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l'Iran: "Diyala daechiste", a quoi joue l'Amérique?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Défilé des forces du Corps des gardiens de la Révolution islamique. (Archives)

C'est une menace directe : en faisant publier un article où il affirme que l'Iran est menacé par les terroristes daechistes retranchés dans la province irakienne de Diyala, l'Amérique semble avoir lancé un avertissement à l'Iran comme quoi les daechistes qu'on sait être les agents des Américains projettent de viser l'Iran. Certains diraient que c'est un piège tendu dans la mesure où l'Amérique, totalement neutralisée en Irak par la Résistance irakienne souhaiterait provoquer des tensions entre l'Irak et l'Iran. Car on le sait depuis longtemps, l'Iran ne plaisante pas avec sa sécurité et qu'au besoin, comme il l'a montré dans le cas des terroristes du PKK, il en frapperait les positions là où elles se trouvent. Ceci étant, en jouant à ce jeu les Américains risquent de se brûler les doigts surtout que cette semaine, la Résistance irakienne a publié des vidéos qui devraient donner de la sueur froide aux Yankees. Pour la première fois depuis bien longtemps, les avions de chasse russes de l'armée de l'air irakienne ont volé et bombardé les positions des terroristes ; sans les Américains et les Otaniens. Ce qui veut dire que ce genre de menace anti Iran pourrait produire l'effet inverse. Mais qu’en dit le groupe de réflexion américain Jamestown?

L'institut de recherches et d'analyses Jamestown fait allusion à l'exploitation, par Daech des différences religieuses et au manque de coordination entre le gouvernement fédéral de Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan pour maintenir sa présence sur les montagnes de Hamrin dans la province de Diyala située à la frontière entre l’Iran et l’Irak.

Mais, la province de Diyala est aussi la confluence de quatre provinces irakiennes, dont Bagdad, Sulaymaniyah, Wasit et Salaheddine. De plus, les routes qui passent par Diyala mènent à la province d'al-Anbar ou de Mossoul. Par conséquent, tout groupe armé qui veut imposer son contrôle sur ces zones doit être présent à Diyala.

A l’instar de Diyala, les provinces de Sulaymaniyah et de Wasit sont voisines de l'Iran et ont une géographie accidentée similaire. Ces caractéristiques naturelles font de Diyala un endroit important à atteindre pour les terroristes, en particulier dans les montagnes de Hamrin dont la pente s'étend jusqu’au Tigre en passant par la frontière avec l’Iran dans le nord-ouest, Salaheddine dans le nord et Kirkouk dans le sud.

La région montagneuse de Hamrin s’est transformée en une base du groupe terroriste Daech pour mener des opérations contre les forces de sécurité irakiennes. Son positionnement géographique a permis au groupe terroriste de lancer des attaques à la périphérie de Bagdad.

Les habitants de la région font savoir que certaines zones dans la région échappent complètement au contrôle du gouvernement irakien et sont occupées par les terroristes de Daech qui menacent les agriculteurs des attaques de représailles à défaut du paiement d’une somme mensuelle de 50 dollars.

Les remarques interviennent sur fond de l'augmentation des attaques de Daech dans diverses parties de l'Irak alors que les missions de combat américaines en Irak ont pris fin. De nombreux experts attribuent les attentats aux États-Unis, accusant ces derniers de chercher à justifier leur présence militaire en Irak pour la lutte contre le terrorisme. 

Daech pourrait connaître de très difficiles moments désormais. Et comment ? les premiere frappes aérienes à 100 pourcent irakiennes post invasion 2003 ont eu lieu cette semaine à al- Anbar. Selon les sources bien informées, l'armée de l'air irakienne a ciblé à deux reprises depuis, jeudi 13 janvier, des bases importantes des terroristes de Daech au nord de Bagdad sans un soutien quelconque de l’armée américaine ou de ses alliés.

En décembre 2017, après trois ans et demi de combats avec Daech, l'Irak a annoncé la libération de toutes les régions du pays du joug des terroristes. A l’heure qu’il est les résidus de Daech sont présents dans certaines zones désertiques de l'Irak et mènent occasionnellement des attaques. A cet égard, les sources sécuritaires en Irak ont annoncé cette semaine la remise en liberté de plus de 50 Irakiens qui, accusés d’être membre de Daech, avaient été détenus sur le sol syrien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV