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Zoom Afrique du 15 janvier 2022

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C'est le piège qui se referme sur le piégeur! Fin des accords militaires avec Barkhane après l'embargi imposé au Mali? 

Actualité en Afrique :

  • L'Afrique du Sud a lancé les trois premiers nano-satellites de la constellation de surveillance de son espace maritime ;
  • Le Congo annonce la création d’une école du pétrole à vocation sous-régionale ;
  • Les Kenyans commenceront à utiliser l'autoroute construite par la Chine en mars ;
  • AIP/le ministre guinéen de l’Elevage s’inspire du modèle ivoirien.
     

Analyses de la rédaction :

1. Mali : la Résistance ne fait que commencer

Des millions de Maliens descendus ces dernières heures dans la rue de Bamako et dans d'autres villes du pays pour dénoncer l'embargo total décrété par les forces d'occupation franco/anglo-saxonnes devraient bien pousser les néocolonialistes à revoir leur copie.

Car le déclic de cette Résistance africaine qui vient d'être donné par les Maliens tend à se généraliser et à couvrir tout le Sahel et qu'ils se le disent bien, il ne va rester au stade de slogans anti-France ou anti-Occident scandé à travers tout le Mali voire le Burkina et le Niger...

Ces millions de Maliens qui en ont assez que des blancs occidentaux décident à leur place, qu'ils fassent remonter les Africains les uns contre les autres, dans le strict objectif de diviser pour mieux régner et piller les richesses de l’Afrique n'ont réellement pas l'air de vouloir lâcher prise. 

D'ores et déjà, la base de Mopti qu'occupent les criminels de Barkhane accueille sur l'ordre de l'Etat malien, des forces alliées de Wagner. Là ce n’est pas une occupation, mais bel et bien un partenariat. D'où ce premier attentat anti russe à Bamako... 

« L'un des spécialistes militaires russes qui était auparavant arrivé au Mali pour des consultations a été tué par des inconnus dans la région de Mopti, située dans la partie centrale de la république africaine », lit-on sur Avia-pro.

Les Wagner agiront non pas à leur tête, mais sous le commandement malien ; c’est si différent de ces militaires français ou otaniens qui, d'opérations false flag en opérations false flag se servaient des fils du Mali comme de chair à canon et qu'en plus, une fois les attaques terroristes qu'elles avaient elles-mêmes planifiées, financées et pilotées, quitte à faire couler du sang malien, ils se mettaient à en accuser les Maliens eux-mêmes.

C'est exactement cette stratégie qui a fait que les dirigeants de la CEDEAO ont voté contre le Mali, un scandale que le Sénégalais Macky Sall connu pour sa résistance aux pressions occidentales devra au plus vite effacer en revenant sur cet embargo.

Pour le reste, ces millions de Maliens qui sont descendus dans les rues à l'appel de leurs dirigeants, des dirigeants dont ils n’approuvent pas toutes les politiques, mais qui estiment que ce n'est pas aux Américains, aux Français, aux Chinois, aux Russes ou à n'importe quel autre pays du monde de décider à leur place, ont ouvert un chapitre tout nouveau de l'histoire moderne de l'Afrique.

« Une foule monstre dans les rues de Bamako et des rassemblements également dans les autres grandes villes du pays, ce vendredi 14 janvier 2022 au Mali. Les Maliens ont répondu ainsi massivement à l'appel des autorités de transition », lit-on en effet dans les médias.

Ce sont des gens qui sont prêts à crever de la faim, mais pas à vivre dans un pays occupé par les soldats étrangers qui les tuent, qui leur extirpent leurs richesses, qui leur dicte la marche à suivre, des Etats qui chez eux ne sont mêmes pas foutu de résoudre le moindre problème. Ces manifs perdureront et la France qui se sent complètement doubler par les Maliens vient de se faire expulser du Mali. D'ores et déjà, le gouvernement de transition parle d'une révision des accords militaires avec la France qui n'ont rien donné si ce n'est la mise sous tutelle de l'armée malienne, son affaiblissement, tout en laissant à l'ennemi d'étendre sa présence militaire et avoir la main libre à mieux planter son couteau de "terrorisme" dans le dos des Maliens.

C'est un jour historique ce vendredi 14 janvier 2022, presque une journée de l'indépendance « La France ayant soutenu les sanctions de la CEDEAO, le Mali a annulé les accords militaires relatifs à la force Barkhane », lit-on sur voltairenet. La défense et la souveraineté nationale sont deux valeurs qui sont très chères aux Maliens, et pour préserver ces valeurs, la résistance malienne ne fait que commencer !

 

2. Mali: appel à l'adresse du Sénégal 

"Le Sénégal et la Guinée se neutralisent lors de la deuxième journée de la CAN". C'est apparemment un titre sportif anodin que l'AFP et ses tentacules en Afrique reprennent à grande échelle.

 Mais derrière ce titre innocent, c'est toute une philosophie impérialiste et colonialiste qui opère....

Pour la France et les Yankees ou autres otaniens ; les Africains devront se neutraliser aussi bien militairement qu'économiquement et diplomatiques et financièrement. Les Africains devront s’entre-tuer à l'intérieur d'un pays ou entre les voisins. Les frontières devraient être fermées, le commerce réduit à Zéro…bref, les Africains devront toujours haïr les uns les autres. C'est cette philosophie qui a fait voter la CEDEA contre le Mali alors que le président ghanéen tout comme les autres présidents savent pertinemment que le combat que mène le peuple malien est aussi leur combat, celui de la souveraineté !

 Il y a trois ans le frère du nouveau président de l’UA, Macky Sall faisait l'objet d'un complot médiatique fabriqué de toute pièces par la BBC qui, à l'aide des ONG a réussi en diffusant un faux documentaire à agiter la rue sénégalaise et pousser le président à limoger son frère. Dès l'heure il a compris que c'est vers l'Est qu'il faudrait se tourner pour trouver des partenaires fiables…Sall a-t-il oublié ce coup ? Plus d'un analyste dirait non et on attend qu'il mette fin à cette honte qui est "un embargo approuvé par les Africains contre les Africains". 

Lisons l’une des analyses à ce sujet :

« En attendant, les embouteillages gonflent sur les deux sens du corridor Dakar-Bamako où passent chaque jour plusieurs centaines de camions maliens et sénégalais. Un chaos qui devrait impacter une économie du Sénégal très largement imbriquée à celle du Mali dans de nombreux secteurs d’activités. Macky Sall, signataire des mesures de sanctions contre son voisin et fortement critiqué dans son pays, peut-il faire quelque chose après cet aveuglement inattendu de sa part ? Avec la présidence en exercice de l’Union africaine qu’il va assurer à partir du 1er février 2022, le chef d’État sénégalais qui passe pour un médiateur-facilitateur devrait s’attacher à trouver les moyens de lever les difficultés entravant le dialogue entre la CEDEAO et le Mali. L’idée est de sortir de la lutte entre les principes de gouvernance de la Charte d’Abuja qui a créé la CEDEAO, d’une part, et d’autre part la réalité d’un pays désormais asphyxié par ses propres voisins avec la volonté manifestement instrumentalisée de porter un coup fatal à la fin de non-recevoir des autorités maliennes à l’encontre des exigences de la France », analyse Emmanuel Dupuy.Souverainiste et intelligent qu’il est, et vue ses expériences amères en termes de rapprochement avec l’Occident, Macky Sall devra très vite comprendre que le chemin tracé par la CEDEAO contre le Mali ne fera qu’emmener tout le continent africain vers le chaos.

En plus de dix ans d’existence, l’Africom des Yankees qui siège à Dakar n’a jamais pu organiser de grands exercices au Sénégal ni menacer qui que ce soit. Le Sénégal s’est même transformé en un lieu d’aide et de contribution au contournement des sanctions US contre les États indépendants. Il y en a donc qui diraient que le Sénégal sait comment se jouer des blancs…

 

3. Burkina Faso : tentative de coup d'État, pourquoi ?

Au cours de la semaine, les autorités ont procédé au Burkina à une vague d’arrestations, évoquant un « projet de déstabilisation des institutions de la République ».

Terrorisme, putsch, pression économiques, etc…le clan occidental a tenté durant toutes ces années de faire plier les pays du Sahel à travers ces stratégies, mais ont-ils réellement réussi ? Réussiront-ils à semer le chaos au Burkina cette fois-ci ?

Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV