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Blocus à la gazaouie du Mali, de quoi à peur l'occident?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un homme tient une pancarte indiquant "À bas la France", lors d'une manifestation contre les forces françaises et onusiennes basées au Mali, organisée par l'organisation malienne "Yerewolo debout sur les remparts", à Bamako le 10 janvier 2020. ©AFP

« La CEDEAO, soumis aux diktats des colonialistes occidentaux a décidé d’asphyxier le Mali pour le punir d’avoir voulu reprendre son destin en main. Leur servilité va jusqu’à emboîter le pas à leurs maîtres : affamer la population, bloquer les frontières pour interdire l’accès au pays ; c’est pour protéger les Maliens, prétendent-ils. Mais n’est-ce pas là une tentative éhontée de faire un remake de Gaza au Sahel ?  

La CEDEAO a imposé, donc dimanche 9 janvier, des sanctions à l’ensemble des autorités de transition maliennes sous prétexte de “l’absence de progrès dans la préparation des élections. Une stratégie qui vise à accentuer la pression sur un État malien et surtout une armée qui à mis à la porte de Tomboctu la Force d’occupation Barkhane, qui a tissé alliance avec l’État algérien qui accueille 900 forces russes non pas seulement au nord, mais proche de Bamako, bref qui est prête à la guerre pour arracher aux mains des occupants occidentaux sa souveraineté usurpée au nom de la lutte antiterroriste son intégrité territoriale, sa liberté d’agir. 

Sous masque des pays d’Afrique de l’Oues, l’Occident a décidé de geler les avoirs maliens au sein de la BCEAO, de fermer les frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, mais aussi de suspendre les transactions avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité.

La CEDEAO espère ainsi contraindre le pouvoir à respecter la date butoir de transition, établie par l’ancien gouvernement au 27 février 2022, comprenons remettre le contrôle de l’État entre les mains de Barkhane, revenir sur les accords passés avec les voisins sahéliens et maghrébins et les Russes, accords qui tendent à créer une coalition militaire sahélienne Mali-Burkina-Niger contre les armées d’occupation étrangères.  

Lire aussi :

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Sanctions supplémentaires

1. Retrait des ambassadeurs de tous les États membres de la CEDEAO au Mali

2. Fermeture des frontières entre le Mali et la CEDEAO

3. Suspension des transactions entre la CEDEAO (hors médicaments et produits de première nécessité)

4. Gel des avoirs des Maliens en banque centrale

5. Arrêt des aides financières

Le tout avec effet immédiat. Mais les Maliens que Bamako appelle à se mobiliser contre cette guerre économique ouverte sont-ils si désarmés que les Occidentaux le laissent croire ? À vrai dire il y a un air de Résistance qui balaie tout le Sahel sinon la CEDEAO, caisse de résonance des intérêts américains en Afrique, n’aurait jamais eu recours au blocus économique et monétaire. Ce qui veut dire qu’il y a la possibilité de la riposte : fermeture des bases franco-américaines, la révocation des accords militaires déjà passés et ceux en cours. Et puis, puisque les Occidentaux frappent au porte-monnaie en faire autant. Car qui dit qu’un Mali soumis au blocus devra continuer à laisser ses minerais se faire écouler sur les marchés occidentaux. À Gaza, les Gazaouis ont commencé leur lutte à coup de pierre contre l’occupation israélienne ; au Mali, il y a l’armée nationale et alliés.... Il est vrai qu’il y a au Sahel un air de la Palestine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV