségbé

Analyses de la rédaction :

1. Mali : la stratégie gagnante de l’armée ? 

Jamais la force d’occupation française n’aurait cru pouvoir voir un jour de pareils jours au Mali où elle est littéralement assiégée par une armée malienne qu’elle a toujours méprisée, haie et humiliée ! Voici un premier État sahélien qui après avoir décidé de s’allier aux puissances amies comme l’Algérie et la Russie puis de reprendre le contrôle souverain de ses régions nord et d’en expulser royalement Barkhane, puis de descendre vers le centre, Bamako, et là encore refaire le même coup et remplacer Barkhane par Wagner, revient sur les accords militaires imposés par la France, ce qui constitue une révolution en soi. RFI en parle en ces termes : « Fin décembre, les autorités françaises ont été officiellement saisies pour renégocier les accords de défense qui lient les deux pays. Signés une première fois au début de l’opération Barkhane, ils ont pourtant été renouvelés l’an dernier pour cinq ans. Ces accords de défense entre un pays et une nation étrangère sont essentiellement des accords juridiques. Ils sont là pour garantir la protection des soldats français et fluidifier également les opérations militaires en permettant une liberté de circulation. Et c’est bien cette liberté de mouvement que le pouvoir malien veut renégocier. »

Liberté de mouvement, terme que toute armée étrangère imposant sa présence néfaste à un pays et à une population utilise pour désigner « l’occupation ». Car que les militaires français fassent impunément irruption dans tel ou tel quartier, dans tel ou tel village sous prétexte à y avoir à combattre les terroristes, puis qu’ils décident de s’y installer définitivement alors même que dès leur arrivée, le nombre d’attaques terroristes croît de façon exponentielle, cela ne s’appelle pas la libre circulation d’un allié, mais l’occupation des territoires souverains du Mali avec tout ce que cela compte comme conséquence, pour la sécurité, l’économie et le bien-être des Maliens. Idem pour l’espace aérien malien où avions de combat drones français apparaissent quand ils le veulent sans même demander la permission de l’armée malienne et d’où, ils larguent bombes et munitions sur n’importe quelle zone qu’ils désirent, évidemment sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, ce qui très paradoxalement et de nombreux témoignages l’ont confirmé, se soldent non pas par la mort des fameux djihadistes, mais part celle des civils, forcés ainsi à l’exode. 

Aussi c’est ridicule quand RFI écrit : « La semaine dernière, Bamako a ainsi dénoncé une violation de son espace aérien par un avion de transport logistique de l’opération Barkhane. Renégocier, cela équivaut à mettre des bâtons dans les roues françaises, souffle-t-on à Paris. La France cherche justement à gagner du temps. La réponse aux autorités maliennes est en cours d’élaboration, dit-on, tout en précisant que les Maliens n’ont pas demandé la résiliation des accords, mais de simples amendements. La négociation ne fait que débuter. »

Mais Barkhane est-elle sûre que ces accords finiraient par n’être qu’amendés ? Au train où vont les évènements, le grand Mali donne l’impression d’avoir opté pour une stratégie très subtile de pression par palier. C’est très exactement le pendant « militaire » de cet injuste embargo que la France et ses paires anglo-saxonnes lui ont imposé par CEDEAO interposés, embargo que les vrais amis du peuple du Mali et on pense à ses voisins, Guinée, Mauritanie, Sénégal, Benin... ne respecteront jamais. En quoi consiste cette stratégique militaire ?  Elle consiste à ne pas rompre totalement avec la force d’occupation qui en plus de 8 ans d’occupation a vampirisé toutes les composantes et institutions de l’État, mais à resserrer sur lui l’étau de façon à ce qu’elle se retire elle-même et entièrement. Et quel est l’avantage d’une telle stratégie ? C’est un peu comme en Irak où la présence US constitue un allié par dépit de la lutte contre cette présence. Car qui de mieux que s’attaquer les soldats américains, leurs convois militaires, leurs bases de campement pour que le Pentagone soit neutralisé et finisse par comprendre qu’il est temps de partir. D’ici les semaines à venir c’est cette perspective d’une guerre d’attrition parsemée d’attaques anti Barkhane qui attende celle-ci. Mais il y a pire : cette guerre anti occupation ne restera pas dans les confins maliens. Tout le Sahel que les forces colonialistes ont si longtemps tenté de diviser est derrière le Mali... Mine de rien, Barkhane commence à saigner au Burkina/« Quatre soldats français ont été blessés, dont un grièvement, au Burkina Faso lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, dans le nord du pays, a annoncé mardi soir l’état-major français. L’attaque s’est produite dans le désert du Gourma, non loin de la frontière entre le Burkina et le Mali, lors d’une mission de reconnaissance classique de Barkhane menée avec leurs homologues des forces armées burkinabè. La région est sous l’emprise du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Les patrouilles de militaires y sont donc fréquentes », dit RFI. Omettez la dernière phrase et prenez le reste, car al-Qaïda, Daech, MAcima.... et les autres créatures des services secrets occidentaux qui infectent le Sahel ne tirent jamais sur les Occidentaux. 

 

2. Sénégal : Sall se devra de briser l’embargo 

C’est curieux ! la prévision d’il y a à peu près d’un an du chef de la DSGE sur la contagion terroriste du Sahel vers la cote a du plomb dans l’air : il y a d’abord ce Mali que le clan occidental croyait à jamais soumise et qui s’est mise à en faire baver la France non sans avoir une méfiance totale en vers les Américains et les Otaniens, ce qui fait qu’il continue à resserrer les liens avec les voisins et les pays de l’Est. Puis il y a cette découverte au port de Dakar que RFI médiatise très timidement comme s’il y avait quelque chose à cacher. » 

Le navire Eolika, battant pavillon du Guyana, venait d’Italie, selon les déclarations du capitaine, et avait pour destination supposée la République dominicaine, affirme une source bien informée. Elle souligne que le bateau est resté près des côtes sénégalaises durant « un délai assez long », avant de faire escale au port de Dakar pour ravitaillement, ce qui a attiré l’attention des douaniers. »

Et RFI d’ajouter : « L’absence de documents fiables de navigation et de transport maritime » et surtout « les incohérences des déclarations du capitaine » ont mené à un contrôle approfondi, indique un communiqué.

Et de poursuivre : Les services des douanes ont donc découvert trois conteneurs remplis de munitions de 9 mm et de 5,56 mm, précise notre source. Les premières sont utilisées pour des armes de poing – des pistolets –, les secondes en général pour les fusils d’assaut d’origine occidentale. Les membres d’équipage, un ressortissant grec et trois Ukrainiens ont été placés en garde à vue. Le procureur de la République est saisi de l’affaire.

À qui étaient destinées ces armes occidentales trafiquées par des passeurs ukrainiens dont le pays est largement impliqué dans la bataille contre la Russie ? Sans nul doute aux réseaux dont parlait il y a un an la DSGE et ce dans l’espoir sans doute de pouvoir affecter le Sénégal à partir de ses côtes. Car sur le sol, aussi bien le Mali que le Burkina empêchent toute infiltration. Reste à savoir si le président Sall bientôt chef de la CEDEA et dont la population a manifesté en signe de solidarité avec le Mali en tirera ou non la leçon qui impose.

Certes il a affirmé qu’il est avec le Mali, mais il faut des actes et non pas des paroles. Et pourquoi ? Et bien parce qu’en sanctionnant le Mali, la France et ses paires ont visé toute l’économe de l’ouest africaine que leur pandémie inventée de Covid 19 n’a pas pu mettre au pas. Voici comment parle Jaune Afrique de l’impact économique de cet embargo sur le Sénégal : 

« Aucun des États de la communauté n’a intérêt à ce que cette situation dure. L’interdépendance entre le Mali et les autres pays de la zone fait que la fermeture des frontières terrestres et maritimes – excepté pour les produits de premières nécessités – touche par ricochet les pays voisins », avertit un haut cadre de banque au Mali.

« Le Mali est un pays enclavé qui trouve un débouché maritime vers les autres pays. Le port de Dakar vit, à plus de 50 %, des produits qui doivent aller vers le Mali. La fermeture des frontières impactera donc Dakar. Il en va de même pour la Côte d’Ivoire, qui vit du bétail malien. Si la situation perdure, le kilo de viande risque d’augmenter en Côte d’Ivoire ».

« Le Sénégal se tire une balle dans le pied. En sanctionnant le Mali, on sanctionne le Sénégal aussi », ont embrayé sur les réseaux sociaux et les médias locaux divers commentateurs de l’économie et de la politique sénégalaises. Ces derniers pointent un fait indiscutable : la place prépondérante du Mali, premier client du pays, dans le commerce extérieur du Sénégal.

 

3. La résistance sahélienne au Burkina Faso, est-elle rentrée dans une nouvelle phase ? (Interview)

Quatre soldats français ont été blessés au Burkina Faso lors du déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de leur véhicule, à la sortie de l’aéroport de Ouahigouya, dans le nord du pays, a annoncé l’état-major français, mardi 18 janvier. Il s’agissait d’une « unité de Barkhane en mission de reconnaissance ».

La résistance sahélienne au Burkina Faso, est-elle rentrée dans une nouvelle phase ?

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur la situation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV