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Zoom Afrique du 3 janvier 2022

Zoom Afrique du 3 janvier 2022

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Nous vivons actuellement dans un monde dans lequel ce sont les pays qui veulent réellement combattre le terrorisme et réinstaurer la paix qui sont sanctionnés ou mis sous pression.

Actualité en Afrique :

  • Sénégal : la pose de la première pierre pour la construction du complexe portuaire de Ndayane fixée au 3 janvier 2022
  • Cameroun : le président Paul Biya annonce la création de trois nouvelles universités d’État
  • Covid-19 : l’Afrique du Sud annonce la fin de la quatrième vague et allège les mesures restrictives
  • Côte d’Ivoire-AIP/ Le président Alassane Ouattara résolument engagé sur la voie du bien-être des populations ivoiriennes

Analyses de la rédaction :

1. Nigeria: message du Cheikh Zakzaky à l'Iran

Le chef du Mouvement islamique du Nigeria, Cheikh Ibrahim Zakzaki, dans un message à l'occasion de l'anniversaire de l'assassinat du commandant de la Force Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran, a déclaré que le chemin de la résistance, si Dieu le veut, se terminera avec l'émergence de l'Imam Mahdi.

Cheikh Ibrahim Zakzaki a envoyé ce lundi un message de condoléances à l'occasion de l'anniversaire de l'assassinat criminel et lâche du général Haj Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique.

Cheikh Zakzaki a déclaré dans son message : « La paix soit sur vous et la miséricorde soit sur vous. Nous sommes pour Dieu et nous retournons à lui. Je chéris la mémoire de Sardar Qassem Soleimani, que Dieu lui fasse miséricorde. Je combats aussi le terrorisme. "Ils ont montré leur vrai visage en tuant Qassem Soleimani, parce qu'ils ont tué quelqu'un qui a passé toute sa vie à essayer d'éradiquer le terrorisme dans des pays comme l'Irak et la Syrie."

Il a décrit le martyr Soleimani comme « un stratège qui a déjoué tous les plans des ennemis », notamment en Syrie et en Irak, et a expliqué : ceux qui l'ont martyrisé sont les vrais terroristes, non seulement des partisans du terrorisme, mais aussi des assassins eux-mêmes au même rang qu’eux. "Ils se sont reniés."

Le chef du Mouvement islamique du Nigeria, déclarant que les auteurs de l'assassinat de Sardar Soleimani ont montré leur vrai visage, a déclaré : « L'incident du martyre de Sardar Soleimani nous a vraiment choqués et nous avons pleuré pour lui. Ils se sont trompés parce qu'ils ne savaient pas que le sang d'un martyr crée la vie éternelle. C'est la même erreur que les oppresseurs ont commise avant vous, ceux qui ont commis l'erreur de massacrer Karbala, et cet incident est maintenant amplifié."

Cheikh Zakzaki a poursuivi : "C'est la même erreur qui a été commise par les sionistes dans le martyre de Seyyed Abbas Mousavi et ils pensaient qu'ils ont affaibli le Hezbollah alors que le Hezbollah est beaucoup plus fort aujourd'hui et ils ont un autre chef nommé Seyyed Hassan Nasrallah, que Dieu le protège. Ils ont commis la même erreur en assassinant Sardar Emad Mughniyeh, dont le sang les a également pris pour cible et a lancé contre eux un mouvement qui ne sera jamais oublié."

Il a déclaré que l'axe de résistance ne peut être affaibli par l'assassinat et le martyre de ses dirigeants, il a précisé : « Le Saint Coran dit que le diable guide ses compagnons et que le complot du diable est faible. "Les compagnons de Satan sont aussi faibles que le diable, alors ils répètent la même erreur plusieurs fois, et cette fois ils ont martyrisé Sardar Qassem Soleimani et son camarade Abu Mahdi al-Mohandes.".

"Nous nous souviendrons toujours de ce combat pour la paix et la lutte contre le terrorisme, leur sang est beaucoup plus élevé maintenant, même si nous ne pourrons jamais", a-t-il déclaré. "Nous comblerons leurs absences, mais leur sang a suscité un réveil chez plusieurs générations."

À la fin du message de Cheikh Zakzaki : « Récemment, j'ai vu une exposition d'images de martyrs, devant laquelle se trouvait l'image de Sardar Qassem Soleimani et de nombreux autres martyrs, dont les martyrs du crime nigérian de Zaria ; nous chérissons la mémoire de nos martyrs et du martyr Qassem Soleimani, et cela continuera tant que nous chérirons la mémoire des martyrs Aba Abdullah Al-Hussein. Ces mots étaient courts pour exprimer notre dévotion aux martyrs et à leur sang qui, si Dieu le veut, ce sang ne sera jamais gaspillé. Que Dieu protège et soutienne la République islamique d'Iran et ses dirigeants, Seyyed Ali Khamenei, et que Dieu renforce notre unité et notre intégrité, et que Dieu mette fin à ce chemin avec l'avènement de Hazrat Mahdi (paix et bénédictions de Dieu soient sur lui).

Les hymnes nationaux de l'Iran et de l'Irak ont été joués hier soir lors d'un rassemblement de dizaines de milliers d'Irakiens à l'occasion de l'anniversaire du martyre des généraux Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Mohandes à l'aéroport de Bagdad et près de la base militaire américaine. 

Le concept même de l'unité et de la Résistance n'a actuellement plus de frontière et touche le cœur des peuples du monde entier.

 

2. Le Burkina Faso passe à l'offensive

Au Burkina Faso, le combat contre le terrorisme continue.

Le fait de perdre des éléments renforce plus la détermination des Burkinabés pour combattre le terrorisme et leurs alliés occidentaux

L’armée burkinabè a mis hors d’état de nuire 29 terroristes à Gomboro dans des combats contre des individus armés le 1er janvier 2022, selon un communiqué de l’État-major des armées. Ces terroristes, qui tentaient de s’en prendre à des positions d’unités militaires et de gendarmerie à Gomboro, se sont heurtés à une riposte et contre-offensive féroce des forces de défense et de sécurité.

Le samedi, des positions d’unités militaires et de gendarmerie en contrôle de zone dans la localité de Gomboro (Province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun) ont été la cible d’une attaque menée par des individus armés. Les combats ont causé des blessures à 11 militaires qui ont été pris en charge.

La riposte et la contre-offensive des unités ont permis de neutraliser 29 terroristes et de récupérer un important lot de matériels de combat parmi lesquels de l’armement, des moyens roulants et des moyens de communication.

Tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, le chef d’État-major des Armées félicite les unités pour ces résultats obtenus. Il les encourage à maintenir les efforts afin de ramener la quiétude dans la zone en proie à la menace terroriste.

De plus, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), l’armée burkinabè a mis aux arrêts l’un des présumés leaders terroristes de la province du Soum.

Il était recherché et soupçonné d’avoir participé à la préparation de l’attaque de Inata qui a couté la vie à près de 60 personnes, le 14 novembre 2021 dans le nord du Burkina.

Ce présumé chef terroriste a été appréhendé avec huit de ses camarades vers Mentao, a ajouté l’AIB parlant des sources concordantes.

Le Burkina Faso se bat bec et ongle pour sa vie, sa souveraineté et également celle du continent africain.

L’union de la population burkinabé et surtout sa détermination à vouloir libérer le pays du joug du terrorisme et du néocolonialisme devient un véritable exemple pour le continent.

Lassina Zerbo, Premier ministre, a présenté ses vœux, et son message est plus que clair, « malgré les adversités auxquelles nous faisons face aujourd’hui, à savoir les désastreuses attaques terroristes récurrentes, l’épidémie du Coronavirus, la fragilité de notre environnement socio-économique, nous devons rester confiants en l’avenir, parce que l’avenir appartient aux peuples qui ne baissent pas les bras. Sachons ensemble vivifier la solidarité, en ayant de fortes pensées pour nos compatriotes singulièrement affectés dans ces moments difficiles, nos FDS, nos VDP, les PDI, ainsi que nos agents de santé au chevet de nos malades ».

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a également déclaré vendredi soir, avoir chargé le nouveau gouvernement de "nettoyer" les zones infestées par les groupes armés terroristes qui endeuillent le pays depuis 2015. Il a également souligné l'importance de consacrer la réconciliation nationale et de renforcer la lutte contre l'impunité et la corruption.

Sur le plan sécuritaire, l'année 2021 a connu une multiplication des attaques terroristes qui recommande "l'urgence de renforcer les capacités, tactiques et opérationnelles des unités", a-t-il souligné.

Kaboré a en outre salué l'engagement des organisations non gouvernementales (ONG) qui travaillent sur le terrain pour apporter l'aide aux populations confrontées aux dures réalités de la situation actuelle.

Le président burkinabè a indiqué qu'au cours de l'année 2021, en dépit des contraintes endogènes et exogènes, l'économie burkinabè s'est bien comportée, en affichant un taux de croissance de 2%, "un des meilleurs des États membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine".

Le Burkina Faso passe maintenant à l’offensive. Pour sécuriser un pays, il est clair qu’une alliance régionale reste le remède le plus fort, mais c’est surtout l’union de la population, et l’implication de celle-ci dans le processus de sécurisation du pays qui non seulement ramène la sécurité, mais en plus, elle dissuade les futurs fauteurs de trouble potentiels. L’avenir du Burkina Faso est bel et bien entre les mains du peuple, et visiblement tout le monde s’en est bien rendu compte.

 

3. Le Mali informe, mais ne demande pas la permission !

Nous vivons actuellement dans un monde dans lequel ce sont les pays qui veulent réellement combattre le terrorisme et réinstaurer la paix qui sont sanctionnés ou mis sous pression.

Effectivement, suite aux Assises nationales de la refondation qui ont recommandé la prolongation de la transition de 6 mois à 5 ans, les autorités de la transition du Mali ont soumis à la CEDEAO un chronogramme des élections. Selon ce chronogramme sur lequel les chefs d’État de l’organisation régionale doivent statuer le 9 janvier prochain, la transition en cours au Mali prendra fin en janvier en 2026, au grand désarroi des Occidentaux en particulier de la France et des États-Unis.

« Les participants se sont prononcés pour la prorogation de la transition afin de pouvoir réaliser les réformes institutionnelles structurantes et, par conséquent, permettre des élections crédibles, équitables et transparentes. Les délais avancés varient de 6 mois à 5 ans ». C’est l’une des recommandations phares des Assises nationales de la refondation tenues au Mali du 11 au 30 décembre 2021. Au lendemain de la fin des assises, un projet de résolution sur le chronogramme de la transition a été élaboré par le panel des hautes personnalités. Dans ce document publié sur les réseaux sociaux, on indique que « sur les 20 régions administratives du Mali (soit 65%) se sont prononcées spontanément pour la prolongation de la transition, avec des durées variables d’une région à l’autre et une moyenne des durées proposées de 32 mois ». Selon le même document, tenir les autorités de la transition redevables de la réalisation des résolutions indispensables à la refondation de l’État ; la sécurisation des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire ; la matérialisation des réformes politiques et institutionnelles, dont la mise en place effective d’un organe unique de gestion des élections ; conduire les élections et d’en assurer les conditions nécessaires de transparence, de crédibilité, et d’acceptation des résultats par tous…les arguments avancés pour justifier la nécessité de la prolongation de la transition.

Les assises ont ainsi décidé que « le gouvernement prendra le temps qu’il faut pour assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national avant d’aller aux élections ». Aussi, ont-elles décidé que la durée de la transition sera cinq (5 ans) au plus pour compter du 1er janvier 2022, afin de réunir les meilleures conditions d’élections libres, transparentes, crédibles, et acceptables par tous, précise le projet de résolution sur le chronogramme de la transition.

Dès le lendemain de la fin des assises, une délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s’est rendue à Accra. Objectif : soumettre le chronogramme de la fin de la transition à Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, président en exercice de la CEDEAO. « C’est un chronogramme d’une durée de 5 ans qui a été soumis au président en exercice de la CEDEAO » a déclaré le ministre Abdoulaye Diop au micro de la télévision nationale. Selon plusieurs sources, la commission dépêchée par le Président de la Transition à Accra pour rendre compte les recommandations issues des Assises Nationales de la Refondation, au Président de la CEDEAO, a proposé un chronogramme comme suit : la révision constitutionnelle prévue en décembre 2023 ; les élections territoriales en juin 2024 ; les élections législatives et sénatoriales en mai 2025 et l’élection présidentielle en janvier 2026.

Selon le ministre Diop, le chronogramme de 5 ans est une proposition et est discutable. « C’est cette question qui a été présentée, mais il y a toujours des discussions possibles pour pouvoir vérifier le contenu des options qui ont été arrêtées », a-t-il laissé entendre. Aussi, a-t-il indiqué que « les éléments étaient qui présentés y compris un chronogramme feront l’objet de partage et d’examens par l’ensemble des chefs d’État ». La proposition de la prolongation de la transition ne vient pas des autorités de la transition, mais des Maliens, selon le ministre Abdoulaye Diop. « Nous avons fidèlement apporté les résultats par rapport aux assises nationales de la refondation, par rapport à la durée de la transition », a-t-il déclaré avant d’ajouter que le Mali reste ouvert, disponible pour les discussions avec la CEDEAO afin de pouvoir arriver à une solution consensuelle. « Nous espérons qu’en retour, la CEDEAO pourra venir pour pouvoir engager des discussions techniques avec nous pour voir dans quelle mesure nous pourrons avancer avec une solution consensuelle et l’adoption d’un chronogramme qui puisse consacrer le retour de notre pays dans un ordre constitutionnel normal », a déclaré le chef de la délégation dépêchée par le président de la Transition à Accra, au Ghana.

Les chefs d’État de la CEDEAO qui ont émis des sanctions individuelles contre les autorités de la transition et qui menacent d’imposer les sanctions économiques contre le Mali se réuniront en sommet extraordinaire le 9 janvier à Accra. Ils statueront sur la situation au Mali, particulièrement sur le chronogramme de la fin de la transition qui leur a été soumis. Mais avant, une délégation conduite par le Médiateur pour le Mali, Goodluck Jonathan sera à Bamako ce mercredi, selon un communiqué de l’organisation. « La commission de la CEDEAO prend note de la communication le 31 décembre 2021 d’un projet de chronogramme sur les élections transmises par une délégation malienne conduite par le ministre chargé des Affaires étrangères à son excellence Monsieur Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, président en exercice de la CEDEAO », a précisé le communiqué de la CEDEAO qui a ajouté : « Ce dernier a invité le Médiateur pour le Mali à se rendre à Bamako le mercredi 5 janvier 2022. Un sommet extraordinaire sur le Mali se tiendra le dimanche 9 janvier 2022 ».

Les médias occidentaux se sont empressés de mettre cette décision sur le compte de « la volonté des Autorités de Transitions » de vouloir à tout prix rester au pouvoir. Une description assez grotesque de leur part, surtout lorsque tout le monde sait que le peuple malien demande à ce que les Autorités restent au pouvoir, pour non seulement, qu’elles aient le temps de sécuriser le pays, mais le Mali a également une autre tâche, c’est d’empêcher la France ou les États-Unis de créer la confusion dans la précipitation et qu’ils placent un de leurs hommes au pouvoir. C’est surtout pour cette raison que le peuple malien reste prudent et demande la prolongation des Autorités de Transition. La panique se fait voir du côté occidental qui veut absolument fixer une date pour le Mali. Mais, ce que les Occidentaux n’ont pas encore compris, car aveuglé par leur arrogance, c’est que Bamako informe, il ne demande pas la permission.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV